Enfants d'Espagne

Enfants d'Espagne

31.7.07

L'ANNÉE DES ZLITONS



Aujourd'hui pour un brin de nostalgie, on pourrait se faire fusiller; tant pis je m'y risque : l'année des Zlitons, c'était quand même quelque chose !

30.7.07

COUP DE VIEUX










Le premier patron de l'Armée Rouge recyclé penseur anti-stalinien pour finir victime de Staline pensait que "Le plus inattendu de tous les événements était la vieillesse". Cela s'est vérifié encore aujourd'hui avec les départs en vacance (sans s) de Michel Serrault et Ingmar Bergman. En ces temps de disette cérébrale Sarkolagardienne, tout ce qui est intelligent ou marrant fait mal en partant.

À voir ou revoir en alternance :

La Honte d'Ingmar Bergman
Les Compagnons de la Marguerite de Jean-Pierre Mocky
Persona d'Ingmar Bergman
Assassins et voleurs de Sacha Guitry
Jeux d'été d'Ingmar Bergman
L'Ibis rouge de Jean-Pierre Mocky
Ville Portuaire d'Ingmar Bergman
Le Miraculé de Jean-Pierre Mocky
La flûte enchantée d'Ingmar Bergman
La gueule de l'autre de Pierre Tchernia
Monika d'Ingmar Bergman
À mort l'arbitre de Jean-Pierre Mocky
Le septième sceau d'Ingmar Bergman
Les fantôme du chapeliers de Claude Chabrol
Les fraises sauvages d'Ingmar Bergman
Mortelle randonnée de Claude Miller
Musique dans les ténèbres d'Ingmar Bergman
Ville à vendre de Jean-Pierre Mocky
Le silence d'Ingmar Bergman

29.7.07

ECHO MUET



En 1817, François Halary invente l'ophicléide, instrument à vent, clefs et embouchure, sorte de substitut au serpent, mélange entre le basson et le saxophone baryton (alors pas encore inventé). L'ophicléide est aujourd'hui un instrument oublié (il fait partie du répertoire d'insultes du capitaine Haddock). Le premier à avoir écrit pour cet instrument est le compositeur italien et bonapartophile (ça a existé) Gaspare Spontini dans son opéra Olympie. Olympie fut composé en 1819 et demeure le seul tube supposé (impopulaire) du compositeur fasciné par Napoléon 1er qui cherchait des artistes capables de dessiner une esthétique musicale alliant ce qu'il considérait comme révolutionnaire (c'est-à-dire se rapportant à la vision antique du monde - sic) et traditionnel (ici l'esprit français - resic). Spontini faisait des ronds de jambe à l'impératrice et avait quelques soutiens comme le facteur Érard ou le président du sénat Bernard Germain de Lacépède (sorte de Jack Lang de l'époque, touche à tout et touche à rien). Spontini écrivit une cantate pour Napoléon 1er et une tarte à la crème pour le sacre de l'empereur. Il écrivit aussi avec les librettistes louches Victor-Joseph-Étienne de Jouy (révolutionnaire contestable devenu napoléonien courbé et futur maire de Paris) et Joseph-Alphonse Esménard (royaliste obséquieux passé chez Napoléon) un opéra dédié au conquistador criminel de guerre Fernando Cortez. Bon, l'ophicléide est oublié, Spontini est heureusement oublié, mais il se trouve toujours quelque moule à gauffre pour nous rappeler Napoléon avec insistance... (et ses idées sur la musique).

23.7.07

L'EFFET POULIE


"Il ne faut pas le bruit d'un canon pour empêcher ses pensées. Il ne faut que le bruit d'une girouette ou d'une poulie." disait Blaise Pascal (mathématicien, partouzeur puis janséniste du XVIIème), l'un des auteurs dont les pensées se trouvaient en version digérée dans les fameux fascicules (comment veux-tu ?) écoliers Lagarde et Michard. Comme l'un des frères ennemis, Michard pourrait avoir disparu alors que Lagarde a été nommée Ministre des Finances de la Sarkobande. "Pour devenir riche, arrêtons de penser" est le nouveau motto* de cette poulie du gouvernement Sarkozy (qui comporte aussi quelques girouettes). On dit qu'il n'est pas de corps sans pensée, la France devrait donc devenir une parfaite abstraction composée d'imbéciles aux manches si retroussées qu'elles n'auront plus la moindre poche. C'est lorsque Spartacus a choisi de penser plutôt que travailler bestialement qu'il est devenu un homme libre. Alors au choix : pour réveiller l'Assemblée Nationale ou l'endormir à tout jamais, vive le son du canon !


* Johnny Hallyday, exemple de travailleur sarkophile abstrait qui a depuis longtemps abandonné son cerveau sur le bord de la route du succès doit être content d'avoir une collègue à moto.

22.7.07

CONCORDANCE DES (SALES) TEMPS ?



Francois Fillon, ex Maire de Sablé, ex Ministre de l'Education Nationale et actuel Premier ministre du Président Sarkozy s'est rendu aujourd'hui au Square des Martyrs juifs à Paris, pour le 65e anniversaire de la Rafle du Vel d'Hiv. En souvenir des 13.152 juifs arrêtés puis déportés (seuls une quarantaine a survécu), il a exhorté les jeunes Français "à ne jamais oublier la faute pleine, indélébile dont se sont souillés des responsables de Vichy, des fonctionnaires, des collaborateurs"

Dans le même temps, un jeune artiste, le rappeur Hamé du groupe La Rumeur est poursuivi avec une hargne sans précédent par l'Etat Français pour avoir oser parler des crimes de la police.

Nicolas Sarkozy lui, avait dit lors de la campagne éléctorale " Moi je suis de ceux qui pensent que la France n'a pas à rougir de son histoire, la France n'a jamais commis de génocide (...)"

La mémoire saura-t-elle dépasser des cérémonies sans coeur réel qui reconnaissent pour mieux effacer. L'histoire n'est pas une trousse à outils détrousseurs et vaut mieux que quelques sculptures de pierre. La reconnaissance vraie de l'atroce ne peut que faire tomber tous les masques, sans aucune exception. La mémoire dans sa réalité est sans bornes et la vérité sans leurs.

21.7.07

BLUE JAY WAY



Un petit geai bleu est ce matin tombé du nid. Angoisse car de nombreux chats du quartier cachés dans les buissons environnants veillent ! Les geais adultes piaillent et volètent en tous sens. Ils ont l'air paniqués. Non ! Ils protègent la zone où est échoué l'oisillon et s'organisent. Et puis, ils parviennent à le remonter au nid.

Comme le jouait si bien Bill Evans, on peut encore croire au printemps !

FAUT PAS POUSSER MES MAILS DANS LES ORTIES



"L'éléphant est le plus grand des animaux terrestres. Il vit un peu plus de 70 ans en moyenne. Ses spectaculaires défenses sont autant des armes de défense que des attributs sexuels. Son nez est une trompe permettant toutes sortes de travaux. Le rhinoceros, mamifère presqu'aussi imposant que l'éléphant, a, selon les espèces, une ou deux cornes sur son gros nez..."

extrait d'un long e-mail fort documenté adressé par un ami des animaux lointain

20.7.07

PETITION SOUTIEN A LA RUMEUR



Une pétition a été mise en ligne pour soutenir le groupe de rap "La Rumeur", dont le chanteur Hamé est poursuivi pour ses propos contre des policiers "assassins" (voir glob du 14 juillet)

Premiers signataires : Noir Désir (Serge Teyssot-Gay, Denis Barthe, Bertrand Cantat, Kristina Rady, Milo Cantat), Mouss et Hakim (Zebda), Kader Aoun, Jacky Berroyer, Benjamin Biolay, Cali, Maurice Rajsfus (historien), Esther Benbassa (directrice d'études à EPHE-Sorbonne), Denis Robert (écrivain), Olivier Cachin (journaliste), Christophe Honoré (réalisateur), Raphaël Frydman (réalisateur), Erik Blondin (gardien de la paix), Geneviève Sellier (universitaire) ...

Texte de Dominique Tricaud (avocat à la Cour) - Hamé (extrait du site La Rumeur):
" Le groupe de rap La Rumeur déplore que la vindicte se poursuive cinq ans après la plainte déposée par Nicolas Sarkozy, à l’époque ministre de l’intérieur. Compte tenu de son précieux attachement à la liberté d’expression (« Je préfère un excès de caricature à un excès de censure »), l’actuel président de la République aurait pu demander l’arrêt des poursuites contre le texte de Hamé.

Le tribunal correctionnel de Paris avait pourtant considéré en première instance que Hamé se bornait à présenter « des bavures commises par les représentants de l’ordre (…), dont la réalité n’est, en elle-même, pas contestable, puisque souvent à l’origine de rapports et de commissions officielles, comme plus fréquents dans les quartiers et cités de banlieue » et qu’une telle opinion relevait de la liberté d’expression.

La Rumeur ne renie rien, ni l’insécurité dont ont été victimes des générations d’immigrés, ni les discriminations et bavures dont ils font encore l’objet.

La Rumeur entend faire du procès devant la Cour d’appel de Versailles des états généraux d’une histoire trop souvent rejetée dans le silence. La justice reconnaîtra-t-elle les pages sombres de la police française ? Ou considèrera-t-elle diffamatoire d’évoquer les massacres d’octobre 1961 et Charonne, ou les violences mortelles commises depuis les années 80 ?"

19.7.07

LES TEMPS SONT DURS POUR TOUT LE MONDE ENTIER



Depuis 2005, l'armée américaine a bien du mal a trouver de frais soldats pour ses guerres en Irak et en Afghanistan (l'armée française est son alliée ridicule pour cette dernière), les immigrants à qui on promet une green card ou la naturalisation ne suffisent plus. Alors cette première armée du monde-entier-est-un-cactus fait appel à des recruteurs (pas forcément des militaires) payés 2000 dollars par tête, ce qui donne lieu à des scènes cocasses (si l'on veut) comme ce chasseur de bobines rasées (vrai bidasse lui) qui a voulu tuer son fils à coups de revolver car le fiston dissuadait toutes les recrues de papa de s'engager après coup, empêchant son pauvre père d'améliorer l'ordinaire.


Photo : l'attaque d'un centre de recrutement a Milwaukee par des manifestants anti guerre a fait l'objet de 21 arrestations

14.7.07

RENDEZ-VOUS A L'ENTERREMENT DE LA LIBERTE D'EXPRESSION



Nul besoin pour l'ex premier flic de France élu président de la République d'attendre un 11 septembre à la Française pour imposer le délire sécuritaire privé de mémoire. "La Cour de cassation vient en effet de casser, mercredi 11 juillet, la relaxe prononcée en faveur de Mohamed Bourokba, dit Hamé. Poursuivi par le ministère de l'intérieur depuis 2004 – à cette époque Nicolas Sarkozy siège place Beauvau – pour "diffamations publiques envers la police nationale", Hamé sera de nouveau jugé par la cour d'appel de Versailles. Quand ? "Dans un ou deux ans", s'exaspère l'avocat du rappeur. Le 23 juin 2006, la 11e chambre de la cour d'appel de Paris avait confirmé la relaxe d'Hamé, prononcée en décembre 2004, par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Fait rarissime, l'actuel président de la République, Nicolas Sarkozy, se pourvoit alors en cassation. Il obtient finalement gain de cause : l'annulation, par la chambre criminelle de la Cour de cassation, de la décision de la cour d'appel." (cité par le journal Le Monde 11/07/07 dont le premier article sur le site du journal était beaucoup plus intéressant que sa révision ultérieure). Hamé, l'un des rappeurs du groupe de hip hop La Rumeur avait écrit dans un fanzine d'accompagnement de la sortie d'un disque du groupe pendant les élections présidentielles de 2002 "les rapports du ministère de l'Intérieur ne feront jamais état des centaines de nos frères abattus par les forces de police sans qu'aucun des assassins n'ait été inquiété.".
La condamnation dit "en se prononçant ainsi, alors que constitue une diffamation envers une administration publique ne pouvant être justifiée par le caractère outrancier du propos, l'imputation faite aux forces de police de la commission, en toute impunité, de centaines de meurtres de jeunes des banlieues, la cour d'appel a méconnu le sens et la portée du texte susvisé", en l'occurence la loi du 29 juillet 1881 qui régit le droit de la presse." Le texte d'Hamé ne fait pas référence à des événements particuliers et n'évoque pas de nombre. Drôle de justice !

On nous avait promis la liquidation de l'esprit de mai 1968, voilà le début de la liquidation de l'histoire. La police française n'a jamais commis de crimes, elle n'a jamais assisté l'occupant Nazi, jamais "accompagné" les juifs au Vel d'Hiv, n'a jamais jeté les manifestants algériens à la Seine le 17 octobre 1961, n'a pas procédé à une répression massivement mortelle à Setif puis à d'autres opérations pour le moins violentes dans le département Algérie Française, n'a jamais tué Malek Oussekine, n'est pour rien dans les morts de Ziad Banna et Bouna Traoré... D'ailleurs, ce vendredi 13 juillet un gendarme n'a pas tué son adjudant, ni ses deux propres enfants et ne s'est pas suicidé.

On regarde la pétition contre le scandaleux ministère de l'Identité Nationale et on y voit peu d'amis. 15000 signataires au lieu de 15 millions, ce n'est pas grand chose une pétition, ça ne nécessite pas grand courage ! Même ça ! Mais où sont tous ceux qui crevaient de trouille avant les élections en montant une ligne maginot en ségolenite expansée et que l'ON N'ENTEND PLUS ? Réponse : ils attendent 2012 ou 2017 en espérant que leurs petits cochons roses soient en meilleure forme. Ils ressortiront alors, tout excités, leurs petits bulletins garants de la (leur) dinette démocrate qu'ils glisseront avec dignité dans l'urne. Une petite frayeur et une grande sieste.

Pendant ce temps, les saucissialistes Jack Lang (ex ministre de l'éducation nationale et généreux donateur des deniers publics à l'école privée), Hubert Védrine (ex ministre des armées - anti-américain de salon qui justifia l'intervention militaire en Afghanistan par un "les américains sont dans leur droit"), le pollueur mental Attali, l'ex communiste chic Bernard Kouchner, l'ex ministre des transfusions Laurent Fabius, etc. etc. entament leur collaboration car eux n'ont pas envie d'attendre.

Les bobos pétochards de l'avant élection, les pleurnichards du 6 mai devraient être contents, tout ça dépasse leurs prédictions. Le courage est une rumeur.

La condamnation d'Hamé en cour de cassation après un parcours judiciaire particulièrement épuisant, l'acharnement de Napoléon 4, le silence complice qui entoure tout cela... NOUS Y SOMMES. Et ce n'est pas fini.

C'est tout ? Ah non L'avocat général de la Cour de cassation s'appelle Jacques Mouton, ça ne s'invente pas.



12.7.07

BLACK DOG PARTY ... YES FREE !!!




Sans le Black Dog, le coeur de St Paul battrait différemment. Ce chien noir conduit par le gang Remke n'est pas un de ces lieux branchés qui fleurissent et fanent dans les métropoles modernes en affichant une clientèle au look unique, mais un lieu d'échanges possibles entre des gens fort divers qui s'y retrouvent libres. Dans l'Amérique post 11 septembre 2001, c'est sans délai un des rares endroits de la capitale du Minnesota où l'on peut parler et apprendre librement, on vient y voir le dimanche soir des films expliquant la première guerre du Golfe, la conférence de Michael Ruppert, les dessous de la politique étrangère US, on y trouve les textes de Noam Chomsky, Robert Fisk, Howard Zinn, la revue Arise (de la librairie du même nom à Minneapolis), les fanzines fabriqués à l'unité, et on se retrouve chaque semaine sur ces sujets. Les artistes contre la guerre, poètes, peintres, musiciens y font vite un endroit d'expression, les syndicalistes et féministes et autres pacifistes aussi. Et puis au Black Dog, on apprend aussi le tango, on disserte sur les pensées de Socrate, on goûte les bons vins de France et d'ailleurs, on joue aux échecs, on parle en Français autour d'une table le dimanche, on vient écouter Fat Kid Wednesdays ou Anthony Cox, voir les dessins d'Andy Singer ou boire une bonne Lorina accompagnant les mets de la place. Notre festival Minnesota sur scène y a son QG et y termine chacun de ses festivals par quelque jam session savoureuse et inoubliable. Le Black Dog est un endroit pour voisins et amis où l'espace s'ouvre simplement.

Le 8 juillet, ce bon chien noir organise sa première Free Block Party, l'affiche est alléchante, quelques têtes de la richissime scène des Twin Cities et quelques artistes en devenir comme l'on dit. La veille, de l'autre côté du Mississippi, Prince a fait son grand show en trois stations. Le 8 juillet, la chaleur estivale est à son comble, 40 degrés, et la pluie se fait désespérément attendre. Le bulletin météo ne l'annonce pas avant plusieurs jours. Le Black Dog avec la complicité des services culturels de la ville de St Paul a bloqué Prince Street où se tient la scène puis tout à coup, avertissement ! Un tourbillon de vent soudain fait s'envoler les tentes et moultes papiers soigneusement disposés. Inquiétude ! Les nuages s'ammoncellent, noirs et lourds. A 15h05, l'orchestre A Damno Divine entre en scène. Le public est déjà nombreux, partageant son attention entre les reprises des Doors et le ciel menaçant. Les quatre musiciens jouent en ignorant tout bulletin météo. Ca leur réussit puisque ce n'est qu'à la fin de leur set que le tonnerre gronde et les éclairs fendent le ciel. L'équipe son coupe immédiatement l'électricité. Pas question de courir le moindre danger. La pluie s'abat sur St Paul et tous sont alors à la recherche des meilleurs prévisions météo. Le sonorisateur n'est pas chaud pour continuer. Si le temps s'arrange, on jouera plus tard, mais les flics de service ne l'entendent pas ainsi, le permis n'est valable que jusqu'à 21h15. Joe Spencer, jeune attaché culturel de la ville, intervient. Les flics ne le prennent pas au sérieux et il lui faut se justifier. Finalement après négociations, permission est accordée de finir plus tard. Mais les nouvelles sont mauvaises et le sonorisateur annonce une série d'orages, ce qui est démenti par un spectateur qui dit que les orages passeront plus au nord. Le spectateur demande à l'ingénieur d'où il tient ses infos. "Fox News" ! L'autre en riant dit "Alors il va faire beau". Mais un coup de tonnerre emporte les frêles velléités de continuer sur Prince Street. Pourtant le spectateur aura raison car les orages suivants passeront effectivement au nord. Que faire ? Le public n'est pas parti, il s'est massé au Black Dog, sous les porches et dans les galeries d'art voisines. Mieux il ne cesse d'arriver. Desdamona, princesse du hip hop propose d'improviser un set à l'intérieur du café pour voir venir. Ill Chemistry (Desdamona et Carnage) se mettent immédiatement à l'oeuvre. Magique ! Alors que des championnes de hula hop s'exercent sous la pluie, Sara Remke, organisatrice de l'événement a une idée pour sauver la journée. Elle appelle Four Station, un club à deux pas du Black Dog, pour demander s'il accueillerait la Block Party. C'est d'accord, les relations de bon voisinage sont essentielles en pareil cas. Déménagement rapide des musiciens et du matériel. Le public se presse à Four Station, club plutôt dédié au heavy metal qui en verra d'autres. Il fait déjà très chaud. L'installation va très vite. L'équipe du Black Dog est affairée d'un lieu à l'autre. Ca court vite. Et le groupe Hmong deuxième génération, Delicious Venom, commence un set torride où s'entrechoquent guitares violemment saturées, batterie coléreuse et rap intransigeant de ces enfants trop souvent oubliés. Ill Chemistry a rappliqué et pendant les changements de plateau, annonce les groupes suivants. Chacun de ces minisets est une perle. Carnage est la beatbox humaine dont les rythmes portent les mots de Desdamona. Ensuite, c'est au tour de Black Blondie, groupe en vogue dont l'une des deux chanteuses, Sarah White, vient de partir à New-York emportant avec elle un peu de l'originalité de l'ensemble.Mais la présence de Liz Draper (basse), Tasha Baron (claviers), Samahra (chant) et leur compère Kahlil Brewington (batterie) se rattrape aux branches de ce jeune arbre triphoppy jazz d'un modèle unique.
Jelloslave avec JT Bates en invité ne jouera pas pour raisons techniques, leur set est reporté à une date ultérieure au Black Dog. Il fait de plus en plus chaud à l'intérieur et il faut servir à la hâte de l'eau aux spectateurs coincés aux premiers rangs et qui pour rien au monde n'abandonneraient leur place. Le DJ du New Congress introduit le groupe avec une série de discours politiciens détournés dont un de l'inénarable président Bush, tournés en vrille ridicule. Le groupe, qui a déjà fait les premières parties des garants du Minneapolis Funk Sound, Prince et de Mint Condition, connaît une ascension rapide et sur ce même terrain fait sensation. C'est compréhensible de suite. Stokley Williams est venu écouter l'orchestre, son compère, bassiste de Mint Condition est avec New Congress pour l'occasion. Lorsque New Congress invite Desdamona, puis Carnage, puis un rappeur West Coast de passage en ville, la soirée prend un tour nouveau. Tout le monde en est conscient. Ca vire au très grand.


















Et alors, ça ne fait que monter. Los Nativos, premier groupe de hip hop hispanique, formé de trois animateurs actifs du quartier mexicain de St Paul (West St Paul) et soutiens indéfectibles à la cause zapatiste, fait son entrée. Ici pas de bidon, Los Nativos est vraiment la voix d'une population. Ils chantent ce que tous portent au quotidien. Solide espoir garant de la boussole de la vie sociale, Felipe Cuauhtli (dont la mère est dans la salle, c'est la première fois qu'elle vient entendre son fils et c'est sensible), Xilam Balam Ybarra & DJ Tekpatl savent leurs racines indiennes, leurs appartenances humaines. Ils connaissent leurs luttes sur le bout des mots, les mots en harmonie avec les faits (ce n'est pas si fréquent n'est-ce pas). Dans la salle, des Mexicains qui vendent des brochures zapatistes, du café du Chiapas,des jeunes hispaniques de West St Paul aussi, heureux de leurs porte-paroles.
Puis dans la chaleur tropicale du lieu, en compagnie de DJ BK One et de Toki Wright, si attendu après une tournée de trois mois, le désormais très populaire Brother Ali, dont le dernier disque, The Undisputed Truth est salué comme un acte régénérateur du hip hop. Ali est avec. Des ténèbres, il a su sortir la beauté. Les maux compris forment mille rivières, la compréhension de l'être pulvérisé génère les mots signifiants. L'expérience parle. Et le poing levé, l'assistance comprend trop bien son "God Damn Uncle Sam". Les mots ignorés vivent. Ali serre généreusement son bonheur. Il a trouvé le passage qui va de la beauté à la vérité.

Il est une heure du matin lorsque les lumières s'éteignent. Une spectatrice commente : "Ce jour, nous ne l'oublierons pas". Les lumières, parfois, ne pâlissent jamais.

Texte : Jean
Photo : Bryan Aaker


Lire aussi : Article in City Pages

10.7.07

SOLIDARITE FRATERNELLE AVEC LES TRAVAILLEURS DE LA FNAC (4)


Réponse de Monsieur Olivennes à la lettre des syndicats concernant le plan social







Quelques commentaires à la réponse de Denis O.,
l’arracheur de dents des temps modernes (qui ment donc comme il respire) :


L’on savait qu’Olivennes était prêt à beaucoup pour faire de la désinformation auprès des médias en cherchant à relativiser autant que possible la mobilisation exceptionnelle et exemplaire du 4 mai, et de manière trompeuse, comme l’a montré une note envoyée aux services de communication des magasins. Mais on constate également qu’il n’écoute pas réellement ce qu’ensemble les travailleurs de la Fnac expriment quant à la situation vers laquelle il conduit l’entreprise. En effet, croire que la mobilisation du 4 mai 07, ainsi que les mouvements précédents d’ailleurs, « exprimait, pour l’essentiel, une crainte liée au fait [qu’il ne se serait] pas assez exprimé(s) sur les garanties sociales apportées aux projets actuels de réorganisation. Et aussi un mécontentement consécutif à un niveau d’intéressement faible cette année compte-tenu des résultats des magasins en France » démontre simplement que le seul discours qui l’intéresse vraiment est uniquement le sien, expliquant doctement que la « crainte » des « grévistes » n’est due qu’à un manque de communication de sa part. Le fond du problème importe peu pour cet homme du faux-semblant et de l’image, ce qui compte avant tout c’est de donner l’impression qu’il tient compte des possibles interrogations des employés. Employés qui, notons-le au passage, ne sont plus des salariés à ses yeux mais des « grévistes », terme révélant ici son degré de considération à l’égard des salariés dès lors qu’ils osent faire entendre leurs voix de manière haute et intelligible afin d’être vraiment écoutés.
De plus, réduire à une seule « crainte » les inquiétudes des employés, c’est aussi montrer son incapacité à entendre que ces dernières sont multiples et que non seulement l’ensemble des salariés veut que le projet de Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) soit modifié en profondeur afin qu’il amène de véritables garanties, précises et écrites dans un cadre officiel!, sur l’avenir des personnes concernées (et potentiellement chacun des employés), mais qu’il est également en désaccord avec les choix opérés par une direction obsédée par la plus grosse rentabilité à court terme possible, au détriment de la qualité du travail effectué par les employés de la Fnac depuis des années et de la relation de confiance établie avec la clientèle au fil du temps et qui a construit l’identité de l’enseigne. D’ailleurs, ce président doit tout de même avoir quelques soucis d’audition, lui aussi, puisque même au cours des « échanges directs (…) dans les magasins avec les salariés » début mai, il n’a « constaté aucune virulence »… .
Evidemment, le pdg à la fibre « humaniste » qu’il est, ne peut s’empêcher de s’attaquer aux représentants du personnel que sont les délégués syndicaux, n’hésitant pas à travestir une fois de plus la vérité en les accusant de « systématiquement rejete(r) toute forme d’adaptation de l’entreprise ». Certainement, sa conception de « toute forme d’adaptation » n’est pas la même que celle de la majorité des salariés sur qui les représentants du personnel ont pu s’appuyer tout au long des années pour assurer une évolution la plus digne possible de l’enseigne tant pour les conditions de travail et acquis sociaux – aux garanties inscrites dans la convention d’entreprise de Fnac Paris, notamment, ou encore en encadrant les conditions de reclassement de leurs collègues du magasin des Italiens en 2006 - que pour la relation avec la clientèle de la Fnac. Assurément, Olivennes a le souci de cette dernière comme le montrent quelques-unes de ses dernières initiatives : le retrait de la remise de 5% à tous sur les livres ou l’instauration d’une commission à la vente, gage de confiance pour le client. Et, bien sûr, c’est sans aucune mauvaise foi non plus qu’il s’indigne lorsque les employés s’adressent à la clientèle, et « contre l’enseigne», pour l’avertir de ce qui se trame dans son dos sous la houlette de ce médiatique pdg dont la fatuité n’a d’égale que l’avidité. Il est certain qu’avoir la volonté de marginaliser le disque - en réduisant drastiquement les linéaires, la largeur de l’offre et les postes de disquaires (-40%) – de s’attaquer prochainement aux livres – « marché en crise » d’après lui, pourtant stable depuis deux ans après de fortes progressions ! – supprimer les travaux photos, développer le « libre à emporter » en produits techniques, élargir les gammes vers le bas, et perpétuer la diminution des vendeurs, ne banalise pas la Fnac et ne contribue pas « à scier la branche sur laquelle les salariés sont assis en incitant les clients à fuir » … .
Et, fort de ces puissantes certitudes visionnaires, humanistes et sociales, il serait souhaitable d’envisager la possibilité d’ « apprendre à [se] respecter mutuellement (…) et convenir ensemble de ne pas nuire à l’image de l’enseigne, capital précieux pour nous tous.» Outre son souci permanent de l’image, on comprend bien le « capital précieux » que représente pour lui l’entreprise qu’il dirige, à la lecture toujours réjouissante de son salaire mensuel qui représente près de quatre années de labeur pour un employé se situant dans la moyenne des rémunérations des Fnacs parisiennes.
A part çà, monsieur estime que, « parfois », les « propos, oraux et écrits » à son encontre peuvent « être inutilement injurieux et blessants ». Une sensibilité à fleur de peau qui mettra, à n’en pas douter, du baume au cœur aux personnes licenciées des Fnac Service, premières victimes du plan social en deux étapes mis en place sous la direction de ce pdg à l’âme sensible qui, déjà, n’avait pas ménagé ses efforts pour faire passer nombre de déclarations rassurantes quant aux reclassements assurés pour le personnel touché par la fermeture de cette filiale de la Fnac.
Cependant, ce ne sont pas ces quelques dizaines de salariés, avant les plusieurs centaines constituées par le back-office, les travaux photos, les disques et bientôt les livres, qui vont l’arrêter dans sa volonté de continuer à peaufiner l’image « sociale » de l’enseigne, autant en interne qu’en externe, à travers sa tentative de mise en scène d’éventuelles « négociations » possiblement définies par « un code de bonne conduite, autrement dit des droits et des devoirs que nous respecterions ensemble ». Il s’agit donc de ne reculer devant aucune « valeur » à caractère humaniste quand il faut prendre soin des valeureux salariés de l’entreprise. Aussi, cet appel au respect, tellement omniprésent chez lui depuis son arrivée à la tête de l’enseigne qu’il en transpirerait presque des contours adipeux de sa svelte personne, ne peut qu’aller droit au cœur et remplir d’une confiance béate quant aux bonnes intentions qui l’animent, et dont il a fait preuve jusque-là avec une détermination sans faille, à l’égard des salariés. Mais il est vrai que « la Fnac le vaut bien, non ? »
Alors, est-il bien « raisonnable » d’oser s’ « opposer à un PSE qui va nous permettre de proposer un emploi de même niveau, de même salaire, dans la même zone géographique aux salariés du « back office » dont les postes sont concernés par la réorganisation de ces fonctions », quand toutes ces annonces ne sont inscrites nulle part dans le document de référence, envoyé à l’administration du travail ? Mais enfin, « pourquoi diable » s’opposer ?
« Ne serait-il pas plus raisonnable, à l’occasion de la discussion de ce plan, d’en améliorer les conditions par la discussion ? » Mais oui, comme lors du Comité Central d’Entreprise de Fnac Paris du 1er juin où les changements proposés par la direction ont été tellement énormes qu’ils n’ont pu emporter l’adhésion d’aucun des représentants du personnel parisien !
Mais enfin, comment est-ce donc possible ? Ah, Denis, les salariés vous doivent tellement qu’ils n’ont même plus conscience de l’ampleur des bienfaits que vous avez si généreusement amenés à l’entreprise. C’est simple, ils n’osent même plus entendre la hauteur des augmentations de salaire que vous annoncez et comment vous la calculez – 3%, rendez-vous compte ! –, ou « la réforme du variable » mensuel d’exploitation, si mal nommé, et encore moins « la refonte de l’intéressement et de la participation », de peur de rougir de honte face à tant de bienveillance. Et puis, que dire de ce sens de la « réalité à laquelle personne n’échappe » qui vous honore tant ? « On ne peut distribuer que ce que l’on gagne ! » Reprendre ainsi le credo de François Pinault, c’est révéler toute l’audace et le courage d’un grand chef d’entreprise, promis à un avenir brillantissime. Les sirènes des plus hautes responsabilités retentissent déjà avec impatience ! Face à tant de brio, comment douter un seul instant que chacun des salariés de cette enseigne pourraient refuser de vous « aider à moderniser l’entreprise pour qu’elle gagne plus »… tandis qu’ils travaillent déjà plus pour gagner moins ?
C’est curieux, mais la négociation « ensemble [d]es conditions de la modernisation nécessaire de la Fnac » que vous appelez de vos vœux en la nommant « cercle vertueux gagnant-gagnant » rappelle davantage un autre jeu fameux connu sous l’intitulé de « Qui Perd Perd ».
Aussi, quand vous vous dites « intimement convaincu qu’on ne fait pas avancer une entreprise contre ses salariés mais avec eux », ces derniers semblent désormais convaincus quant à eux, pour hélas le constater semaines après semaines, que vous êtes en réalité convaincu que l’on fait avancer une entreprise, non pas avec ses salariés, mais bien sans ses salariés.
Et ils n’y sont pas prêts !

Zucayan

7.7.07

TONY COE : AMI DES ANIMAUX



On connaissait l'intérêt pour les chats de l'intérprète de la Panthère Rose. Depuis qu'on la vu et entendu dans la peau de l'ours non vendu, on connaissait aussi sa passion pour les ours, lui qu'une bande d'indiens Shawnee, Comanche, Cree avaient nommé Maquah (ours noir). On savait bien sûr, aussi son affection pour les colombes. On ignorait, et pourtant le baiser du Serpent Python à la Pink Panther dans le Chronatoscaphe aurait dû nous alerter, que le Melody Four qui introduit "Les animaux du monde" de sa grosse voix d'ours d'un "Bonjour les animaux", aimait aussi les serpents. Son nouvel ami, Jake, qui a eu l'honneur de se voir dédier une pièce "Jake the snake sings the blues" par le clarinettiste et compositeur, lui rend bien cette affection.

En ces temps où seules les fourmis (moutons reconvertis) semblent dignes d'intérêt de nos ballons dirigeants, tant d'éclectisme animal fait plaisir à voir.

6.7.07

NON AU MINISTERE DE L'IMMIGRATION ET DE L'IDENTITE NATIONALE


Bonjour,

Veuillez trouver ci-dessous la pétition NON AU MINISTERE DE L'IMMIGRATION ET DE L'IDENTITE NATIONALE parue le 22 juin dans Libération, ainsi qu'un message de Gérard Noiriel. Merci de la relayer et de la signer sur http://www.upolin.org/ pour ceux qui le souhaitent.

Isabelle Kauffmann

Cher(e) collègue, cher(e) ami(e),
Je voulais vous informer que notre pétition contre le ministère de l'immigration et de l'identité nationale serait publiée par Libération demain matin. Cet appel a reçu un très grand écho puisque, comme vous le verrez dans la première liste des signataires que je vous envoie ci-joint, il a été soutenu par des enseignants, des chercheurs et des artistes de toutes les grandes villes de France, et par des collègues de nombreuses universités à travers le monde. J'ajoute que les dirigeants des deux principaux syndicats français, Jacques Chérèque (pour la CFDT) et Bernard Thibault (pour la CGT) ont signé eux aussi cette pétition. Il faut maintenant faire connaitre le plus largement possible cet appel via nos listes de diffusion pour amplifier la protestation. Les signatures doivent désormais être transmises sur le site que nous avons créé spécialement pour la cause : www.upolin.org . Nous vous tiendrons bien sûr au courant des suites de ce mouvement de résistance. Un grand merci
à tous, pour votre soutien.
Amicalement
Gérard Noiriel

Texte de la pétition

NON AU MINISTERE DE L¹IMMIGRATION ET DE L¹IDENTITE NATIONALE

Comme l¹ont souligné les historiens démissionnaires des instances officielles de la Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration, associer « immigration » et « identité nationale » dans un ministère n'a jamais eu de précédent dans l'histoire de la République : c¹est, par un acte fondateur de cette présidence, inscrire l'immigration comme « problème » pour la France et les Français dans leur « être » même. En tant que citoyens, ce rapprochement nous inquiète car il ne peut que
renforcer les préjugés négatifs à l¹égard des immigrés. De notre point de vue, l'identité nationale constitue, aujourd'hui, une synthèse du pluralisme et de la diversité des populations et ne saurait être fixée dans le périmètre d'un ministère.
Le décret du 31 mai 2007 qui définit les compétences de ce nouveau ministère montre, de surcroît, que les effets institutionnels dépassent la seule question de sa dénomination. Ainsi, ce ministère, qui détient en priorité des pouvoirs de police et de contrôle est aussi chargé de « promouvoir l'identité nationale » et de définir « une politique de la mémoire » dans le domaine de l'immigration. Il dispose d'une autorité complète et nouvelle sur l¹asile politique et d'une autorité partagée sur une multitude d'administrations, y compris sur la « direction de la mémoire, du patrimoine et des archives » du ministère de la Défense. Cette confusion des rôles et des fonctions est inadmissible et inquiétante. Nous protestons énergiquement contre la dénomination et les pouvoirs dévolus à ce ministère et demandons solennellement au Président de la République de revenir à des choix plus conformes aux traditions démocratiques de la République française.

Pour signer la pétition, connectez vous au site : www.upolin.org

Premiers signataires :
Dominique A, auteur/chanteur ; Tony ALBINA enseignant ; Robert ALDRICH, professor of European History (Univ. de Sydney) ; Claire ANDRIEU, historienne (IEP de Paris) ; Philippe ARTIERES, historien (CNRS) ; Ariane ASCARIDE, comédienne ; Serge AUDIER, philosophe (Univ. de Paris 4) ; Leonor BALDAQUE, comédienne ; Jacques BANGOU,médecin ; Marc-Olivier BARUCH, historien (CNRS) ; Olivier BASSUET, assistant-producteur, Christian BAUDELOT, sociologue (ENS de Paris) ; Laurent BAZIN, anthropologue (CNRS) ; Stéphane BEAUD, sociologue (Univ. de Nantes) ; Antonio BECHELLONI, historien (Univ. de Lille 3) ; Irène BELLIER, directrice de recherche(CNRS), Françoise BENHAMOU, économiste (Univ. de Rouen) ; Alban BENSA, anthropologue
(EHESS); Edward BERENSON, historien (directeur de l¹Institute of French Studies de New York) ; Madeleine BLAMEBLE, professeur d¹allemand ; Marie-Claude BLANC-CHALEARD, historienne (Univ. de Paris 1) ; Christian BOLTANSKI , artiste ; Luc BOLTANSKI, sociologue (EHESS) ; François BON, écrivain ; Jean-Luc BONNIOL, anthropologue (Univ. d¹Aix-Marseille 3) ; Pierre BOUVIER, socio-anthropologue (Univ. de Paris 10) ; Raphaëlle BRANCHE, historienne (Univ. de Paris 1) ; Alain BRESSON, historien (Univ. de Bordeaux 3) ; Geneviève BRISAC, écrivain ; Anne-Sophie BRUNO, enseignante-chercheuse (Univ. de Paris 10) ; Dominique CABRERA, cinéaste ; Michel CAHEN, chercheur (CNRS) ; Véronique CHAMPEIL-DESPLATS, professeur de droit (Univ. de Paris 10) ; Jean-François CHANET, historien (Univ. de Lille 3) ; Herrick CHAPMAN, historien (New York University) ; Christophe CHARLE, historien (Univ. de Paris 1) ; Roger CHARTIER, historien (Collège de France) ; Michel CHAUMONT, responsable des relations publiques (théâtre des Amandiers, Paris) ; Patrick CHEMLA, psychiatre ; François CHEREQUE, secrétaire général de la CFDT ; Denis CLERC, économiste ; Olivier COHEN, éditeur ; Huguette et Pierre CORDELIER, enseignants ; Albano CORDEIRO, économiste-sociologue (CNRS), Paola CORTI, historienne (Univ. de Turin) ; Mariannick DAGOIS, musicienne ; David DAHOMAY, enseignant ; Jacky DAHOMAY, philosophe ; Oliviers DEJOURS, chef d¹orchestre ; Edouard DELEPINE, historien ; Martine DERRIER, directrice d'un bureau de théâtre ; Agnès DESARTHE, écrivain ; Mamadou DIOUF, historien (Univ. du Michigan) ; Richard DRAYTON, historien (Univ. de Cambridge) ; Michel DREYFUS, historien (CNRS) ; Geneviève DREYFUS-ARMAND, historienne ; Stéphane DUFOIX, sociologue (Univ. de Paris 10) ; Florence DUPONT, professeur de littérature ancienne (Univ. de Paris 7) ; Guillaume DUVAL, journaliste ; Alain EHRENBERG, sociologue (CNRS) ; ELDIABLO, auteur ; Driss EL YAZAMI, directeur de l¹association Génériques ; Christine ERHEL, économiste (Univ. de Paris 1) ; Jean FABBRI, secrétaire général du SNESup ; Joëlle FARCHY, professeur des sciences de l'information (Univ. de Paris 1); Arlette FARGE, historienne (CNRS) ; Didier FASSIN, professeur (Univ. de Paris 13) ; Eric FASSIN, sociologue (ENS de Paris) ; FEFE/SAÏAN SUPA CREW, auteur/chanteur ; Georges FELOUZIS, sociologue (Univ. de Bordeaux 2) ; Richard FIGUIER, directeur de publications (Ecole française de Rome) ; Didier FRANCFORT, historien (Univ. de Nancy 2) ; Etienne FRANCOIS, historien (Freie Universität Berlin) ; Emilio FRANZINA, historien (Univ. de Verone) ; Patrick FRIDENSON, directeur d´études (EHESS) ; Raphaël FRYDMAN, réalisateur ; Jean-Philippe GENET, historien (Univ. de Paris 1) ; François GEZE, éditeur ; Ralph GIESEY, historien (Univ. de l¹Iowa) ; Marie-Pierre GRACEDIEU, éditrice ; Nancy GREEN, historienne (EHESS) ; Claude GRUNITZKY, directeur de magazine (New-York) ; Robert GUEDIGUIAN, cinéaste ; Michelle GUILLON, géographe ; André GUNTHERT, chercheur (EHESS) ; Simonne GUYON, enseignante retraitée ; Jean-Louis HALPERIN, professeur de droit (ENS de Paris) ; Patrick HASSENTEUFEL, professeur de science politique (Univ. de Versailles-Saint Quentin) ; Jean-Paul HEBERT, économiste (EHESS) ; Marie-Antoinette HILY, sociologue (CNRS) ; Hubert JABOT, avocat ; Paul JANKOWSKI, historien (Brandeis University) ; JAVA, auteur/chanteur ; Eric JENNINGS, historien (Univ. de Toronto) ; Marina JULIENNE, journaliste ; Hartmut KAELBLE, historien (Université Humboldt, Berlin) ; Michel KAPLAN, historien (Univ. de Paris 1) ; Jürgen KOCKA, historien (Freie Universität, Berlin) ; Sandrine KOTT, historienne (Univ. de Genève) ; Jean-Louis LABARRIERE, philosophe (Maison Française d'Oxford) ; Mehdi LALLAOUI, cinéaste ; Benoît LAMBERT, metteur en scène ; Marie-Christine LAVABRE, politiste (CNRS) ; Marie LAVIN, inspectrice d'académie honoraire ; Herman LEBOVICS, historien (State University of New York) ; Safia LEBDI, chef de projets ; Arnaud LECHEVALIER, économiste (Univ. de Paris 1) ; Jacques LE GOFF, professeur honoraire (Collège de France) ; Jocelyn LETOURNEAU, historien (Univ. Laval, Québec) ; Claire LEVY-VROELANT, professeure de sociologie (Univ. de Paris 8) ; Natacha LILLO, historienne (Univ. de Paris 7) ; Antoine LILTI, historien (ENS de Paris) ; Patricia LORCIN, historienne (Univ. du Minnesota) ; Liêm-Khê LUGUERN, professeur d'histoire-géographie ; Alf LUDTKE, historien (Univ. d'Erfurt) ; LUKE, groupe de rock ; Aïssa MAÏGA, actrice ; Alain MANQUAT, chef d¹entreprise ; Thierry MAREMBERT, avocat ; Elsa MARTAYAN, urbaniste ; Roger MARTELLI, professeur d'histoire ; Antoine MATH,chercheur (IRES) ; Claude MAZAURIC, historien ; Fabrice MELQUIOT, écrivain ; Dominique MEURS, économiste (Univ. de Paris 2) ; Nobutaka MIURA, professeur d'études françaises (Univ. Chûô, Tokyo) ; Ariane MNOUCHKINE, metteur en scène ; Claudia MOATTI, historienne (Univ. de Paris 8) ; Jean-Claude MONOD, philosophe (CNRS) ; Gérard MOREAU ; Bernard MULLER, anthropologue (CNRS) ; Odile NAVE, professeur d'histoire-géographie ; David NIRENBERG, historien (Univ. de Chicago) ; Francine NOEL, professeur d'histoire ; Gérard NOIRIEL, historien (EHESS) ; Philip NORD, historien (Univ. de Princeton) ; Nicolas OFFENSTADT, historien (Univ. de Paris 1) ; Les OGRES DE BARBACK, groupe de rock-tziganes ; Ariane PAILHE, chercheuse (INED) ; Thierry PECH, éditeur ; Claude PENNETIER, chercheur (CNRS) ; Michelle PERROT, historienne ; Marc PIAULT, anthropologue ; Laurent PINON, historien (ENS Paris) ; Janine PONTY, historienne ; Judith RAINHORN, historienne (U. de Valenciennes) ; Andrea REA, sociologue (Université Libre de Bruxelles) ; Frédéric REGENT, historien (Univ. Antilles-Guyane) ; RIDAN, auteur/chanteur ; Jacques RIGAUDIAT, fonctionnaire ; ROCCA, rappeur/auteur ; Jean-Louis ROCCA, sociologue (Univ. Tsinghua, Pékin) ; Régis ROINSARD, réalisateur ; Diane ROMAN, professeure de droit public (Univ. de Tours); Henry ROUSSO, historien (CNRS); La RUMEUR, rappeur/ auteur ; Peter SAHLINS,historien (Social Sciences Research Council, New York) ; Patrick SAVIDAN, philosophe (Univ. de Paris 4) ; Jair de SOUZA RAMOS, professeur (Univ. Federal Fluminense, Rio de Janeiro); Todd SHEPARD, historien (Univ. de Philadelphie); Cindy SKACH, politiste (Univ. de Harvard); Patrick SIMON, démographe (INED); Nathalie SIMONNOT, administratrice ONG internationale ;Yves SINTOMER, sociologue (Univ. de Paris 8); Serge SLAMA, enseignant-chercheur en droit public (Univ. de Paris 10) ; Martine SONNET, historienne (CNRS) ; Dominique STOENESCO, professeur de portugais ; Martine STORTI, écrivaine ; Alain TARRIUS, sociologue (Univ. de Toulouse) ; Manuel TAVARES, pédopsychiatre ; Emile TEMIME, historien ; Sylvie THENAUT, historienne (CNRS) ; Olivier THEVENON, démographe (INED) ; Bernard THIBAULT, secrétaire général de la CGT ; Yann TIERSEN, chanteur/auteur ; Igor URRESOLA, consultant ; Béatrice de VARINE, professeur d'histoire ; Hugues de VARINE, consultant ; Pierre VESPERINI, éditeur ; Vincent VIET, historien ; Michel VOLOVITCH, biologiste (ENS de Paris) ; Pierre VOLOVITCH, économiste ; Marie-Christine VOLOVITCH-TAVARES, historienne ; Loïc WACQUANT,sociologue (Univ. de Berkeley) ; Sophie WAHNICH, historienne (CNRS) ; Patrick WEIL, historien (CNRS) ; Stephen WHITE, historien (Emory University) ; Catherine WIHTOL de WENDEN, politiste (CNRS) ; Sylvie ZAIDMAN, attachée de conservation du patrimoine (Bobigny) ; Claire ZALC, historienne (CNRS) ; Michelle ZANCARINI-FOURNEL, historienne (Univ. de Lyon-IUFM).

Merci de diffuser le plus largement possible

2.7.07

ON VOLE POUR SIDNEY



Sidney Bechet est mort le 14 mai 1959 et le 15 mai, un jeune orchestre de Nouvelle-Orléans (le style, leur ville c'est St Cloud) est venu jouer devant sa tombe. Le magazine Sonorama, album d'actualité sous la forme d'une collection de disques 45tours, lui avait consacré une "page". Le jeune batteur de 13 ans n'est autre que Jacques Thollot.