Salut les ours !
Salut les chats !
Salut les bisons !
Salut les oiseaux !
Salut les tortues !
Salut les baleines !
Salut les pingouins !
Doucement les castors !
Enfants d'Espagne
25.1.08
HALTE A L'ATTALI
Napoléon IV est l'animateur d'un grand castelet où en bonne intelligence des méthodes éprouvées du comte Jack Lang (ouste), animateur culturel de précédents régimes et grand pourvoyeur de l'école privée, il pratique l'art de la confiscation totale des spectateurs qui voudraient participer d'un peu trop près à son show obligatoire dont est banni tout questionnement.
A cette fin, l'empereur pratique une sorte de happening permanent, avec casting de haut luxe (look Vuitton). Mieux que son divorce d'avec Madame Martin, mieux que l'intervention de Dame Bruni, petite chanteuse d'opérette-disneyante propulsée pendant quelques scènes au rôle principal, mieux que son discours de bigôt dernier cri, c'est l'arrivée du cardinal Attali comme Deus Ex Machina qui en fait toute la démonstration.
L'empereur lui a confié une étude pour "libérer la croissance" laquelle devait être séquestrée dans la jungle par quelques attardés marxisants. Cette libération sans condition (et la caution ?) pourrait bien au mieux relancer les croissants retaillés en pavés. En assurant dès la commande au cardinal "Tout ce que vous proposerez, je le ferai", l'empereur s'est follement emballé comme il le fait souvent avec son personnel "de gauche". Mais peu importe, le spectacle doit continuer. Cette gauche-là a tout fait, et ce depuis si longtemps, pour être partie de l'humiliant spectacle.
Pour preuve, la seule personne du propre camp de l'expert socialiste qui trouve désormais grâce à ses yeux est l'ex-prétendante au trône, Madame Royal, partisane d'une immigration au cas par cas et adepte du capitalisme, qui en retour de compliment, a apporté sa caution aux propositions d'Attali en jugeant que ce rapport était là pour "aider la France" (on ne rit pas dans le fond !). Les accrocs du suffrage universel pour l'élection présidentielle doivent sentir leurs dernières hémorroïdes exploser. Nos antifascistes benets de 2002 (le facétieux Jacques Chirac avait prévenu en 1984 - oui en MILLE NEUF CENT QUATRE VINGT QUATRE - : " Il faut voter avec son intelligence, non avec ses tripes") finiront-ils par se rendre compte qu'avec leur vote de "gauche", ils ont largement favorisé l'empereur et apporté la meilleure des cautions démocratiques à son action sans vergogne ?
La cardinal Attali a la classe d'un intrigant personnage d'empire, un réformateur sans principes, un personnage totalement arrogant, méprisant. Rien n'est suffisant pour satisfaire son auguste personne. Sa faim est sans fin et tous peuvent périr dans l'arène pour y satisfaire. Pour exécuter son rapport, il a pris la tête d'une armée de 42 acteurs et copistes de cette grande pièce, experts dont l'amour du peuple ne saurait être mis en doute, jugez plutôt entre autres du même acabit : Stéphane Boujnah, managing director de la Deutsche Bank, Peter Brabeck-Letmathe, président-directeur général de Nestlé SA, René Carron, président de Crédit agricole SA, Xavier Fontanet, président-directeur général d’Essilor International, Pehr G. Gyllenhammar, ancien président de Volvo, Yves de Kerdrel, journaliste au Figaro, Bruno Lasserre, conseiller d’Etat, président du Conseil de la concurrence, Erik Orsenna, écrivain, membre de l’Académie française, conseiller d’Etat, Dominique Senequier, présidente du directoire d’AXA Private Equity, Jean-Noël Tronc, directeur général et membre du comité exécutif d’Orange France, François Villeroy de Galhau, président-directeur général de CETELEM, Serge Weinberg, président du conseil d’administration et président du conseil stratégique d’Accor...
A la fin de la pièce, nous n'aurons que les yeux pour pleurer. Et les larmes seront-elles aussi confisquées, recyclées ? Quelle que soit l'application des peines préscrites, la machine Attali, qui fait si bien le jeu de l'empereur-brouilleur, n'accorde rien à l'amour, à l'intimité, l'amitié, la fraternité qu'elle piétine avec rage revancharde. Elle projette de nous passer sur le corps avec comme seule liberté accordée, l'esclavage définitif et insensible et par ce fait même, inguérissable.
Rapport Attali consultable sur : http://www.liberationdelacroissance.fr/files/home.php
Jacques Attali est aussi l'auteur d'un des pires livres sur la musique jamais écrit, Bruits (1977) affichant une colossale somme d'erreurs et d'ignorances
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1 commentaire:
lu dans le journal Backchich
Attali autre lapin Duracel
"Attali, c’est l’histoire du pilote surdoué, formé dans les meilleures écuries, incollable sur les moteurs, l’aérodynamisme, la technique de course. Vous lui donnez le volant. Et vlan ! Au premier virage, il part dans le sable. Jacques Attali ? Grandeur et misère de l’intelligence française !"
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