Enfants d'Espagne

Enfants d'Espagne

20.5.11

LE ROSIER MONSIEUR HUCHON

Le film L'Apollonide - souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello raconte (d'après le dossier de presse) "À l'aube du XXème siècle, l'histoire d'une maison close à Paris,une prostituée a le visage marqué d'une cicatrice qui lui dessine un sourire tragique. Autour de la femme qui rit, la vie des autres filles s’organise, leurs rivalités, leurs craintes, leurs joies, leurs douleurs... Du monde extérieur, on ne sait rien. La maison est close."

Ce film est produit avec le soutien de la région Ile-de-France. Le président (parti socialiste) du conseil régional d'Ile de France, Jean-Paul Huchon était à Cannes le 17 mai pour la présentation de ce film en sélection officielle. On ne s'étonnera pas de trouver des hommes politiques dans cette fête qui mélange, acteurs, metteurs en scènes et producteurs, c'est même leur meilleure place. Et bien figurez-vous que par une sorte d'étrange réflexe de solidarité qui n'est pas donnée au premier venu, il "a décidé, vu les difficultés dans lesquelles se trouve son ami Dominique Strauss-Kahn, de ne pas participer à la montée des marches, un événement festif". Passé le ridicule du (non) geste, on est éberlué (enfin plus vraiment au vu des réactions bien grasses de ses confrères - le mot "camarade" est ici déplacé) que la seule violence qui l'ait "choqué" dans cette affaire (où l'on commence à sentir les millions de dollars arriver, provoquant le "soulagement" des élus socialistes - il ne faudrait tout de même pas qu'"un homme aussi puissant" pour reprendre les mots de Robert Badinter soit traité comme un vulgaire "petit dealer") c'est celle de "la violence du réquisitoire". Dans violence, il y a viol, les rosiers (type décrits par Maupassant) semblent l'ignorer. Le parti socialiste, spécialiste en sourires figés, est décidément une maison bien close. Pauvre Monsieur Huchon !

5 commentaires:

jjbirge a dit…

Les masques tombent !
Au moins c'est clair.

Dans cette tragédie shakespearienne Ophélie est black, on l'escamote...

S. a dit…

C'est à qui décrochera la timbale. Jean-François Kahn a même parlé de "troussage de domestique" et dans le genre grossier-ridicule, Chevènement a fait une comparaison avec l'Affaire Dreyfus. C'est de pire en pire.

Jalucine a dit…

Jack Lang : "Il n'y a pas mort d'homme"

Anonyme a dit…

http://www.youtube.com/watch?v=FAO-MEodOfo&annotation_id=annotation_370436&feature=iv

Jalucine a dit…

Rectification chère S la timbale est décrochée par BHL totalement défoncé : «Ce que je sais c'est que rien, aucune loi au monde, ne devrait permettre qu'une autre femme, sa femme, admirable d'amour et de courage, soit, elle aussi, exposée aux salaceries d'une Opinion ivre de storytelling et d'on ne sait quelle obscure vengeance (...) Le Strauss-Kahn que je connais, le Strauss-Kahn dont je suis l'ami depuis vingt-cinq ans et dont je resterai l'ami, ne ressemble pas au monstre, à la bête insatiable et maléfique, à l'homme des cavernes, que l'on nous décrit désormais un peu partout : séducteur, sûrement ; charmeur, ami des femmes et, d'abord, de la sienne, naturellement ; mais ce personnage brutal et violent, cet animal sauvage, ce primate, bien évidemment non, c'est absurde.» On pisse dans son froc de rire ou on se noie dans des larmes de honte.