Enfants d'Espagne

Enfants d'Espagne

28.6.15

LEONARD PELTIER :
40 ANS DE VIE EN PRISON

40 ans ! Cela fait 40 années que Leonard Peltier est en prison, malgré les promesses succesives de révision de procès (homme politique = mémoire salement courte). Insupportable indifférence pour l'injustice commise non seulement contre un homme, non seulement contre les peuples opprimés, massacrés, exploités, non seulement contre la perception de l'Histoire, mais contre notre présent même, contre nos réalités, contre nous-mêmes.

25.6.15

DON PAUVROS DE LA MANCHE
PAR GUY GIRARD

Camarades marseillaises et marseillais, vous avez une sacrée veine car vous pourrez voir les premières projections publiques du film de Guy Girard consacré à Jean François Pauvros, Don Pauvros de la Manche, au FID (excellent festival au demeurant) les 3 juillet à 12h30 (Cinéma les Variétés) et 5 juillet à 21h15 (même salle) ! Nous avons aussi eu la chance de voir ce film unique au sortir de son mixage. Impressions !

Immédiatement, on est frappé par le rapport nu, la puissance intime, entre les corps et le décor, frappé par les marques partagées, intermédiaires de poésie, qui dessinent à l'écran ces deux entités - équilibres premiers du cinéma -, corps et décors, ferments de réveil éclos au bord de l'abîme. La rue, la mer, le Nord, le studio Campus, sont des idées où pointe le déferlement de nos possibles contrariés par la lecture de nos impossibles.

Le titre, Don Pauvros de la Manche, affiche son plus-que-parfait, un combat de bâtis passés transitant en un temps présent vers l'ébauche d'un demain aussi provisoire que les images d'un film d'Ed Wood (aperçues à l'écran). Le guitariste séjourne dans le film sans se tourmenter de ses bords et débords, il y promène ses solitudes peuplées de brèves rencontres à l'accès vaste. Chacune ouvre une brèche ; une forme d'engagement assumant ses vertus discontinues, ses combustions contradictoires. On pense à Monk (mais oui !). “Là où est la musique, il n'y a pas de place pour le mal” avait dit Cervantès via Don Quichotte et ailleurs dans le roman : “Dis-moi qui tu hantes, et je te dirai qui tu es.” Chez Pauvros, l'âpre son, sa violence,  ne rêvent que chanson. La rumeur se propageant électriquement, le rock'n'roll et ses frappes auraient donc toujours voulu dire "tout instant est décisif". C'est filmé à la vitesse d'un crépuscule jouant la naissance du jour. Tendre vertige indispensable, on est au plus près de l'ingénieux hidalgo. Il est rare de percevoir à ce point les nécessités d'un musicien au cinéma.

Entre le souvenir d'une mélodie à reconstituer et la matière affolée qui ne dessine plus que les lambeaux d'un destin, Don Pauvros de la Manche, a quelque chose d'in extremis, impératif et précieux comme le sable du temps qui passe, comme s'il s'agissait d'un dernier témoignage de l'histoire par le cinéma.

Site du FID

24.6.15

L'AMOUR À MORT

La photographie a été prise ce matin au sortir d'une rame de métro. Le cadrage n'est pas réfléchi, nulle besoin de truquer, la passer en noir et blanc pour lui conférer une force d'un autre temps, plus chic, plus graphique, c'est selon ; elle pourrait être invisible, l'objectif noyée par les larmes, elle a seulement les couleurs d'aujourd'hui. Les industriels, condés, argentiers, ministres, inquisiteurs, grivetons (liste non close) ne peuvent mettre l'amour à mort sans nos complicités quotidiennes.


Photo : B. Zon

23.6.15

ARRÊTEZ DE PARTIR !

Magali Noël avec Federico Fellini sur le tournage d'Amarcord

22.6.15

LES MURS PARLENT DE JAZZ ET DE DIANÉTIX

Vu ce matin à Paris : Herbie Hancock à côté d'un membre de l'église de scientologie passé au rayon X

Photo : B. Zon

LE TROISIÈME DIMANCHE DE JUIN DE GUNTER SCHULLER


Le 21 juin, ce n'était pas la fête du Troisième courant, son inventeur  Gunter Schuller s'en est allé à 89 ans. Schuller croyait en une zone curieuse, un genre épais où se maillent jazz et musique classique, et qu'on ne saurait réduire à "jazz with strings". À l'origine corniste (il joue dans Birth of the Cool de Miles Davis) Schuller a travaillé et experimenté avec John Lewis, Dizzy Gillespie, Eric Dolphy, Jim Hall, Bill Evans, Charles Mingus, Ornette Coleman (dont il était un grand défenseur). Avec Ornette Coleman, Schuller a enregistré "Abstraction" . L'abstraction ? ... oups... on est déjà rendu !

19.6.15

GUY PIÉRAULD : LA VOIX CASSÉE

Guy Piérauld - lyonnais d'origine italienne et copain des frères Jacques, puis étudiant de Charles Dullin - s'était cassé une corde vocale à 17 ans, ce qui lui donnera une voix unique. Encouragé par Roger Carel, il devient vox pingere de quelques dessins animés fameux en jouant les versions françaises de Bugs Bunny, Woody Woodpecker, Kiri le clown, Max la Menace, Dupont ou  le lapin d'Alice. Il fut Astérix dans les disques, place prise ensuite par son ami Roger Carel lorsque le personnage s'animera sur la pellicule. On a pu découvrir le visage de cette voix célèbre au théâtre (multiples "Au théâtre ce soir") ou au cinéma (chez Yves Robert, Pierre Etaix, Philippe de Broca, François Truffaut, Alain Resnais). Un Drame Musical Instantané l'avait invité en 1987 dans l'album "L'hallali" (Grrr 2011- disponible aux Allumés du Jazz). Il y a bien des raisons d'être sans voix de nos jours, mais si Bugs Bunny perd la sienne... c'est plus qu'un signal pour qu'on redonne de la nôtre.

16.6.15

FORMULATION SANS RESTRICTION

"Les réfugiés ont besoin d'aide et d'amour". L'assertion est cardinale, elle nous concerne tous. Quelqu'un sur le trottoir (entre deux gendarmes) a dit "c'est plus compliqué que ça". Non ! C'est aussi simple que ça. À chacun d'y trouver le monde véritable des propositions déployées.

Photo : B. Zon (manifestation du 16 juin)

14.6.15

QUESTIONS FOR TOMORROW (NOW)


In all languages

Le flux médiatique se gave de congrès de partis politiques guignolesques, de relaxe de notables proxénètes, de fierté de ventes d'avions meurtriers à des régimes qui ne le sont pas moins, de scandales de balle au pied, de caprices de ministres, de CAC40-en-hausse-en-baisse, de Grand Paris indécent, de grands chantiers pharaoniques inhumains. Ceux qui sont rapidement et abstraitement désignés comme "migrants" y apparaissent en pointillé. Leurs naufrages réguliers dans les eaux de Méditerranée tirent trop souvent de simples larmes de crocodiles. Comme les "pauvres", les "chômeurs", les "sans papiers",  les "minimas sociaux" et autres appellations ne recueillant pas les suffrages des amateurs de démocratie-une-fois-tous-les-cinq-ans, ces migrants ne sont pas des entités anonymes, des masses d'ombres. La moindre des choses, la moindre humanité, est d'accueillir ces êtres humains au courage inimaginable qui ont survécu à des voyages d'enfer, avec générosité et gentillesse tant ils forcent le respect et bouleversent nos réduits. La moindre des choses pour nous est aussi d'échapper à la honte. 

Change of Century

Jeudi 11 juin 2015, à Paris, les migrants accueillis par l'association du Bois Dormoy doivent partir, l'association n'assumant plus au motif que "L’association gestionnaire du jardin partagé du Bois Dormoy n’a pas la capacité de se substituer aux pouvoirs publics (État et Ville de Paris) dans le traitement des questions humanitaires, sanitaires et administratives liées à la situation des migrants." Compréhensible sans doute. La différence historique de points de vue (c'est vieux comme la guerre d'Espagne) des soutiens des migrants éclate alors : il y a ceux qui pensent s'entendre avec les autorités et ceux qui ne leur font aucune confiance.  On traduira éventuellement par : ceux qui préfèrent accompagner la misère et ceux qui souhaitent la combattre. L'occupation de la caserne de pompiers désaffectée de Château-Landon commence contre l'avis des premiers. L'Armée du Salut (qui distribue des repas aux SDF dans ce lieu) dispense des repas aux migrants investissant l'endroit. Chapeau !

The Shape of Jazz to Come

La police arrive, nombreuse, prend le contrôle du carrefour rue de l’Aqueduc-rue Philippe de Girard. Certains migrants ne peuvent entrer et se retrouvent avec les manifestants présents et ceux qui arrivent dans le quartier. Un migrant menace de se jeter du haut du pont métallique sur les rails de la Gare de l'Est. Le trafic ferroviaire est suspendu. Une petite ("esprit du 11 janvier es-tu là ?") foule déterminée se presse à l'extérieur. La police charge à plusieurs reprises. La fanfare Invisible mais fort présente - une vingtaine de musiciens - continue à jouer lors de ces manœuvres, surpassant la crainte des gaz lacrymogènes, des rapides mouvements de foules et la brutalité policière. Ils entonnent, sans défaillir, "El pueblo unido jamás será vencido" repris en chœur par les manifestants, la police recule, un très beau moment de musique, de dignité, de vie. Chapeau !

Broken shadows

Rue de l'Aqueduc, barrage de police, on ne peut passer. Quelques migrants qui n'ont pu rentrer dans la caserne errent. L'un d'eux porte un grand sac de plastique gris. Un des flics qui a l'air de s'ennuyer un brin s'adresse à lui, sourire en coin, en pointant le sac avec sa matraque : "Qu'est-ce que t'as dans ton sac ?, il fait simplement signe en joignant ses mains penchées vers sa tête qu'il voudrait seulement dormir, l'argousin se marre : "il fait chaud là, t'as besoin de rien pour dormir". Le tutoiement lors des contrôles policiers pour qui n'est pas de type caucasien est habituel et quotidien. Faut-il vraiment s'y habituer ?

Tomorrow is the question

Plus tard, les migrants "acceptent" (les problèmes de langues sont importants et les pressions diverses certainement fortes - les versions sont contradictoires) de sortir et d'être temporairement conduits pour une durée non garantie dans trois foyers (deux à Paris et un à Nanterre). Les CRS repoussent les soutiens. 110 places négociées. D'où sort ce chiffre de 110 ? Il reste une cinquantaine de migrants ne sachant où aller. Quelques personnes proposent des hébergements. Les autres se dirigent vers les jardins d'Éole dans le XIXème. Où seront-ils demain ?

Who's Crazy 

On connait l'extrait de phrase attribuée à Michel Rocard (ex scout du PSU recyclé businessman du PS), reprise à bon compte par les perroquets politiques de droite et de gauche modernisée. On sait moins son intégralité énoncée lors de son passage à la télévision le 3 décembre 1989 : «Nous ne pouvons pas héberger toute la misère du monde. La France doit rester ce qu’elle est, une terre d’asile politique, nous sommes signataires de la convention de Genève […] mais pas plus. […] Il faut savoir qu’en 1988 nous avons refoulé à nos frontières 66 000 personnes. 66 000 personnes refoulées aux frontières ! A quoi s’ajoutent une dizaine de milliers d’expulsions depuis le territoire national. Et je m’attends à ce que pour l’année 1989 les chiffres soient un peu plus forts.». Il confirmera le 13 décembre à l'Assemblée Nationale : «Puisque, comme je l’ai dit, comme je le répète, même si comme vous je le regrette, notre pays ne peut accueillir et soulager toute la misère du monde, il nous faut prendre les moyens que cela implique.» Le 7 janvier 1990, il insiste : «J’ai beaucoup réfléchi avant d’assumer cette formule. Il m’a semblé que mon devoir était de l’assumer complètement. Aujourd’hui je le dis clairement. La France n’est plus, ne peut plus être, une terre d’immigration nouvelle. Je l’ai déjà dit et je le réaffirme, quelque généreux qu’on soit, nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde […] Le temps de l’accueil de main-d’œuvre étrangère relevant de solutions plus ou moins temporaires est donc désormais révolu.». Le Front National était alors bien en selle, déjà puant régulateur de la vie politicienne. Sa cavalerie n'a fait que grandir et avec elle les idées xénophobes hypocritement encouragées par les gouvernements successifs. Jusqu'où ?

Friends and Neighbors 

Et pourquoi ne devrait-on pas prendre notre part sérieuse et appliquée dans "l' accueil et le soulagement de toute la misère du monde" lorsqu'on y a tant contribué. Qui peut réellement éluder cette question ? Qui peut réellement éviter la réponse ? Qui peut jurer qu'il ne connaîtra jamais d'exil, de retirada ? Mardi 9, le rassemblement suivant l'évacuation brutale de la veille (Paris XVIIIème) est finalement "parti en manif" jusqu'à la Chapelle contre l'avis des plus "raisonnables". Quelqu'un a dit à la fin : "nous pouvons reprendre la rue".  L'art évolution ne se fait pas seulement derrière un écran, mais bien in situ.

Love Call,

Aux jardins d'Éole, s'est mise en place une remarquable entraide à laquelle nous pouvons tous participer, là comme en bien d'autres endroits que l'on saura trouver. Retrouver l'autre en nous, les nous-autres, participer à un cheminement vers les rives d'une fertilité véritable pour qu'aucun chant ne nous manque.

This Is Our Music

Les titres des paragraphes précédents ont été empruntés à ceux d'albums magnifiques du musicien Ornette Coleman. Ce même 11 juin, il nous a quittés et avec lui la marque d'impressionnantes trajectoires, d'une poésie de l'action, d'une caravane de rêves, d'une chronologie bouleversée. Il nous reste à jeter les bases de nouvelles illuminations.


Photos : B. Zon

    9.6.15

    LES ALLUMÉS DU JAZZ À PROPOS DES CHANGEMENTS À RADIO FRANCE

     « Liberté d’expression » ! Ces mots ne sauraient être une tournure vide de sens, un habillage vaguement pratique.

    Or, au travers d’une grève de 28 jours, la plus longue de l’histoire de Radio France, ses personnels nous ont alertés d’une menace sérieuse.

    Ce n’est pas la première fois que frustrations, contrariétés, sentiments d’injustices naissent des décisions des pouvoirs en charge (renvoi de journalistes et producteurs talentueux, amputations des programmes, érosion de la qualité), mais jamais on n’a senti aussi crûment la mise à bas de cette « liberté d’expression » dont la radio nationale devrait être un tantinet garante ; devrait être expressément garante.

    On partira ici du principe - sur lequel on insistera - que les musiques naissent libres et égales entre elles.

    Faut-il rappeler le rôle joué par la RDF, la RTF, l’ORTF, puis Radio France dans la constitution du champ musical en France, de ses recherches, de ses perspectives ?

    Faut-il rappeler aussi le rayonnement provoqué par la possibilité d’assister à des concerts de grande qualité, gratuitement ou à moindre prix ?

    Faut-il rappeler, par exemple l’importance considérable de la radio dans la diffusion du jazz en France ? On citera avec insistance les noms de Marjorie Alessandrini, Patrice Antona, Yvan Amar, Jean-Arnaud, José Artur, Jean-Christophe Averty, Jérôme Badini, Henri Bernard, Patrice Bertin, Jacques Bisceglia, Patrice Blanc-Francard, Pierre Bouteiller, Xavier Yvonne et Robert Brédannaz, Brocker, Jean Buzelin, Philippe Carles, Claude Carrière, Daniel Caux, André Clergeat, Sim Copans, Maurice Cullaz, Louis Dandrel, Charles Delaunay, Julien Delli Fiori, Jean Delmas, Henry Devay, Michel de Villers, Jack Diéval, Michel Dubourg, Hervé Dubreuil, Alain Durel, Alex Dutilh, Anne-Marie Duverney, Chris Flicker, André Francis, Maryse Friboulet, Louis Fritsch, Alain Gerber, Jean-Louis Ginibre, Michel Godard, Laurent Goddet, André Hodeir, Henri Hubert, Michel Jules, Philippe Koechlin, Gabriel Lallevée, Daniela Langer, Pierre Lattès, Bruno Letort, Lucien Malson, Jean-Marie Masse, Jean-Robert Masson, Franck Médioni, Arnaud Merlin, Anne Montaron, Raymond Mouly, Claude Muller, Daniel Nevers, Bernard Niquet, Hugues Panassié, Jean-Jacques Patrice, Xavier Prévost, Franz Priolet, Jean-Michel Proust, Auguste Pujolle, Henri Renaud, Jean-Paul Ricard , Marie-Berthe Servier, Jean-Paul Terray, Gérard Tourtrol, André Vasset... La liste n’est pas exhaustive et toutes et tous ont œuvré non seulement à une meilleure connaissance de cette musique, à sa compréhension profonde, mais aussi à sa maturité, à son intégration, à son existence même.  Il ne s’agissait pas de situer le jazz dans ce que la novlangue en cours nomme sans dignité une « niche », mais de le vivre sur la place publique. Plus que jamais, le jazz ne saurait être seul, il vit dans une grande diversité de musiques. Le rôle de la radio est d’en préciser les perspectives, les reliefs, les liens.

    Les nouveaux décideurs de l’audiovisuel en France se préoccupent d’abord de réaménagement de bureaux de fonction, de voyages en taxis pharaoniques, de Peugeot 508 neuves, d’experts en gestion d’image, puis ensuite d’audimat « toucher un public le plus large possible[1]  » et de rentabilité, notion qui a son absurde lot d’abstractions lorsqu’il s’agit de service public.  Foin de la création, de l’excellence, de l’intelligence.

    Le changement de la radio, c’est donc maintenant. Il ne s’agit plus de sales petits coups en douce, mais d’une véritable déflagration : avis de 380 licenciements, fermeture du bureau du jazz suivie d’une transformation simulée, annonces de la suppression de France Musique puis son amaigrissement à deux faces (classique et jazz la semaine, « diversité » le week-end), grille des programmes ratatinée, captations de concerts réduites de moitié et suppression des cachets pour les musiciens enregistrés (en invoquant soudainement que France Musique, qui l’a pourtant pratiqué depuis des lustres, ne serait juridiquement pas apte à le faire), mise à l’écart du commentaire (« plus de place à la musique et moins à la musicologie1 »), réduction spectaculaire des moyens de productions au profit de simple passage de musique…

    Un slogan de France Musique indiquait « la musique un ton au-dessus », un autre de France Inter que la « voix était libre » en nous priant « d’écouter la différence ». À l’heure d’impressionnants changements technologiques, sources logiques de confusion, quand lors des deux dernières décennies, les oracles avisés, futurologues high-tech et autres experts se sont lourdement trompés dans leurs prévisions, il semble bien que cette différence, cette liberté sont les moyens inaliénables pour un service public qui se doit d’être au-dessus des concurrences passagères, qui se doit d’écouter autre chose que les logiques meurtrières de l’uniformité.

    C’est TOUTE la création musicale dans son ensemble, dans sa diversité, dans sa créativité que nous voulons voir figurer à titre égal et généreux sur les chaînes de la radio publique - France Musique, France Inter, France Culture, FIP, France Bleu, France Info, Mouv - débarrassée de la dictature du divertissement et de ses manipulateurs. Il en va très sérieusement de « la liberté d’expression ».



                                                                                                                Les Allumés du Jazz




    1 AFP 26 avril 2014

    Photos : B. Zon

    5.6.15

    URSUS MINOR VERS UN 4ème ALBUM
    PRENEZ PART

    Participez au financement du quatrième album d'Ursus Minor. Il sera enregistré à Treignac, lors du prochain Kind of Belou.

    Lire ci-dessous, faire connaître le projet et circuler l’information.

    Le groupe Ursus Minor existe depuis sa première apparition au festival Sons d’hiver en janvier 2003.

    nato existe depuis 1980, né à la faveur des nuits étoilées d’un petit village de La Sarthe.

    Le festival Kind of Belou existe depuis l’an 2000, façon décidée d’entrer dans un siècle nouveau.
    nato et Kind of Belou se sont rencontrés un 20 août 2006 à Treignac lors d’un concert mémorable d’Ursus Minor. 

    Exister n’est pas rien, se rencontrer non plus !

    Ursus Minor a enregistré 3 albums (et une musique de film), ce n’est pas trop. Le temps est venu d’un nouvel opus !

    Pour sa 12e année, il met en chantier pour l’été prochain, non seulement un 4e album, mais aussi concerts et surprises diverses en la ville de Treignac. Kind of Belou et nato s’associent pour cette réalisation.

    Les musiciens d’Ursus Minor (Tony Hymas, François Corneloup, Grego Simmons, Stokley Williams) trouveront en Corrèze, en toute commune, le lieu de création de leur prochain album (double), auquel seront associés quelques compagnons de route (Dominique Pifarély, Bernat Combi, Le Bénéfice du doute - Timothée Le Net et Mael Lhopiteau -, Frédéric Pierrot).

    Faire un disque n’est pas rien et la confusion actuelle n’a comme seule vertu que celle de préciser nos désirs et nos urgences. Ce nouvel album d’Ursus Minor est motivé par le désir et l’urgence.

    Une grande envie de beauté aussi. Pour y répondre au mieux, nous souhaitons votre aide de façon simple : une participation à différents types de propositions liées au préachat du disque en diverses situations et accompagnements (voir liste sur la page web dédiée au projet).

    Nous avons préféré ne pas encadrer cette souscription chez les spécialistes de ce qui est désormais (un peu pompeusement) nommé crowdfunding, mais simplement nous adresser à vous directement. On peut y voir une marque d'indépendance, l'envie aussi de faire ce disque ensemble. Ce qui aujourd'hui signifie beaucoup.

    Vous pouvez consulter la page internet dédiée au projet et à son financement : www.natomusic.fr/site/ursus-minor.html. Les préachats qui y sont détaillés peuvent être effectués par Paypal, carte bleue ou chèque.

    Nous restons bien sûr à votre disposition pour toutes précisions nécessaires et si cette expérience vous plaît, passez le message !

    Les équipes de nato et Kind of Belou vous remercient de votre lecture en espérant votre vif intérêt et soutien et vous adressent un salut fraternel.

    3.6.15

    MERCI HÉLÈNE POTABES
    VIVE LE ROCHOIS !


    Changement de propriétaire comme on dit ! Et dans ce cas-ci, ce n'est pas anodin puisqu'il s'agit du Rochois à La Roche Bernard, café sans égal tenu par Hélène Potabes, véritable pouls de la vie rochoise. Nous y avons été invité avec Tony Hymas et les Bates Brothers, Ill Chemistry, Hymn for Her, Guillaume Séguron/Catherine Delaunay/Davu Seru, y avons souvent retrouvé nos amis Timothée le Net, Stéphane Cattaneo (dont les toiles ornent la grande salle), Bénou Lahaye (perlière à deux pas), y avons été accueilli à bras ouverts après de chaudes journées à Notre-Dame-des-Landes. Hamon Martin, Sylvain GirO, François Corneloup et bien sûr le Bénéfice du Doute - ici comme chez lui - y ont aussi joué. À chaque fois des moments merveilleux, humains, solidaires, amicaux, joyeux, fraternels... Besoin de repos, Hélène a décidé de passer la main. Gageons que les nouveaux propriétaires reprendront non seulement le café, mais aussi sa philosophie et sa VIE. Merci de tout cœur Hélène pour ce que tu as permis. 

    Petit document filmé : Hymas & Les Bates Bothers avec Cattaneo au Rochois (filmés par THX)

    Quelques articles :
    • Hymas & The Bates Brothers à la Roche Bernard
    • Le Bénéfice du doute et Cattaneo au Rochois
    • Ill Chemistry au Rochois
    • Hymn for Her : Paris - Bretagne - Limousin
    • Guillaume Séguron - Catherine Delaunay - Davu Seru ou Les Aventures de Pétrichor en Bretagne et Limousin

    Photo : Hélène Potabes avec Desdamona lors du passage d'Ill Chemistry le 23 février 2014 (B. Zon)

    1.6.15

    LES MURS PARLENT
    (FATIGUE)

    Les murs parlent (il y a de quoi - être fatigué - parler pourtant - ne pas flancher si possible - rester vivant le temps nécessaire)
    Photo : B. Zon