Milva avait l'art de se jouer des frontières, les frontières des variétés variées. Première interprète non francophone d'Edith Piaf, signant ses premières apparitions avec la "Bella Ciao", histoire de montrer quel est le bois chauffant, elle chante bientôt Brecht, Weill et Eisler, lors que les voix non allemandes ne s'y risquent pas. Époustouflante ! Elle travaillera avec Mikis Theodorakis, Luciano Berio, Ennio Morricone, Astor Piazzola. Milva, coryphée d'un grand chant populaire, a publié un nombre vertigineux d'albums documentant une vie mélodique, avec toutes sortes d'épices de sucres et de piments, d'ombres augurales et d'éclats rutilants. Une direction forte d'allers et venues en tous sens. "Viva La Libertà !" Elle est partie le 23 avril.
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