Enfants d'Espagne

Enfants d'Espagne

14.7.07

RENDEZ-VOUS A L'ENTERREMENT DE LA LIBERTE D'EXPRESSION



Nul besoin pour l'ex premier flic de France élu président de la République d'attendre un 11 septembre à la Française pour imposer le délire sécuritaire privé de mémoire. "La Cour de cassation vient en effet de casser, mercredi 11 juillet, la relaxe prononcée en faveur de Mohamed Bourokba, dit Hamé. Poursuivi par le ministère de l'intérieur depuis 2004 – à cette époque Nicolas Sarkozy siège place Beauvau – pour "diffamations publiques envers la police nationale", Hamé sera de nouveau jugé par la cour d'appel de Versailles. Quand ? "Dans un ou deux ans", s'exaspère l'avocat du rappeur. Le 23 juin 2006, la 11e chambre de la cour d'appel de Paris avait confirmé la relaxe d'Hamé, prononcée en décembre 2004, par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Fait rarissime, l'actuel président de la République, Nicolas Sarkozy, se pourvoit alors en cassation. Il obtient finalement gain de cause : l'annulation, par la chambre criminelle de la Cour de cassation, de la décision de la cour d'appel." (cité par le journal Le Monde 11/07/07 dont le premier article sur le site du journal était beaucoup plus intéressant que sa révision ultérieure). Hamé, l'un des rappeurs du groupe de hip hop La Rumeur avait écrit dans un fanzine d'accompagnement de la sortie d'un disque du groupe pendant les élections présidentielles de 2002 "les rapports du ministère de l'Intérieur ne feront jamais état des centaines de nos frères abattus par les forces de police sans qu'aucun des assassins n'ait été inquiété.".
La condamnation dit "en se prononçant ainsi, alors que constitue une diffamation envers une administration publique ne pouvant être justifiée par le caractère outrancier du propos, l'imputation faite aux forces de police de la commission, en toute impunité, de centaines de meurtres de jeunes des banlieues, la cour d'appel a méconnu le sens et la portée du texte susvisé", en l'occurence la loi du 29 juillet 1881 qui régit le droit de la presse." Le texte d'Hamé ne fait pas référence à des événements particuliers et n'évoque pas de nombre. Drôle de justice !

On nous avait promis la liquidation de l'esprit de mai 1968, voilà le début de la liquidation de l'histoire. La police française n'a jamais commis de crimes, elle n'a jamais assisté l'occupant Nazi, jamais "accompagné" les juifs au Vel d'Hiv, n'a jamais jeté les manifestants algériens à la Seine le 17 octobre 1961, n'a pas procédé à une répression massivement mortelle à Setif puis à d'autres opérations pour le moins violentes dans le département Algérie Française, n'a jamais tué Malek Oussekine, n'est pour rien dans les morts de Ziad Banna et Bouna Traoré... D'ailleurs, ce vendredi 13 juillet un gendarme n'a pas tué son adjudant, ni ses deux propres enfants et ne s'est pas suicidé.

On regarde la pétition contre le scandaleux ministère de l'Identité Nationale et on y voit peu d'amis. 15000 signataires au lieu de 15 millions, ce n'est pas grand chose une pétition, ça ne nécessite pas grand courage ! Même ça ! Mais où sont tous ceux qui crevaient de trouille avant les élections en montant une ligne maginot en ségolenite expansée et que l'ON N'ENTEND PLUS ? Réponse : ils attendent 2012 ou 2017 en espérant que leurs petits cochons roses soient en meilleure forme. Ils ressortiront alors, tout excités, leurs petits bulletins garants de la (leur) dinette démocrate qu'ils glisseront avec dignité dans l'urne. Une petite frayeur et une grande sieste.

Pendant ce temps, les saucissialistes Jack Lang (ex ministre de l'éducation nationale et généreux donateur des deniers publics à l'école privée), Hubert Védrine (ex ministre des armées - anti-américain de salon qui justifia l'intervention militaire en Afghanistan par un "les américains sont dans leur droit"), le pollueur mental Attali, l'ex communiste chic Bernard Kouchner, l'ex ministre des transfusions Laurent Fabius, etc. etc. entament leur collaboration car eux n'ont pas envie d'attendre.

Les bobos pétochards de l'avant élection, les pleurnichards du 6 mai devraient être contents, tout ça dépasse leurs prédictions. Le courage est une rumeur.

La condamnation d'Hamé en cour de cassation après un parcours judiciaire particulièrement épuisant, l'acharnement de Napoléon 4, le silence complice qui entoure tout cela... NOUS Y SOMMES. Et ce n'est pas fini.

C'est tout ? Ah non L'avocat général de la Cour de cassation s'appelle Jacques Mouton, ça ne s'invente pas.



7 commentaires:

Anonyme a dit…

La liste est bien plus longue que la votre.
http://mibmib.free.fr/

Anonyme a dit…

"Ceux qui ont le privilege d'avoir la connaissance, ont le devoir d’agir."--Albert Einstein

Anonyme a dit…

"Ceux qui rendent la revolution non-violente impossible rendent la revolution violente inevitable."--Dr. Martin Luther King Jr.

Anonyme a dit…

Une partie de ma famille est morte dans des conditions atroces en 1944 "grâce" à la police francaise

Anonyme a dit…

POURQUOI ?

Anonyme a dit…

Assassin
L'état assassine

La justice n'a pas rendu le jugement
Que le peuple attend.
Voilà pourquoi, nous avons la haine
Contre leur système.

Shoot, shoot, le rythme suit sa route.
Plus de doute le posse Assassin fait partie des gens qu'on écoute.
Qui sont les criminels ?
Qui sont ceux qu'on enferme ?
A l'école on nous impose des modèles,
Mais la vie me révèle le côté réel des fils de pute qui nous gouvernent.
Pas un mot sur les crimes quand l'Etat assassine.
On t'opprime, si ça ne va pas, on te supprime.
Pô, pô, pô, voilà comment la police s'exprime.
Personne d'entre nous ne veut finir comme Malek Oussekine.
Bing, bang, la police est comme un gang.
De l'Afrique Noire au maghreb et de la Corse à l'Irlande.
Les minorités se lèvent, notre sang vient de la même sève.
C'est pour ça qu'il n'y a jamais de trève.
Je ne vote pas, la politique institutionnelle ne m'intéresse pas.
Je rappe pour les bas-fonds, pas pour les bouffons.
Notre cul n'est pas à vendre, mais pour le tien j'ai du plomb !
La justice juge sur des critères bien définis,
80 % des prisonniers sont ouvriers, chômeurs ou sans logis.
Combien de keufs sont incarcérés ?
Dites-moi simplement dans l'Histoire
Le nombre d'hommes politiques déjà condamnés ?
Christophe Matieu, Mohamed Diab ou le petit Thibeau
Sont tombés sous les balles, les porcs qui ont tiré sont bien au chaud.
Et nous, on nous reproche de semer la panique.
Atteinte à la sûreté de l'Etat quand Rockin' s'excite.
La jeunesse n'a pas besoin d'Assassin pour voir que l'Etat nous nique.
Et toutes ces conneries me donnent envie de shooter un ministre !
Zingue, zougue, zam, le undaground s'exprime.
Pendant que jour après jour l'Etat assassine !

L'Etat assassine, un exemple Malek Oussekine,
Bing, bang, la police est comme un gang.
Car l'Etat assassine Makomé en a été victime,
Bing, bang, la police est comme un gang.
L'Etat assassine, à deux doigts Rodney King,
Bing, bang, paix à toutes les victimes !

Vous voulez qu'on respecte votre Etat policier.
Vous nous dites que tout les flics ne sont pas mauvais.
Que si la police n'était pas là, ce serait pire encore.
Que la société a besoin de vous sans compter ses morts.
Mais c'est fini, le peuple se réveille et nous demandons des comptes.
Le pouvoir judiciaire doit prendre au sérieux ce que l'on raconte.
Car lourde est l'ambiance quand la bavure frappe.
La police et l'armée sont des gangs organisés, donc je prends mes marques.
Un exemple, leurs comportement dans les émeutes du 18ème.
Ils frappent les jeunes, les vieux, les enfants afin que l'ordre règne.
Nous ne sommes pas au premier chapitre des enculeries politiques,
Financières, policières, le business des affaires est prospère
Quand il se règle dans les couloirs des ministères.
Et pendant qu'Assassin est censuré quand il s'exprime,
Le gouvernement est à la tête d'un Etat qui assassine.

{au Refrain}

Bing, bang, yeah money, je parle des bavures policières.
Oui mon frère, quand en un instant tout s'arrête.
Quand tu prends une bastos en pleine tête
Par les responsables du maintien de l'ordre public,
De l'ordre public, ou de l'ordre politique ?
Du délire d'un flic, ou l'erreur est humaine ?
Alors, moi aussi, dites- moi, je dégaine ?
Le crime, est-ce un produit du système ?
La haine appelle la haine, si ton esprit se referme.
Le doigt sur la gâchette, mon front transpire,
Mon cœur bat plus vite, mes pulsations s'excitent.
Le sang coule dans mes yeux, mais je mérite mieux.
Pourquoi le shooter lui et pas un autre ?
Si je shoote ce keuf, je devrais shooter les autres.
Mais ce sont des hommes !
Ça y est ma tête explose,
Toutes les valeurs s'entrechoquent,
Car la question que je me pose est:
Doit-on répondre de la même manière aux violences policières ?
Mais je ne changerai pas le cours de l'Histoire, si je shoote un commissaire.
S' il a buté mon frère, ça pourrait me satisfaire.
Mais le cul entre quatre murs, il ne me restera que la prière.
Oh shit ! Ma personne s'excite !
Et mes doigts sur le calibre sont moites, tremblent et s'agitent.
Les secondes paraissent des heures ...
Et l'odeur de l'acier dans ma main a un goût de rancœur.
Tant pis je shoote, tant pis je shoote,
Je n'en ai plus rien à foutre, dans ma tête il n'y a plus de doute !!!
Eh, Squat réveille-toi ... (scène du réveil)

{au Refrain}


Homicide volontaire 1995

Anonyme a dit…

http://corinnemaier.blogs.nouvelobs.com/archive/2007/07/16/policiers-assassins.html#comments