m’ont appris à regarder la personne humaine sous l’angle du ciel
dont le bleu d’orage lui est le plus favorable."
René Char (Lettera amorosa - 1952)
La quête de réel contre la perte, la dèche, la déception... le défi raisonnable : tenter la vie...
Que la mort n'impose pas sa suprématie comme seule issue lorsque toute écoute a disparu ! Que l'ordre des fragments s'ébranle par l'intensité ! La jeunesse est belle lorsque son cri déchire les convenances infernales, la fatuité régissante.
Le chef de la sûreté a parlé "d'individus sans idéaux", le niais ! La jeunesse indivisible émerge de l'invisible. Lors de ses éclats les plus vifs, elle nous incline à PENSER. L'idéal infini !
L'insulter, tenter de la diviser, la dévaloriser dans son énergie (terminologies simplettes et discriminantes : "les casseurs"), raccourcir son champ, ses débats, la frapper... c'est frapper les enfants, ses enfants, leurs confidences, ternir les lueurs d'avenir, mépriser la pensée, le cœur et autres formes de naissance se confiant à la nature.
Le substitut de Badinguet souhaitait "en finir avec l'esprit de mai 68", celui d'Adolphe Thiers, d'en finir avec l'esprit de mai 2016. Leur culture de nos sentiments de souffrance ne saura licencier nos rêves, nos orages. Laissons parler les jeunes étoiles voisines, chantons avec elles et défendons-les.
Photo : B. Zon