Salut les ours !
Salut les chats !
Salut les bisons !
Salut les oiseaux !
Salut les tortues !
Salut les baleines !
Salut les pingouins !
Doucement les castors !
Enfants d'Espagne
3.9.09
3 SEPTEMBRE
Il y a 70 ans précisément, ce n'était pas la guerre de 70, mais celle de 39, multiple d'infernales atrocités. Il y a 39 ans, c'était celle du Vietnam, multiple de conséquences abjectes, qui battait son plein avec l'invasion du Cambodge par les troupes américaines et sud-vietnamiennes.
Albert Einstein interroge Sigmund Freud en 1933 "Pourquoi la guerre ?", le psychanalyste un peu démuni répond : "Tout ce qui travaille au développement de la culture travaille aussi contre la guerre". De 1933 à plus tard, les autruches, incapables de saisir La soupe au canard, laissent s'installer (favorisent) l'immonde en Allemagne, en Espagne, en Italie... pour très loin. L'immonde n'est rien sans soutien, sans laisser faire, sans abolition de la créativité. Elle seule - et ses niveaux sont simples et nombreux - permet en peut-être la compréhension de l'autre et l'invalidation des déchirements meurtriers.
Pendant les atroces pendaisons de Tulle le 9 juin 1944, un groupe de SS accompagné d'employées allemandes à la manufacture d'armement, vide de bonnes bouteilles à la terrasse du café Tivoli au son d'un phonographe. Qu'entendent-ils ? Les témoignages ne le disent pas. L'horreur de ce qui est en train de se passer avale tout.
Qu'avons-nous réellement retenu qui pourrait endiguer tous les exils en cours et l'exil intérieur est massif, qui pourrait abroger la séparation galopante entre la vie et l'être, qui pourrait restaurer à tout jamais au-delà de l'enfance la curiosité insatiable des enfants, qui pourrait gripper les machineries du vide où l'être se perd dans les camps d'un écran qui ne reflète que des nombres, qui pourrait rire de la peur pour qu'elle s'en retourne avec ceux qui nous l'infligent ?
La pensée et les gestes, lorsque dissociés, parfont la détestable survie, antichambre de la mort, lorsqu'assemblés en amour, donnent la vie où il y a tant à partager pour toutes et tous.
Détail de l'Opéra de Vichy où les parlementaires français ont voté les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain le 10 juillet 1940, photo : B. Zon
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