Salut les ours !
Salut les chats !
Salut les bisons !
Salut les oiseaux !
Salut les tortues !
Salut les baleines !
Salut les pingouins !
Doucement les castors !
Enfants d'Espagne
29.4.08
FINSTACIO
Après guerre (la dernière d'avant la prochaine - disons la seconde guerre mondiale), un certain nombre de mots anglophones (nouveaux occupants, nouvelle culture) firent leur apparition dans la langue française (parlée en France, une partie de la Belgique, une partie de la Suisse, une partie du Luxembourg, en Andorre et dans l'impressionnante liste des anciennes colonies de la France). On disait volontiers que quelqu'un était "smart", voire "vachement smart" pour mêler ces américanismes de bande dessinée au style yéyé. De même que l'on pouvait être mis "K.O". sans savoir que c'était l'abréviation de "knock-out", la proximité de chaos le rendant possible. Les va-et-vient des langues et leurs transformations sont inévitables et souhaitables. On citera le fameux exemple de "pédigrée", francisé de l'anglais "pedigree", lui-même anglicisme du français "pied de grue". Le Franglais, tant qu'il produit du sens est plus ou moins critiquable éthiquement, mais continue à produire du sens. La musique "rocher" sonnera certainement moins bien que la musique "rock" et à quoi bon renommer le "foot-ball" inventé outre Manche. Mais un autre type de Franglais, sorte de langue informatique, a fait son apparition dans un langage ultra simplifié qui n'exprime plus grand chose (mais est-ce parce qu'on n'a plus rien à dire qu'on l'utilise ainsi?). Le monde de la musique, toujours à la pointe du progrès, s'en donne à coeur joie (mais sans rire). Dans les grandes maisons de disques où l'on est facilement "overbooké" sans avoir trop à faire même si on est "short", on n'autorise plus un projet, on le "greenlight" (rassurez-vous, il n'y a toujours pas d'embouteillage au carrefour), on ne fait plus suivre un dossier (car on a perdu son âme de détective - on dira de chercheur) on le "forward", on ne présente plus la couverture d'un disque, mais (par volonté de culture ouvrière sans doute) son "artwork", qu'on aura pris soin de "downloader" et tutti frutti quanti à l'avenant. Et puis les phrases s'éteignent et la musique se tait. My dog, est-ce qu'on n'est pas un peu fuckés ?
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2 commentaires:
Je dirais même plus "shake ta life"!
CA BRAINSTORM GRAVE CHEZ VOUS
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