Enfants d'Espagne

Enfants d'Espagne

25.9.10

RAIDS DU FBI CONTRE LE MOUVEMENT ANTIGUERRE




Hier, le FBI a procédé a huit raids, perquisitions, confiscations de documents, ordinateurs, téléphones, disques et disques durs dans des maisons particulières à Chicago et Minneapolis dont les domiciles de Jess Sundin, Mick Kelly et Meredith Aby , militants du Anti War Committee des Twin Cities.

Ces perquisitions ont eut lieu après une conférence de Presse de l'Anti War Committee indiquant qu'en cas de choix de Minneapolis pour la prochaine convention Démocrate de 2012, et sans changement de la politique étrangère américaine, le mouvement anti-guerre se signifiera comme il l'avait fait lors de la Convention Républicaine de St Paul en 2008.

Le FBI a pretexté "La recherche de preuves concernant un appui matériel au terrorisme". "Passablement hilarant et ridicule" répond Sundin.

En France le ministre de l'intérieur de Napoléon IV a récemment fait le coup de la menace terroriste comme diversion (très passable aussi) en période de loi sur les retraites et de l'affaire Woerth. Ici, c'est à nouveau le mouvement anti-guerre qui devient bouc émissaire pendant que l'on expulse massivement, par quartiers entiers, ceux qui ne peuvent plus rembourser les emprunts du rêve américain. La pauvreté grandit à vue d'oeil. Mais les pauvres, ça peut toujours faire de bons soldats. Dans Blackboard Jungle (Richard Brooks 1955), un élève disait : "Dans un an l'armée va venir nous proposer d'enfiler un uniforme, de sauver la planète et de nous faire trouer la peau". Ce n'est toujours pas du cinéma.

Au pays surendetté du Yes we can ! les pauvres continuent à faire de l'excellente chair à canon et leurs alliés, opposants à la guerre, de dangereux ennemis publics.

Vidéos :

"Minneapolis Activist Raid Press Conference 9/24/10 FBI Antiwar Crackdown"

"Don't Fuck With Our Activists" - Mobilizing Against FBI Raid

Site de l'Antiwar Commitee de Minneapolis

RNC 2008 et séquelles (sur le Glob)

24.9.10

RÉPONSE À UNE QUESTION
SUR LES LIAISONS ENTRE nato ET DUNOIS




Chère Mahalia, en réponse à ta question et puisque elle arrive conjointement à ces deux pages de l'ouvrage de François Morey qu'il a eu la gentillesse de nous rappeler chaleureusement hier, je t'adresse ces quelques mots à l'approche des deux concerts au Dunois avec Lol Coxhill - Barre Phillips - JT Bates et Steve Beresford et Matt Wilson les 2 et 3 octobre prochains ; je les pose ici aussi. Je te remercie.

Je me souviens très bien de la toute première fois où je suis allé au Dunois, c'était avec Manuel Bugard qui écrivait pour Jazz Magazine. Je crois que c'était Jef Sicard qui jouait ce soir-là. L'endroit était différent. Ça n'avait pas l'air d'être à Paris ou bien dans le Paris de la Commune. Un endroit immédiatement irrésistible. Et puis en 1979, on a commencé à se parler avec Sylvain Torikian et Nelly Legrevellec alors qu'avec Violeta Ferrer, qui y dira Lorca souvent, je venais régulièrement à ce 28 rue Dunois. Il n'était pas possible de faire autrement. On se parlait facilement à ce moment-là. Je veux dire, on se parlait en s'écoutant, en se regardant, en circulant. L'idée de nato se dessinait et Chantenay avait commencé en 1978. Tout ça était en même temps. Le 28 rue Dunois était l'accueil inespéré de ce qui ferait le lien entre le passé et le futur. Le Dunois était le présent auquel nous étions si attaché et qu'on tentait de nous confisquer. La musique s'est faite là pendant plusieurs années. Lorsque les premiers disques nato sont sortis, c'est au Dunois que l'on a fêté ça, il y avait du pain et des rillettes. On a beaucoup rit, gambergé, tourneboulé, chahuté, bricolé, comploté, démoli, reconstruit, hurlé, aimé. Lorsque cette période s'est achevée, c'était comme émigrer ailleurs. Il le fallait, mais ce n'était pas facile.

Les murs se sont déplacés et Dunois a repris un autre souffle comme nato aussi ailleurs, parfois haletant (avec le temps) et en 1995, nous y sommes venus avec Left for Dead. Les Indiens y étaient bien. Ce n'est pas rien.

JR

François Morey : Jazz Indépendant Cinq labels d'aujourd'hui
(Discothèque des halles - 1988)


19.9.10

SÉANCE TENANTE




































































































































































Photos Minneapolis/St Paul : B. Zon
Photos Paris Z.Ulma
Sculpture "Liberty's Natural Progression" par Brent L. Brager


HANSON-REN : PLEIN CONTACT



La raison d'être est d'être ! Vendredi 18 septembre, Nathan Hanson (saxophones ténor et soprano) et Rahjta Ren (piano) jouent de tout leur soul un précipité d'éclairs de la vraie vie. Le ton est sûr et franc. Fermer les yeux pour les ouvrir. Le jeu est en pleine allure du monde troublé. Stimuler l'enthousiasme pour gagner l'intuition.

La musique dit très fort, la musique dit très haut de surtout ne pas s'en passer. Le musicien est un un chercheur qui fouille dans l'écume de ce qui reste de nos jours. La pesanteur a son seuil et c'est là qu'opèrent Hanson et Ren. Ils manifestent un lot de migrations en une suite d'airs résolus qui naviguent avec le blues comme boussole, attraction calypso et esquisses de marches qui n'ont cure de vaincre, mais bien de lancer une loyale parcelle dédoublée.

Toute la salle a compris. Plein partage ! Ce n'est pas mince en ces temps de désespérance où les forces de cette saleté d'ordre iraient jusqu'à nous expulser de nous mêmes. On ne pouvait que rappeler à l'issue du deuxième set. Comment faire autrement, ne pas gagner ce temps précieux, ce moment où l'on se sent être.



Photo : B. Zon
Silhouettes murales : Lara Hanson

12.9.10

RETOUR À LA CASE DUNOIS 5 :
TABLE RONDE: AVANCE DE TROIS CASES



« Avancer de 3 cases !»
Voilà donc trente ans que nato et le Dunois ont fait leur bazar ensemble, se sont mis sens dessus dessous - à moins que ce ne soit l'inverse, à moins que ce soient le monde et la musique qui aient cessé d'être ou de se vouloir à l'envers? L'idée de ce débat n'est pas seulement de "revenir sur les événements", lorsque tout un chacun était pour mener une vie de cocagne, ni, par un quelconque tour de passe-passe, avec moult gris-gris, de les faire revenir, et de nous faire revenir à nous-mêmes par la même occasion. Il s'agirait plutôt, pour citer le titre de l'utopie de John Bunyan, de reprendre "le voyage du pèlerin de ce monde à celui qui doit venir". Par où (re)commencer, aujourd'hui?"
Alexandre Pierrepont

Avec : Alexandre Pierrepont et Yannick Séité (universitaires) | François Tusques et Sylvain Kassap (musiciens) | Jean Rochard (producteur) | Sylvain Torikian | Fabien Barontini (directeur de Sons d’hiver) | Corinne Léonet…

Samedi 2 octobre à 15h - entrée libre

Retour à la case Dunois 1 : Lol Coxhill - Barre Phillips - JT Bates
Retour à la case Dunois 2 : Steve Beresford - Matt Wilson
Retour à la case Dunois 3
Retour à la case Dunois 4

11.9.10

RETOUR À LA CASE DUNOIS 4




La mémoire du Théâtre Dunois a la longueur d’un chant lancé dans la montagne qui retentit longtemps en imprimant les reliefs.

Le « collectif du 28 rue Dunois », situé dans un 13ème arrondissement qui ne manque pas d’histoire(s) se place sur la carte de Paris en même temps que d’autres utopies de cette partie de la ville : la librairie « La Commune de la Butte aux Cailles », le restaurant « Le Temps des Cerises », le garage de mécanique populaire « Clé de 13 » en début de seconde partie des années 70.

Parrainés par François Tusques qui leur prête son piano, deux membres rescapés de ce collectif Sylvain Torikian et Nelly Le Grévellec prennent, en 1979, le relais et transforment l’endroit en lieu de musique et de théâtre pour enfants.

Très vite, le Théâtre Dunois devient ce « grenier de la musique », pour citer le reporter du journal Le Monde, Francis Marmande, où va se jouer l’avenir de la nouvelle musique à Paris, celui de l’ancienne aussi. Public et musiciens s’y pressent pendant dix années qui soir après soir s’inscrivent dans la légende. On y rencontre Steve Lacy, Jo Maka, Derek Bailey, Evan Parker, Tim Berne, Paul Motian, Henri Texier, Louis Sclavis, Annick Nozati, Joëlle Léandre, Sonny Sharrock, Mal Waldron, Irène Schweizer, Michel Portal, Monik Toebosch, André Jaume, Ernst Reyseger, Bill Laswell, Emmanuel Bex, Han Bennink, Elsa Woliaston, Jacques Coursil, Alan Hacker, Christine Jeffrey, Jac Berrocal, Bernard Lubat, Daunik Lazro, George Lewis, Barre Phillips, Toshinori Kondo, Claude Barthélémy, Fred Frith, Peter Brötzmann, Günter Sommer, l’Arfi, l’IACP pour n’en citer que quelques-uns et puis aussi les « réguliers » d’un autre lieu excentré, le festival de Chantenay-Villedieu, berceau des disques nato, comme Tony Coe, Lol Coxhill ou Steve Beresford. Chantenay va à Dunois et Dunois va à Chantenay comme on se rend dans sa famille en intrigant généreusement, la question ne se pose pas, c’est un fait initial.

Lorsque les disques nato se créent en 1980, c’est cette ligne Chantenay-Dunois qui définit le plus naturellement du monde leur piste d’envol. Nombreux albums seront conçus et enregistrés au Théâtre Dunois. Les musiciens s’y plaisent, on y rit beaucoup. Un disque portera le nom de l’endroit, The Dunois solos, un disque signé Lol Coxhill justement. La couverture du premier opus de Tony Coe pour nato Tournée du chat (enregistré là pour sa majeure partie) est la représentation par le dessinateur Pierre Cornuel de l’assistance dunoisienne animalisée (la fable fait partie du langage courant à Dunois) vue de la place du musicien. On y reconnaît bien des visages aimables. Steve Beresford y fera ses premiers pas parisiens, que ce soit en solo de piano-football ou bien avec les « Beatles de l’improvisation » (pour citer Fred Frith) : le groupe Alterations. La trace est puissante.

La vie moderne d’une grande capitale et ses exigences d’espace remodelés aura raison du lieu qui disparaîtra à la fin des années 80 ; en apparence seulement car le théâtre a son double et le Théâtre Dunois resurgira à deux pas de là en un emplacement neuf, il se consacre alors davantage aux enfants (mais n’était-ce pas aussi le cas avec les enfants du soir ?).

Les disques nato sont aussi les invités de Nelly le Grévellec et Sylvain Torikian en cette nouvelle enceinte dans les années 90 avec le projet Left for Dead de Tony Hymas et Barney Bush ou encore le plus naturellement du monde, Lol Coxhill avec Pat Thomas. On ne se refait pas.

2010, nato a trente ans, occasion de hasard d’un nouveau chapitre en ces temps difficiles (Bertolt Brecht ou Léo Ferré). Aller de l’avant signifie aussi parfois regagner son habitat naturel où s’accomplit l’œuvre de maturation, le temps est si peu de choses et par-là même il est tout. En invitant deux des hérauts des origines du Théâtre Dunois et des disques nato, Lol Coxhill et Steve Beresford, mais en des combinaisons d’aujourd’hui - d’un aujourd’hui comme celui d’hier avide de découvertes et de relations fortes - c’est cette empreinte d’une géographie simple, cette requête du pays actif, ce cœur toujours ouvert qui prendra tout son sens d’invention d’un monde toujours rêvé et tout de même si réel.


2 octobre à 15h : "Avancer de 3 cases", table ronde avec Yannick Séité, Alexandre Pierrepont, François Tusques, Noël Akchoté, Jean Rochard, Fabien Barontini, Sylvain Torikian, Nelly Lohier, Corinne Léonet

2 octobre à 20h : Lol Coxhill - Barre Phillips - JT Bates
3 octobre à 17h : Steve Beresford - Matt Wilson

Photo de Sylvain Torikian, co-animateur du 28 rue Dunois, extraite du site d'archives : 28 rue Dunois à Paris

Retour à la case Dunois 1 : Lol Coxhill - Barre Phillips - JT Bates
Retour à la case Dunois 2 : Steve Beresford - Matt Wilson
Retour à la case Dunois 3


9.9.10

FANTASTIC MERLINS :
"VIVENT LES VENTS D'EST !"




Fantastic Merlins sera désormais représenté pour la scène par Vents d'Est. Ce collectif actif porte non seulement en concert d'autres artistes comme Bulu-Fulassi "Les parlophones", Das Kapital, Francis Le Bras, Daniel Erdmann, Hasse Poulsen's Progressive Patriots, John Schröder Quartet, mais présente ses propres concerts et produit un catalogue de phonogrammes particulièrement en phase : Au cœur de Billie (François Barisaux - Carole Hémard - Anne Mulpa), Grain de sable (Alata) ou Les parlophones (Bulu-Fulassi). Vents d'Est est également membre des Allumés du Jazz.

Les Merlins proposent aussi sur leur site un nouveau rendez-vous mensuel : Fantastic Merlins song-of-the-month qui comme son nom l'indique vous propose d'écouter un nouveau titre chaque mois. Ce mois-ci : "Dance of the evergreens".


Bons vents !



TONY HYMAS - BRIAN ROESSLER - PETE HENNIG EN TROIS MOTS




Voltaire pensait qu'un mot ne devait être employé que si il était nécessaire, intelligible et sonore. Trois qualités exprimées, avec un doux allant façonnant progressivement les rives attachantes d'un courant cardinal, par un trio de situation formé par Tony Hymas (Fender Rhodes), Brian Roessler (contrebasse) et Pete Hennig (batterie) ; trois qualités aisément partagées par un public nombreux et fort divers. Entre musiciens et auditeurs : une affaire simple d'attention, de plaisir et d'intelligence, tout va par trois. Ce samedi au Black Dog, premier concert d'un mois de septembre riche en surprises, soufflait comme une brise affranchie, une liberté clémente, mais effective. La musique (la musique) peut l'inverse de la régression.


Photo : Scott Demeranville


6.9.10

BLACK DOG BLOCK PARTY 2010























« La connaissance poétique est celle où l'homme éclabousse l'objet de toutes ses richesses mobilisées. »
Aimé Césaire

Les block parties du Black Dog sont affaire de bon voisinage donc de poésie ; une affaire de poésie donc d’éclairage. Commencés en 2007 ces rassemblements annuels sont nés sous le signe de la tempête (généreuse), ont persévérés sous celui de la résistance accueillante ou de l’accueil de la résistance (pendant la convention républicaine de 2008) puis celui d’une tranquille affirmation du « ce que nous sommes » l’an passé. Ce qui signale ces assemblées, ce sont les dessins d’Andy Singer qui figurent sur les affiches. Andy Singer c’est le voisin à l’œil affûté que tout le monde souhaite avoir, attentif, réfléchi, soigneux, malicieux, généreux, n’aimant pas gaspiller et aimant danser (ce qu’il montra formidablement bien lors du set final d’Ursus Minor cette année). La danse est précisément la manifestation la plus intégrale, la plus offensive, de la poésie. La block party du Black Dog n’est pas la révélation de quelque clé d’une secrète énigme, mais l’expression la plus directe du désir d’être ensemble. Cette poésie-là !

« La motivation principale de cette block party, confie Sara Remke, responsable du Black Dog avec les Remke-Mousquetaires et créatrice de l’événement, est de rassembler à un moment de l’année les différents éléments qui constituent la nature du café, une façon de célébrer amicalement nos voisins et habitués. La musique, comme d’autres expression artistiques ou d’autres expression tout court, est un pilier du Black Dog ».

Le soleil tape fort alors le public s’installe dans les zones d’ombre, façon de parler. Ca se joue de deux à dix heures du soir (une rallonge de temps obtenue in extremis auprès des « autorités »). Irv Williams, jeune homme de 92 ans en duo avec le minutieux guitariste Loren Walstad,, ouvre la fête. Irv Williams est voisin du chien noir, ancien du Count Basie big band, il a joué – on ne dira pas en son temps, car nous sommes dans son temps –avec Gillespie, Sarah Vaughan et Johnny Hodges. Avec ce dernier, il partage une sorte de conviction aérienne, une présence tranquillement affirmée, un sens tendre du direct. François Corneloup, saxophoniste d’Ursus Minor, est sous le charme. Le ton est donné. Les changements de scène sont à la fois rapides et détendus grâce à l’équipe de Steve Wiese. Irv Williams plaisante avec les Vagabonds de Davina. Les voilà sur scène. L’énergie est entière, Davina a la classe sûre et simple des très grandes chanteuses (et comme nous ne sommes pas dans la presse spécialisée, on ne vous dira pas lesquelles). Sens du direct ? Oh que oui ! Vagabondage à suivre et de très près comme dirait Tintin. Les danseurs ont bien compris qui se sont saisit de l’espace ensoleillé. Le blues-rock de Jimmi and the Band of Soul, puis les délicatesses folk de Long Straight Forever offrent une suite tour à tour cheminante et ciselée. Ill Chemistry (Desdamona et Carnage) sont chez eux à la Black Dog party. Leur set magnétise de lumineuse densité. À tour de rôles, de très bons voisins, Larry Englund et Rich Broderick qui avait offert à la party de l’an passé une belle conclusion avec un poème de Mahmoud Darwich, annoncent les groupes. Cette année c'est Cesar Vallejo, figure essentielle de la poésie hispanique et plus encore de l'engagement poétique (lire vivant, lire politique), que Borderick convie en lisant le poème "Paris Octobre 1936" Broderick a à cœur de présenter le Fantastic Friday Music Series House band, groupe dérivé de Fantastic Merlins, tenant des vendredi du Black Dog, boîtes à surprises de la plus haute musicalité. Les Merlins, (Nathan Hanson, Brian Roessler et Pete Hennig) sont rejoints par le pianiste Rahjta Ren (autre régulier de ces vendredis) et le batteur Peter Leggett. C’est cool et c’est mama. L’orchestre foisonne, Hanson rayonne, la fraternité va loin. Pendant l’installation de l’orchestre de Kristoff Krane, les tambours brésiliens de Batucada de Norte ameutent à tout va. Lucia Newell les rejoint sur un air de samba. On danse encore, on danse beaucoup ce jour. Eyedea venu soutenir son ami Kristoff Krane danse avec les enfants et Krane fait la somme des temps. Les temps d’une Amérique doucement agonisante, les temps des éveilleurs et Krane en est un qui salue la délivrance du monde. Puis vient Ursus Minor, avec Tony Hymas, Mike Scott, François Corneloup et Stokley Williams qui groovent, chantent, s’exclament irrésistiblement. La parole voltige et s’échange et Eyedea, Kristoff Krane, Desdamona et Carnage se joignent au groupe en pleine nature. Il fait chaud, il fait nuit, il fait danse, il fait bon, on voit clair.

















































































































































































































Block Party 2009
Block Party 2008
Block Party 2007



Photos : B. Zon

4.9.10

RETOUR À LA CASE DUNOIS 2 :
STEVE BERESFORD, MATT WILSON




Matt Wilson avait fait belle impression lors de son concert à l'Artists Quarter de St Paul le 6 mars dernier (voir Glob). Ce batteur, élu batteur de l'année en 2005 par les lecteurs de Down Beat, peu entendu en France, leader de Arts and Craft, ex drummer de Either Orchestra (voir collection Ethiopiques - Buda), a partagé et partage sa route musicale avec Dewey Redman (une grand influence), Cecil Mc Bee, Lee Konitz,
Andrew Hill, Buster Williams, Denny Zeitlin, Ray Anderson, Jane Ira Bloom, Benny Golson, Michael Brecker, Jimmy Giuffre... Le 3 octobre, il sera accueilli au Théâtre Dunois dans ces deux premiers concerts de "Retour à la case Dunois" par le pianiste Steve Beresford, musicien constitutif de "l'esprit nato", improvisiteur décisif d'une démarche qui a heureusement fait tomber bien des murs (voir biographie). On se souvient du Directly to Pyjamas en duo avec Han Bennink, gageons que le duo avec Matt Wilson sera l'occasion d'un essentiel détour comme Beresford en a le secret.

Retour à la case Dunois 1: Lol Coxhill - Barre Phillips - JT Bates


Photo prise lors du festival de Chantenay-Villedieu avec Alterations (X)


1.9.10

LECTURES AU COIN DU FEU



Les liens entre le livre et les anarchistes, pour toute personne attentive, sont connu comme le loup blanc. Le mouvement anarchiste que ce soit par l'alphabétisation en Espagne ou en Ukraine, sa présence dans les milieu de l'imprimerie et de la correction un peu partout ailleurs ou les éditions prolifiques et fort diversifiées d'un courant de pensées multiples et d'action toujours de forte actualité, a toujours été au pied de la lettre. Et les fêtes du livre organisées ci-et-là en sont toujours le signe heureux (voir l'excellent salon du livre libertaire à Paris). Les Twin Cities où la pensée libertaire est vive (voir la dernière Convention Républicaine de 2008) ne sont bien sûr pas en reste avec le Twin Cities Anarchist Bookfair les 11 et 12 septembre prochains à Minneapolis.

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