
C'est le bras tendu et la main plate (assorti d'un arrogant V pour victoire) que les habitants du Palais-Bourbon (Palais construit pour la fille de Louis XIV, Louise Françoise de Bourbon) ont voté le 19 septembre la loi sur la maîtrise de l'immigration du ministre Hortefeux prévoyant la possibilité de recourir à des tests génétiques dans le cadre du regroupement familial. Le Sénat a rejeté le 26 septembre l'amendement concernant l'utilisation de l'ADN parce qu'allant "au-delà des principes posés par la loi sur la bioéthique du 6 août 2004". Parmi les opposants à cette loi, le sénateur Charles Pasqua, ancien Ministre de l'Intérieur, auteur d'une loi très dure pour les immigrés en 1993, a estimé que cette fois, ca allait trop loin. Lors des journées parlementaires du parti gouvernant l'UMP, un député a ironisé sur "l'axe cathos/francs-maçons" au Sénat contre les tests ADN. La loi reviendra devant l'Assemblée Nationale du Palais-Bourbon. LE BRAS TENDU JUSQU'OU ?



Dans un article publié en octobre 2006 intitulé 1942-2006 : réflexions sur un parallèle contesté, l'anthropologue Emmanuel Terray concluait ainsi : "Si les événements suivent leur cours actuel, il est vraisemblable que les analogies iront jusqu’à leur terme et que, dans trente ou quarante ans, des cérémonies de repentance seront organisées pour déplorer et désavouer la politique d’immigration pratiquée actuellement. Plutôt que d’attendre un tel dénouement, ne serait-il pas préférable de renforcer dès aujourd’hui la résistance à cette politique, en attendant d’y mettre fin dès que l’évolution de l’opinion le permettra."