Salut les ours !
Salut les chats !
Salut les bisons !
Salut les oiseaux !
Salut les tortues !
Salut les baleines !
Salut les pingouins !
Doucement les castors !
Enfants d'Espagne
22.11.09
SACRÉE PAIRE
Dans un article paru sur le richissime blog Destination Out (dont le lien figure à gauche de cette colonne entre Dominique Pifarély et Democracy Now, une place de choix) qui attire l'attention sur moult trésors parfois oubliés, le contrebassiste Brian Roessler revient sur le disque de son ex professeur François Rabbath The sound of a bass (1963) puis Francois Rabbath N°2 dont l'instrumentation s'essentialise à la paire contrebasse-batterie avec les batteurs André Molinetti et Daniel Humair.
Il existe relativement peu d'exemples de cette union, pourtant si naturelle entre ces deux instruments et leurs joueurs, si motrice, si typique, si agitée, si solidaire. La basse et la percussion c'est le mystère du duo fait un, le rébus en deux morceaux dont la solution est "corps"; pas de corps sans grave, pas de corps sans rythme ! L'ultra existant Jo Jones et le super-slapper Milt Hinton (aussi excellent photographe) avaient aussi enregistré en 1960 un album en duo au titre aussi économe que ceux de François Rabbath Percussion and Bass. Il est des moments où la définition importe. Le rythme c'est l'ivresse significative du trouble lumineux, le coeur de la cité, le ventricule de l'amour. Jean-François Jenny-Clark et Aldo Romano, un temps pulsation ultra sûre et vibrante de bien des jazz du moment, avaient gravé (le mot ne saurait être plus juste) en 1977 pour l'étiquette italienne Horo (dont les trésors mériteraient aussi de refaire surface) Divieto Di Santificazione, affriolant disque de drum & bass dédié au poète César Pavese qui avait écrit l'approprié "Tu seras aimé le jour où tu pourras montrer tes faiblesses sans que l'autre s'en serve pour augmenter sa force ". Dans Closeness de Charlie Haden, le contrebassiste donnait un autre exemple avec Paul Motian, Pierre Favre Léon Francioli aussi avec leur Duo ou plus récemment Mark Sanders et John Edwards (Nisus duets). Au chapitre des fantasmes, on aurait aimé entendre tout un volume de Pierre Michelot et Kenny Clarke, Charles Mingus et Danny Richmond, Jacques Thollot et Beb Guérin (ou Jacques Thollot et Jean-François Jenny-Clark), Scott Lafaro et Billy Higgins, Dave Holland et Jack Dejohnette, Barry Guy et Paul Lytton, Jimmy Garrison et Elvin Jones , Barre Phillips et Stu Martin (dans For all it is, Barre Phillips a réuni un quartet de contrebasses - Palle Danielsson, Barry Guy, J. F. Jenny-Clark et lui-même - avec Stu Martin) , Sunny Murray et Gary Peacock, Max Roach et Oscar Pettiford, John Stevens et Ron Matthewson, Slam Stewart et les danseurs de claquettes Nicolas Brothers, Jimmy Blanton et un rêve, Tony Williams et quelques uns et pourquoi pas un de ces quatre, Brian Roessler et Pete Hennig.
Photos : DR et Hinton Family
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1 commentaire:
William Parker Hamid Drake ?
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