Les photographies, portraits peints ou dessinés, bustes, de Claude Debussy montrent un être, certes habité, mais peu souriant à l'allure un brin austère. Pourtant on sait que ce musicien révolutionnaire (fils de révolutionnaire tout court) était doté d'un sacré sens tant de l'humour que du plaisir. Son anticonformisme était sans doute moins extravagant que celui de son ami Erik Satie, mais il rivalisait d'indiscipline avec le petit maître d'Arcueil. Son idée du mouvement de la mer n'était pas si vague, mais bien la traduction d'un soulèvement musical unique.
C'est peut-être par leur idée bien vivante du sens des vagues - pas difficile d'entrevoir ci et là un peu d'écume héritée de Katsushika Hokusai, un même soin à préciser la multitude - que le duo Antonin-Tri Hoang, Benoît Delbecq rejoint le plus simplement du monde la perspective du créateur de "La mer".
Idée lumineuse, perspective juste, le musée Claude Debussy a justement eu la bonne idée, le 22 décembre, d'inviter le duo à son adresse du 38 rue au Pain à Saint-Germain-en-Laye, lieu de naissance du compositeur. La demeure de bébé Debussy (la famille déménagera deux ans après la naissance du petit) se fit alors, 150 ans plus tard, le promenoir de deux amis, parcours alimenté d'entités en consonance, de bonheur bien compris, pour une musique qui commence souvent par un baiser et s'achève, opulente, sur la grève.
À l'issue du concert alors que l'assistance rappelle de bon coeur, deux saint-germinoises au diapason de la décoration échangent leurs impressions : "Ça surprend au début et puis... ils sont doués, ah oui alors, ils sont doués". Antonin-Tri Hoang et Benoît Delbecq reviennent pour un blues d'une favorable chaleur, ravissant particulièrement les enfants. Les plus attentifs auront pu vérifier que le buste de Claude Debussy, aussi présent sur la petite scène, esquissa alors un sourire.
Salut les ours !
Salut les chats !
Salut les bisons !
Salut les oiseaux !
Salut les tortues !
Salut les baleines !
Salut les pingouins !
Doucement les castors !
Enfants d'Espagne
25.12.12
23.12.12
NOTRE DAME DES OISEAUX DE FER
L'imagination émue, le sens profond du
printemps, l'alerte de l'imminente folie des hommes, la plus belle
qualité alliant poésie, musicalité et la vie réelle non frelatée comme
source d'inspiration ont permis la création de la chanson "Notre
Dame des oiseaux de fer" par le Hamon Martin quintet et le parolier
Sylvain Girault (aussi chanteur*) présentée comme "Une simple chanson
contre le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes en Loire
Atlantique." Si tout être a une chanson comme le dit un proverbe Navajo, alors "Notre Dame des oiseaux de fer"** est celle qui accompagne nombre d'entre nous chaque jour (et ce n'est pas une image), relie nos réels désirs de liberté, d'égalité et de fraternité, les sentiments qui, contre le monde hideux et la lâcheté des imbéciles, sont monnaie courante à Notre-Dame-des-Landes.
* à écouter : son Batteur de grève gorgé de textes respirés chantés en coeur avec comme orchestre l'inspiré duo Julien Padovani et Jean-Marie Nivaigne
** in Du silence et du temps (chronique dans les disques amis)
Hamon Martin quintet : du silence et du temps, Coop Breizh (2010)
Sylvain GirO : Le batteur de grève, Coop Breizh (2011)
* à écouter : son Batteur de grève gorgé de textes respirés chantés en coeur avec comme orchestre l'inspiré duo Julien Padovani et Jean-Marie Nivaigne
** in Du silence et du temps (chronique dans les disques amis)
Hamon Martin quintet : du silence et du temps, Coop Breizh (2010)
Sylvain GirO : Le batteur de grève, Coop Breizh (2011)
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22.12.12
EN ÉCOUTANT LES SOEURS GOADEC
En 1972-1973, les conversations allaient bon
train entre les fans de David Bowie, ceux de T Rex, de Led Zeppelin, de
Kevin Ayers, ceux qui ne juraient que par les musiques noires, ceux qui
ne voulaient pas se défaire d'Hendrix, ceux qui voulaient
tout péter avec les Stooges, ceux qui voulaient tout arrondir avec Yes,
ceux qui planaient avec le rock allemand, ceux qui étaient initiés au
jazz de Michel Portal ou Don Cherry et qui narguaient les lecteurs de Rock'n'Folk avec leur numéro de Jazz Magazine, ceux qui tâtaient déjà de la free-music, mais il y avait aussi un groupe qui faisait beaucoup parler, Les
Soeurs Goadec. Leur groove enraciné, swing et puissance émotionnelle défiaient largement ceux des précédents. Réécouter aujourd'hui Maryvonne, Thasie et Eugénie Goadec
est la même claque vive et salutaire, la même envie de se lever et de
regarder le Monde des pieds à la tête.
Alors, comme le temps est aux cadeaux, et bien, offrez à vous et à vos proches Enregistrement Public par Les Soeurs Goadec enregistré à Bobino (Paris) ou au fameux festival de Kertalg en 1973, poussez les tables, les chaises et les emmerdements et dansez. Vous aurez des vitamines toutes belles pour affronter les salopards qui espèrent déjà ruiner tous nos espoirs pour 2013.
Les Sœurs Goadec Enregistrement Public (Le Chant du Monde - distribution Harmonia Mundi). Alan Stivell est présent sur le dernier titre.
Alors, comme le temps est aux cadeaux, et bien, offrez à vous et à vos proches Enregistrement Public par Les Soeurs Goadec enregistré à Bobino (Paris) ou au fameux festival de Kertalg en 1973, poussez les tables, les chaises et les emmerdements et dansez. Vous aurez des vitamines toutes belles pour affronter les salopards qui espèrent déjà ruiner tous nos espoirs pour 2013.
Les Sœurs Goadec Enregistrement Public (Le Chant du Monde - distribution Harmonia Mundi). Alan Stivell est présent sur le dernier titre.
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13.12.12
NOTRE-DAME-DES-LANDES
UNE FOIS DE PLUS
PAR CATTANEO
On participe sur la ZAD de
Notre-Dame-des-Landes à des événements peu banals, qui ne sont pas sans
rappeler ceux qui se déroulent dans la jungle de Palombie ; d’étranges
nids s’accrochent dans les arbres, où la vie s’épanouit et fait éclore une
forme de subversion subtile : la poésie.
Stéphane Cattaneo le 13-12-12
Stéphane Cattaneo le 13-12-12
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Notre-Dame-des-Landes
9.12.12
PINOCCHIOS D'OR
Dernière minute
Les Pinocchio d'or ont été décernés tous genres confondus au triumverat Hollande-Ayrault-Valls (avec une mention spéciale non seulement pour poursuivre l'oeuvre de leurs prédécesseurs, mais aller plus vite en besogne)
Leurs acolytes ministres (ou en Français traduit : objets décoratifs) se contentent de l'ordre de la boule de Noël.
Leurs acolytes ministres (ou en Français traduit : objets décoratifs) se contentent de l'ordre de la boule de Noël.
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Notre-Dame-des-Landes
5.12.12
LA LIBERTÉ GUIDANT LE PEUPLE
À NOTRE-DAME-DES-LANDES
Le Cardinal François IV ne peut guider que des ministres faits ou défaits pour vérifier que les vieux élans sont bien réduits à un seul cadre : un nouveau musée comme espace rassurant, galerie d'un temps d'arrière. Les barricades ? Histoire d'un passé à seulement contempler de loin, mais La liberté guidant le peuple s'est échappée, laissant simplement à Lens un autographe de Delacroix que des prestidigitateurs aux tours éculés de politique, ont pris pour l'original. Elle s'en est allée à Notre-Dame-des-Landes fuyant les effets de manche faciles à transporter, faciles à transpercer, fuyant la mort de tous ces beaux écrits lus dans les écoles pour ne jamais comprendre.
La liberté guide le peuple à Notre-Dame-des-Landes avec ses rayons de pluie prodigieux, ses battements d'amour, ses éclairs infinis, ses arbres du temps qui parlent sans cesse à qui sait les entendre, qui sait vaincre la monotonie de fausses nuits trop obligatoires. Le temps est bien-là des sacoches en bandoulières, pour se défaire enfin des attaches inutiles et vivre de plein pied.
Perdu dans un sinistre labyrinthe, le Cardinal se bute dans des murs sans printemps, comme Louis Philippe qui pensait que la liberté ne valait que 3000 francs.
Photo : B. Zon
La liberté guide le peuple à Notre-Dame-des-Landes avec ses rayons de pluie prodigieux, ses battements d'amour, ses éclairs infinis, ses arbres du temps qui parlent sans cesse à qui sait les entendre, qui sait vaincre la monotonie de fausses nuits trop obligatoires. Le temps est bien-là des sacoches en bandoulières, pour se défaire enfin des attaches inutiles et vivre de plein pied.
Perdu dans un sinistre labyrinthe, le Cardinal se bute dans des murs sans printemps, comme Louis Philippe qui pensait que la liberté ne valait que 3000 francs.
Photo : B. Zon
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1.12.12
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