Notre ami Didier Petit nous envoie le communiqué suivant pour sa prochaine production (qui fera suite à Don't Explain) destinée à paraître chez Rogue Art, une fois encore bien aguichante. Il vous offre d'y participer de plus près :
En 2009, après un voyage aux États-Unis, j’enregistrais Don’t Explain : 3 faces pour violoncelle seul dans le fameux studio Creation Audio de Steve Wiese à Minneapolis, entouré de mes amis Jean Rochard et Théo Jarrier. Une réussite si j’en crois les nombreux articles et les innombrables retours très émouvants.
À la fin du voyage, durant le trajet de retour, je songeais aux road movies américains, et j’imaginais un autre voyage, où je prendrais davantage le temps de la rencontre et au cours duquel tout serait enregistré. Un road recording en quelque sorte ! J’en parlais à mon ami Alexandre Pierrepont, écrivain, ethnologue et habitué de l’Amérique du Nord qui s’enthousiasma immédiatement et découvrant le sens d’une traversée d’Est en Ouest, la rebaptisa avec moi Le Passage du Nord-Ouest. tout était dit, je serais le musicien et il serait l’écrivain ! Tout au long de l’année passée, nous avons tracé la ligne qui va de New York et Woodstock à Seattle et Vancouver en passant par Chicago. Entre mai et juin 2011, nous passerons du temps dans chaque ville, pour jouer, échanger et enregistrer. Nous avons établi la liste des musiciens que nous souhaitions rencontrer et le road record sortira à la fin de l’année sur le label RogueArt, très belle collection qui rend compte d'une belle partie de ce qui se fait d’excitant sur la scène musicale américaine.
Depuis des années je voyage, me promenant aux USA et en Chine. Cela me permet de mieux comprendre en quoi l’Europe est une exception, et à quel point nos fonctionnements et nos pensées sont culturellement différents. Mon violoncelle est un outil formidable pour rencontrer les autres. Avec ce projet, la confrontation dans l’improvisation avec tous ces artistes proposant une musique singulière sera un moyen pour faire avancer la question de ce qui nous unit et réunit. Ainsi, de la Côte Est à la Côte Ouest, je vais rencontrer Marilyn Crispell, Andrea Parkins, Matt Bauder et Joe Morris, Hamid Drake et Michael Zerang, Jim Baker, Nicole Mitchell, Hal Rammel, Jong Jang, François Houle, Michael Dessen et Nels Cline.
-1-indiquez vos coordonnées :
-2-envoyez un chèque de 17 euros à l’ordre de
Basta, 22 rue des Bottiens, 21500 Viserny
-3-ou virez ce montant sur Paypal à didier.is.petit@wanadoo.fr
-4-laissez votre e.mail pour être au courant de l’évolution de cette aventure…
Didier Petit
Revue de presse de Don't Explain :
JAZZMAGAZINE /JAZZMAN (Choc) Huit ans après « Déviation » qui avait fait sensation par sa manière très libre de ne s’embarrasser d¹aucun diktat esthétique (fût-il d’inspiration libertaire !), le violoncelliste Didier Petit reprend les choses où il les avait laissées et signe avec ce nouveau disque en solo (enregistré cette fois à Minneapolis), un indiscutable chef-d’Oeuvre. (…) Stephane Ollivier
MACAO.FR (…) Abstraite mais sensuelle, indéniablement lyrique, cette musique ne peut que séduire, émouvoir toujours, bouleverser souvent. Ce disque me semble exprimer à la perfection la sensation, sinon la notion de liberté et stimule autant l’intellect qu’il s’adresse à l’affect de l’auditeur. Une Merveille . Pierre Villeret
ELUE CITIZEN JAZZ (…) Si l’on est touché au plus profond par Don’t Explain, c’est parce que Didier Petit a su projeter dans cette œuvre une somme d’émotions qui dessinent un être sensible parfaitement intelligible. Un être complexe et paradoxal où chacun peut reconnaître son propre reflet, ou celui d’un humain qui nous ressemble comme un frère. Diane Gastellu
SO JAZZ (…) un musicien pour qui le jazz ne sera jamais une hygiène de vie, mais bel et bien une aventure sensible, des éclats d’âme et de la sensualité. Don’t explain pour reprendre le maudit blues de Billie Holiday dont il nous delivre en conclusion une version hors-norme : la sienne. Jacques Denis
CLASSICA /REPERTOIRE (Choc) (…) Un violoncelle fantastiquement joué par Didier Petit (…) L’apesanteur d’un large spectre acoustique, où notes et accords –parfois pulsés par la voix- s’étirent et se précipitent pour mieux retenir l’écoute. Improvisation ? Non, paroles d’après le silence (…) Les poissons d’or de Franck Mallet
LES ALLUMÉS DU JAZZ (…) On se fait alors enlever et on se laisse bercer par «une musique singulière qui écoute le monde» Mêlant le souvenir à l’instant. (…) On en revient transporté, mais don’t explain … Valérie Crinière
LES INROCKUPTIBLES (…) On trouve beaucoup de concentration et quelques gestes impétueux, des fragments de mélodies rivalisant de présence avec des morceaux d’abstraction, des audaces instrumentales rattrapées quelquefois par une voix qui transforme en chansons minuscules les airs d’un folklore imaginaire lentement révélé. Don’t explain est un disque à écouter avant tout, puisqu’il y a des choses qui ne s’expliquent pas. Guillaume Belhomme
LE SON DU GRISLI (…) Il y a le délestement du temps, l’insécurité de l’instant, le danger des destinations. Il y a les voyages, les personnes aimées, la mémoire et les futurs à venir. D’autres suites, d’autres faces ? Contentons-nous de celles-ci, si profondément poignantes, si profondément humaines. Luc Bouquet
TELERAMA (…) le violoncelle de Didier Petit est lyrique et sensuel …
MOUVEMENT (…) lyrisme flamboyant, engagement total du corps musicien et irruption des mots, du chant, quand le désir d’expression excède la musique (…) Le violoncelliste a concocté une bombe qui fait sauter barrières et conventions ; alliages de timbres somptueux, hachures de l’espace à l’archet, bruitismes insolites, crépitations rythmiques, surgissements magiques d’une mélodie. Musique en liberté. Une musique parfois zébrée d’une belle énergie rock à la force mélodique d’une grande amplitude, animée par les joies de l’improvisation, de la composition instantanée comme des vertiges des formes et des couleurs déployées. Franck Medioni
PINKUSHION.COM (…) Trois faces pour un seul homme, et une myriade de sons échappés de cette «pratique païenne» étourdissante, de ce corps à corps avec son homologue tout de bois vêtu, tantôt frotté, frappé, chanté, enserré, relâché. (…)Trois faces improvisées du bout desquelles s’agitent des fantômes, résonne, inaltérable, le chant de Billie Holiday lors d’un ultime pas de deux. Une danse à trois, avec style. Juste sublime.
TEMPO (…) la musique de Didier Petit n’appartient qu’à lui et il vous appartient de vous l’approprier. L’objet est magnifique et la musique est inhabituelle et voyageuse.
LES IMMORTELLES . COM (…) A l’inverse de beaucoup d’œuvres qui en distribuant du ressassé prétendent à l’originalité pure, cette dernière est ici évidente. Tout se déplace à travers des liens que l’auditeur ne soupçonne pas forcément. Il n’empêche qu’il entre de plain pied dans cet ovni musical improbable construit sur des modes inhabituels de fonctionnement. (…) L’écoute de Don’t Explain permet de jouer avec le temps. De le prendre afin de s’imprégner d’un univers complexe et simple à la fois. Un univers qui nous parle et nous apporte un supplément de sensations auditives. Cet opus sort le violoncelle de son aspect aristocratique et prouve ce dont l’instrument est capable. L’artiste le fait palpiter au rythme du corps et de ses sensations. Il secoue les limites des genres tels que le jazz, le néo-contemporain, la musique lyrique abstraite ou improvisée, que sais-je encore.
SUN SHIP (…) les rhizomes de Petit plongent dans l'humain et dans l'intime tout autant que dans les partitions magnifiques de ces glorieux ainés. (…) Nulle virtuosité affétée chez Petit dans ses six faces ; c'est un jeu qui bouillonne et qui créé à mesure de ce bouillonnement et de ses débordements. Qui vit, au sens le plus strict de la pression sanguine. Voilà des mois que Don't Explain me suit et me poursuit parce que c'est un album magnifique, une unique plongée dans un univers d'émotion. Le violoncelliste la trouve tant les vibrations de ses cordes que dans les chocs du bois et les effets d'archets, met sa voix en unisson où en dissonance, selon le chemin et l'émotion. "Coupes et Découpes" qui ouvre l'album semble nous projeter sur une Route de la Soie à travers steppe, alors même que, plus loin, "Road Song" témoigne de longues errances dans les canyons rougeoyants d'une Amérique d'avant l'Amérique. Il fait corps avec les éléments dans une "Entropie" qu'il définit dès l'entame de la première face, puis nous parle d'un "Clinamen" peut être plus proche de Jarry que d'Epicure : "La Liberté est une variation qu'on fait subir à une contrainte...".(…) Déviation et Don't Explain sont des disques d'homme libre, c'est à dire complexe et effervescent. Les deux livrets, à tant d'années d'intervalle sont de discrets jumeaux où le musicien se livre et explique une démarche totale. C'est un indispensable voyage d'une décennie qu'il faut garder précieusement dans les moments d'errance...
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