Le 9 mars en Bretagne, les bourgeons ont décidé d'éclater. Pour accompagner l'œuvre du temps, Evan Parker est l'invité de la Grande Boutique à Langonnet. Dans la pénombre de la tintante salle du premier étage pénétrée de petites îles brillantes, en trois parties, il offre un solo transcendant. Le regard et le corps abritent une forme de réalisme dessinant des ombres longues. Les enchaînements de langage émaillé de reflets invitent à la mémoire profonde, s'éparpiller pour se construire avant que les parcelles ne se rassemblent. Appel à la poésie, à la beauté et à la liberté, un solo d'Evan Parker est toujours le fil conducteur vers l'arrivée de l'aube.
Le sonneur de cornemuse Patrick Molard a déjà rencontré Evan Parker l'été dernier un peu plus à l'ouest, à L'allée couverte de Lesconil (6000 ans avant John Coltrane) de Poullan-sur-mer, lors du festival Livioù. Il est ce mois-ci à la Grande Boutique pour une série d'activités. Naturellement, il se joint à Evan Parker. Dès la première note, l'accord est idéal, évident, déterminé comme une preuve printanière surgissant de l'intégrité de l'être. En vastes cycles, les thèmes se forment par la puissance magique du jeu commun, un sorte de gratitude du lieu de naissance de l'art humain au milieu des oiseaux.
Evan Parker, continuera à répondre à ces appels de Bretagne, le 22 mars au Musée des Beaux Arts de Nantes et le 19 juillet à St Marc sur la célèbre plage de Monsieur Hulot (Farniente Festival)
Photo : B. Zon
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