Enfants d'Espagne

Enfants d'Espagne

31.12.18

2018

2018 ? Une drôle d'année pas toujours marrante...

Photo : B. Zon

28.12.18

ERIC GROLEAU

Eric Groleau et Julien Padovani étaient venus en mai 2008 à Minnesota sur Seine au sein du trio de Dominique Pifarély augmenté quartet pour la circonstance avec la participation de Tim Berne. Sur cette photographie de Sergine Laloux, on les retrouve en pleine répétition au Zeitgeist studio à Saint Paul. Moments intenses, moments heureux ! Image surgissante dans l'ensemble, lors de l'annonce brutale hier : à l'âge de 44 ans, Eric Groleau, musicien à la lumière douce a choisi de s'éteindre.

Batteur inspiré d'un très beau mouvement qui semblait savoir tout du sens véritable du mot "accompagner", musicien talentueux à l'esprit commensal, intéressant, généreux et tellement amical ; pas assez écouté, pas assez rencontré, comme si dans l'incertain du monde, nous avions tout notre temps, peu aptes à saisir ce qui flotte dans un océan de profondeurs.

Photo © Sergine Laloux


17.12.18

MACRONITE AIGÜE

Gilles Le Gendre président du groupe LREM à l'Assemblée nationale a déclaré : "Une deuxième erreur a été faite, dont nous portons tous la responsabilité (...): le fait d'avoir probablement été trop intelligents, trop subtils, trop techniques, dans les mesures de pouvoir d'achat." (17/12/18 Public Sénat). Le vaccin contre la macronite aigüe chez les ahuris en marche n'a pas encore été trouvé. Encore un effort !

12.12.18

LANGUE SANS SENS = LANGUE SANS SWING

On aurait pu croire que la vacuité de la novlangue technocratique n'aurait pas de prise dans des domaines où l'imagination serait assez forte pour l'éviter. Elle s'immisce partout. On interchange les mots vidés de leur sens - mais qui "habillent" et "tuent" le temps de la représentation - et ça donne la même stagnation.

8.12.18

LA MACRONIE AUJOURD'HUI


En deux jours, le service de la communication de la Macronie a produit deux images caractéristiques : celle de l'arrestation par la police d'enfants mis à genoux les mains sur la nuque ou menottées et celle de la présence de véhicules blindés dans Paris. Sur la carte, il est donc bien écrit en grosses lettres immanquables pour ceux qui auraient des problèmes de lecture : "vous êtes ici".


Photo : B. Zon

7.12.18

MANTES-LA-JOLIE

Arrestation et humiliation de lycéens mineurs. C'est en France au XXIe siècle à Mantes-le-Jolie le 6 décembre 2018.

Photo extraite d'une vidéo tournée sur place

5.12.18

JAUNE ET ENCORE*


"Il faut chercher (...). Van Gogh a cherché un peu de jaune quand le soleil a disparu, "
Jean-Luc Godard (Prénom Carmen - 1983)
 
Deux immeubles s'effondrent à Marseille (5-11-18), 8 morts... le Palais de l'Elysée - toujours debout - ne s'y dépêche pas. Dégradations dans les quartiers huppés de la capitale (1-12-18), visite quasi immédiate de l'Empereur de retour d'Argentine pour soulager la souffrance de ses chers premiers de cordée. Leurs protectrices "forces de l'ordre" recevront une prime, pas les autres, pas les riens croisés dans les gares. Au bord de l'impossibilité de vivre, les fragments débordent, le mouvement de l'extérieur vers l'intérieur fait l'autre chemin. Le jaune ne s'obtient pas à partir du mélange d'autres couleurs, il éclate premièrement. Il y a un an, l'Empereur avait dit en Guyane (26-10-17) : "Je ne suis pas le Père Noël". Noël se fera autrement ; les sapins s'enflamment, énonçant un autre éclairage. L'impatience se met à briller et fend les perfections politiques durement mises en question - foin de décoration - saluant la rupture de l'exil avec les choses inertes. La délivrance poétique se mêle à nos vies et l'instable exhale le tout d'une réalité. Sur les ondes les éditorialistes perroquettent "Mais vous condamnez ! Vous condamnez ?". À quel moment perçoit-on les couleurs chaudes ? Il faut chercher. Van Gogh pensait qu'il fallait commencer par éprouver ce qu'on voulait exprimer, c'est ce qu'il a peint dans un grand désir d'action... en cherchant un peu de jaune.

* emprunt du titre de l'album éponyme de Claude Barthélémy (Cobalt - 1979)


Photo : B. Zon 






LA CHOUETTE BOÎTE DE PUSSIAU

Jean-Jacques Pussiau, producteur indépendantiste des disques Owl à partir de 1975 a toujours réalisé ce qu'il aimait profondément. Les disques produits par Jean-Jacques Pussiau sont des feuilles d'amour mises en forme dans un grand recueillement. En 1997, même si il n'avait plus le si chouette Owl, Il mettait dans une sorte de boîte de Pandore intitulée Jazz'n (e)motion (Bmg) 6 disques très très amoureux, piano seul pour Martial Solal, Steve Kuhn, Stephan Oliva, Alain-Jean Marie, Paul Bley. Faites ce que vous aimez et non l'inverse. Pussiau nous a bien inspiré et de nos jours, c'est important d'y penser... concrètement, comme on aime à ajouter.






3.12.18

FRANCE UN FAUX

 Entendu sur France Info (samedi 1er décembre) : "des manifestants ayant revêtu des faux gilets jaunes". Ils ont de sacrés experts à la radio nationale !

1.12.18

EVIDENCE
(SURLIGNÉE EN JAUNE)


Au moins une évidence : "(presque) tout le monde déteste la Macronie."

Photo : B. Zon






28.11.18

AUX CHAMPS

"La plus belle avenue du monde" ... et l'on entend sur les ondes cette sempiternelle (et assez délirante) qualification d'une avenue parisienne farcie de boutiques de luxe à la vaine arrogance avec en son haut un arc de triomphe. Monument inspiré de l'architecture impériale romaine voulu par le dictateur Napoléon 1er, achevé et inauguré par le roi de la restauration monarchale Louis Philippe (avec, pour les détails architecturaux, la collaboration du futur boucher de la Commune, Adolphe Thiers ). Un symbole ? Peut-être ...

11.11.18

MAUDITE SOIT LA GUERRE

"Nous sommes les sacrifiés" dit la chanson de Craonne... il est écrit sur le monument aux morts de Dardilly "Contre la guerre, à la fraternité des peuples" et sur celui de Gentioux pointé du doigt par un enfant "Maudite soit la guerre". Nous ne serons pas (mais chantons le donc !) les sacrifiés des généraux des armées, ceux de la politique (qui se goinfrent lorsque les immeubles des pauvres s'écroulent), ceux de leurs polices, et ceux de l'industrie (Amazone ne devrait plus rimer avec domination culturelle, mais avec fleuve, forêt et femmes libres). Maudites soient toutes les guerres qu'ils nous mènent. Déshonorons-les de toutes les façons énergiques de nos profondes dignités, maudits soient-ils !

8.11.18

À PROPOS DE
"ENREGISTRER LA MUSIQUE,
POUR QUOI FAIRE"
Les Allumés du Jazz Avignon 7, 8 et 9/11/18

Texte inspiré par le débat à venir du 7 novembre "La généralisation des stickers contre le discours critique" facilité par les retards SNCF


Nous avons aimé la musique
Nous entendons encore aimer la musique
Non parce qu’elle hisserait tel ou telle à quelque fauteuil de noblesse,
Quelque commande de pouvoir,
Quelque posture arrogante d’élection aussi bidonnée que bidonnante,
Quelque Victoire au grand V bien niais

Nous avons aimé la musique
Nous entendons toujours aimer la musique
Par ce qu’elle peut apporter de liberté, d’intelligence, de danse et de fraternité
Et nous avons été aidés ci et là par des commentaires engagés,
Des moments de littératures complémentaires

Les classements, les référendums, les notes, les étoiles
Et autres raccourcis choquants
Datent certainement d’avant l’ère numérique,
Mais leur dictature est assez récente
Le texte n’importerait plus
Voilà que priment : Les 100 meilleurs, les 10 meilleurs,
les sélectionnés,
Les parcours sup à coup de stickers « indispensables » ou « historiques »
Qui étouffent les vérités de l’histoire, les vérités indispensables
Celles de l’œuvre collective sans cesse en mouvement

Tout ce que nous désirons de la musique
Et tout ce qu’elle peut encore désirer de nous
Ne peut rimer avec Trip Advisor ou Uber
Et autres rigidités win win

Abolissons les notes et les classements
Enterrons les médailles
Et vivons la multitude.


                                                                                                  Train vers Avignon le 6/11/2018