Salut les ours !
Salut les chats !
Salut les bisons !
Salut les oiseaux !
Salut les tortues !
Salut les baleines !
Salut les pingouins !
Doucement les castors !
Enfants d'Espagne
21.12.09
LE JAZZ, L'IMPUR ET LA GARDE CIVILE
Lundi 7 décembre, Larry Ochs (fondateur du respecté Rova Saxophone Quartet) joue au festival de jazz de Sigüenza lorsqu'un spectateur, incommodé par le fait que la musique ne lui semble pas conforme à l'idée qu'il se fait du jazz, appelle la Garde Civile à la rescousse arguant du fait que cette musique constitue un "danger pour sa santé mentale". Les policiers, (doit-on s'en étonner ?) d'accord avec cette plainte, font cesser le concert. Le saint patron des épurateurs musicaux, le performant trompettiste Wynton Marsalis s'en est ému en adressant à ce jazzophile accidenté l'intégralité de son oeuvre comprenant son oratorio Blood on the fields, oeuvre ayant mérité le prix Pulitzer comme Barack Obama a mérité le prix Nobel de la Paix (non... "de la paix", en minuscule "la paix").
Le fascisme en Espagne a beau s'être effondré à la mort du général Francisco Franco, allié d'Adolph Hitler et de Benito Mussolini mort dans son lit le 20 novembre 1975, la Garde Civile veille toujours. Elle a conservé son nom et a priori ses jugements artistiques qui l'autorisèrent à exécuter le poète Federico Garcia Lorca le 18 août 1936.
Cette histoire a au moins le mérite d'attirer l'attention sur cette saloperie de "pureté" qui anime l'esprit de plus d'un amateur de musique. Ceux qui vous sermonnent à tours de clé d'ut sur "ce que ce n'est pas" et "ne doit pas être" car trop incapables de saisir la réalité des faits. Nombreux aussi les offusqués par cette histoire car ils ont aussi eux-mêmes défini les limites de leur propre "pureté". Il est toutes sortes de polices à commencer par le flic interne, celui qui s'installe comme une tumeur dans nos cerveaux en nous rassurant des définitions les plus conformes.
Lors d'un séjour au camp Sunshine en 1950, alors qu'il avait 16 ans, le jeune canadien Leonard Cohen découvre le People's song book, ouvrage offrant un grand nombre de chants de lutte internationaux auquel ont activement participé Pete Seeger (plausible prix de la Paix avec majuscule) et l'ethnomusicologue et producteur de Woody Guthrie, Alan Lomax. Une chanson l'émeut : "le Partisan". Il dira plus tard :"Une idée curieuse s'est un jour formée en moi, je me suis dit que les nazis ont été renversés par la musique ". Les nazis étaient obsédés par la pureté.
Photo : répression des mineurs en grève dans les Asturies en Octobre 1934
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14.12.09
LES DÉGÂTS D'UN GARS DÉGONFLABLE
"L'homme serait le plus heureux des êtres si du seul besoin qu'il a d'une illusion quelconque ne naissait aussitôt la réalité."
Marquis de Sade
Photos : B. Zon
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9.12.09
SOLEA POUR DEAN MAGRAW
Dimanche 5 décembre, le Black Dog s'est habillé en disquaire pour quelques heures. Le charme de l'un va comme un gant à l'autre. Les disques étalés sur les tables du café forment comme un grand puzzle d'aide pour Dean Magraw, être musicien aussi généreux que talentueux touché par une leucémie. "Records for Dean" s'inscrit dans une série de concerts de soutien offerts par ses nombreux amis des Twin Cities. Dean ayant sérieusement tourné avec Next de François Corneloup (le reste de l'orchestre est composé de Dominique Pifarély, Chico Huff et JT Bates) en France, il y a développé de nombreuses amitiés (c'est une de ses nombreuses aptitudes). Les Allumés du Jazz on collecté auprès de leurs membres, mais aussi d'autres maisons de disques en France (pas seulement de Jazz, et même quelques DVD) un nombre substantiel d'albums. Valérie Crinière des Allumés, qui a traversé cette même épreuve avec force et courage, s'est particulièrement dévouée pour mener cette opération avec succès. Une de ses premières sorties après une longue période de soins intenses fut justement un concert de Next au festival du Mans. Ils furent nombreux à répondre spontanément. À St Paul et Minneapolis, d'autres maisons de disques et musiciens ont aussi offert des disques, ainsi que des tee-shirts, places de concerts. 800 disques (dont 600 trouveront preneur) sont ainsi proposés à la vente (à l'appréciation ou possibilité de chacun pour une somme minimum de $3), parmi lesquels, pour donner un rapide et injuste aperçu, des oeuvres de Anthony Ortega, Jay Epstein, Paul Rogers, Desdamona, René Bottlang, François Tusques, Bother Ali, Raymond Boni, Eyedea, Joe McPhee, Spagnetti Western String Co, Araïk Bartikian, Suicide Commando, Hélène Labarrière, Fantastic Merlins, Bigre, Boiled in Lead, Willie Murphy, Alan Silva, Didier Petit, Atmosphere, La Nébuleuse du Hask, Laurent Rochelle, Christophe Rocher, Christofer Bjurström, Tony Hymas, Raymond Yates, Kazuko Hohki, George Cartwright, Siegfried Kessler, Kristen Nogues, Steve Lacy, Denis Colin, Jacky Molard, Hasam Yarimdünia, Fat Kid Wednesdays, Sam Rivers, Pascale Labbé, Barre Phillips, Dominique Pifarély, Dave King, Steve Lacy, François Corneloup, John Butcher, Evan Parker, Kristoff K. Roll, P.O.S., Ahmad Jamal, Michel Doneda, Jelloslave, Serge Adam, Thôt, BK one, Bernard Santacruz, Aviette, Ramuntcho Matta, Jean-Pierre Drouet, Junkyard Empire, Happy Apple, Georges Arvanitas, Pablo Cueco, L'Ogre, Oriental Fusion, Bill Mike, Hubert Dupont, Saint Paul Chamber Orchestra, Tom Harrell, Stu Martin, Daniel Erdman, 3 Mustapha 3, Carole Hémard, Sylvain Kassap, Imbert Imbert, Halloween Alaska, Bernard Vitet, un film de Frédéric Goldbronn (déjà projeté au Black Dog) ou encore, must have, le nouveau disque de Dean Magraw avec le groupe Red Planet.
Dimanche 5 décembre donc, dès midi alors que les paquets ne sont pas tous déballés, se précipitent quelques amoureux de musique, ne voulant pas en perdre une miette, en recherche de titres rares ou de musiciens entendus à Minnesota sur Seine. Puis vinrent d'autres amis, d'autres curieux choisissant les disques sur conseil ou bien seulement par les couvertures. Desdamona avait troqué son micro de hip hopeuse pour un habit de disquaire avec autant d'aisance. Les conversations allaient bon train dans cette atmosphère chaleureuse.
La Solea est, des expressions dansées et chantées du Flamenco, l'une des fondamentales, sa grande image profonde. C'est aussi la pièce forte des Sketches of Spain de Miles Davis, celle où s'exprimait dans les moindres détails son chant sensible. La Solea (les Twin Cities comptent un cercle vif de Flamenco) dansée par Debra Siegel et jouée et chantée par Michael Ziegahn, qui rappelle avoir eu sa première leçon de guitare avec Dean lors de leur temps scolaire commun, est un moment renvoyant à toute l'intensité de l'ami Dean qui sait ce que terre veut dire. La Tarara, autre danseuse et Mick Labriola joueur de cajon, rejoignent l'ensemble pour de gaies sevillanas avant que Gabriel Hilmar n'offre une poignante version de "One more cup of coffee" signature d'un autre enfant du pays. La conclusion revient au trio de Raymond Yates délivrant un set d'une grande finesse.
Une cliente du Black Dog s'adresse à Sara Remke, "Il en a de la chance votre ami", celle -ci répond "Non c'est lui qui a généré tout ça, c'est nous qui avons de la chance de l'avoir comme ami". Et l'écrivain Mike Finley (que l'on retrouvera au même endroit pour une soirée du St Paul Almanach) de conclure : "Dean est une perle pour nos communautés". On ne saurait mieux dire.
Photos : B. Zon
Dimanche 5 décembre donc, dès midi alors que les paquets ne sont pas tous déballés, se précipitent quelques amoureux de musique, ne voulant pas en perdre une miette, en recherche de titres rares ou de musiciens entendus à Minnesota sur Seine. Puis vinrent d'autres amis, d'autres curieux choisissant les disques sur conseil ou bien seulement par les couvertures. Desdamona avait troqué son micro de hip hopeuse pour un habit de disquaire avec autant d'aisance. Les conversations allaient bon train dans cette atmosphère chaleureuse.
La Solea est, des expressions dansées et chantées du Flamenco, l'une des fondamentales, sa grande image profonde. C'est aussi la pièce forte des Sketches of Spain de Miles Davis, celle où s'exprimait dans les moindres détails son chant sensible. La Solea (les Twin Cities comptent un cercle vif de Flamenco) dansée par Debra Siegel et jouée et chantée par Michael Ziegahn, qui rappelle avoir eu sa première leçon de guitare avec Dean lors de leur temps scolaire commun, est un moment renvoyant à toute l'intensité de l'ami Dean qui sait ce que terre veut dire. La Tarara, autre danseuse et Mick Labriola joueur de cajon, rejoignent l'ensemble pour de gaies sevillanas avant que Gabriel Hilmar n'offre une poignante version de "One more cup of coffee" signature d'un autre enfant du pays. La conclusion revient au trio de Raymond Yates délivrant un set d'une grande finesse.
Une cliente du Black Dog s'adresse à Sara Remke, "Il en a de la chance votre ami", celle -ci répond "Non c'est lui qui a généré tout ça, c'est nous qui avons de la chance de l'avoir comme ami". Et l'écrivain Mike Finley (que l'on retrouvera au même endroit pour une soirée du St Paul Almanach) de conclure : "Dean est une perle pour nos communautés". On ne saurait mieux dire.
Le reste des disques continuera d'être vendu par le Black Dog au profit de Dean Magraw
Photos : B. Zon
WOODY
Bel habitant des forêts et volontiers fourmilier, le pic-vert est un musicien plein de ressources. Rythmicien hors pair grâce à un bec très sûr, en son aïgu très expressif se mêlent rire et désir.
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Musica
7.12.09
JEF LEE JOHNSON ET SA BANDE ANNONCENT :
SORTIE LE 8 FÉVRIER AVEC L'AUTRE DISTRIBUTION
CONCERT À SONS D'HIVER LE 5 FÉVRIER
CONCERT À SONS D'HIVER LE 5 FÉVRIER
Réalisation Z.Ulma/Hope Street Grafix
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Jef Lee Johnson,
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Réclame
2.12.09
JOE GESCHICK
Le village Cheyenne de Sand Creek fut massacré le 29 novembre 1864 par le colonel John Chivington (ex missionnaire méthodiste reconverti dans les affaires militaires) et ses 700 tueurs. Le chef Black Kettle échappa au massacre mais périt à Washita 27 novembre 1868 lors d'une autre attaque infâme du colonel George Armstrong Custer et son 7ème de cavalerie.
Black Kettle avait dit "Nous avons voyagé dans un nuage et le ciel est devenu noir depuis que la guerre a commencé. "
Joe Geschick, Ojibway du Minnesota, peintre avec une vie d'indien - il connu la prison longue comme tous les indiens -, a cherché la lumière dans la peinture et l'a offerte ensuite. Ce familier des romans de Louise Erdrich dont il a illustré plusieurs couvertures avait peint un très beau portrait de Black Kettle.
Joe Geschick nous a quitté ce matin.
peinture : Black Kettle par Joe Geschick
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Affaires indiennes,
Lost and found
CODE EN BARRES
L'origine des produits consommés n'est pas toujours expressément indiquée sur les étiquettes. La lecture des premiers chiffres des codes barres permettra de choisir les pays de provenance d'articles fréquemment fabriqués dans notre confortable indifférence par des prisonniers, des enfants, de la main oeuvre largement surexploitée ou bien l'origine de nourriture pour le moins loin des normes de santé etc.
Quelques exemples dans la liste des codes-barres utilisés :
00 à 13 : Etats-Unis et Canada
20 à 29 : Usage privé
(qu'est ce que ça veut dire ?)
30 à 37 : France
40 à 44 : Allemagne
471 : Taiwan
49 : Japon
50 : Grande-Bretagne
57 : Danemark
64 : Finlande
76 : Suisse et Liechtenstein
628 : Arabie Saoudite
629 ~ : Émirats Arabes Unis
690 à 695 : Chine.
740 à 745 : Amérique Centrale
480 : Philippines
888 : Thaïlande
etc.
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