Salut les ours !
Salut les chats !
Salut les bisons !
Salut les oiseaux !
Salut les tortues !
Salut les baleines !
Salut les pingouins !
Doucement les castors !
Enfants d'Espagne
31.7.16
(DÉ) MARCHE POUR ADAMA TRAORÉ
Malgré une déclaration en préfecture, la marche pour Adama Traoré le 30 juillet a été interdite une demi heure avant pour « des raisons tenant à la protection des institutions » et « à la préservation de l’ordre public ». On frémit à cette idée de l'ordre public quand la demande de justice pour la mort d'un jeune homme due serviteurs de cet ordre là reste lettre morte.
Photos : B. Zon
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Paris Debout
19.7.16
ALAN VEGA
Le
premier groupe d'Alan Vega (avec Martin Rev) s'appelait "Suicide"...
Un nom qui résonne terriblement et trop "communément" de nos jours aussi et encore.
Alan Vega s'est éteint le 16 juillet.
Un nom qui résonne terriblement et trop "communément" de nos jours aussi et encore.
Alan Vega s'est éteint le 16 juillet.
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14.7.16
DANSONS AVEC LES RÉFUGIÉS
En 1974 François Tusques et Le Collectif Le Temps des Cerises dansaient avec les travailleurs immigrés (Dansons avec les travailleurs immigrés - À bas la circulaire Fontanet ) *, hier soir Place Stalingrad à Paris, on dansait avec les réfugiés.
* 1974, disque Le Temps des Cerises 03)
Photo : B. Zon
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13.7.16
JEAN MARBŒUF ET URSUS MINOR
SUR LES TOILES CORREZIENNES
Par Thierry Mazaud
Il y a des noms qu’on était certain d’entendre samedi dernier à Tulle. Et on les a entendus : Bernard Hermann, Georges Delerue, Nino Rota… Ces compositeurs ont été cités dans le cadre du 6ème Ciné d’été à Tulle, festival placé sous la houlette d’Agnès Gameiro et qui avait opté cette année pour une thématique axée autour des musiques de films et des chansons dans les films. Ont été projetés Le bal, Chantons sous la pluie, Une chambre en ville, On connaît la chanson, Aubervilliers, Sita chante le blues…
Et puis, par le biais d’un partenariat avec Kind of Belou (plus le soutien logistique de l’I.P.N), le public a pu (re)découvrir Coup de sang, le film que Jean Marbœuf a réalisé en 2006 (1). La présence dans ce festival de ce film étrange et mélancolique, à la forme non conventionnelle est due à sa bande originale signée Ursus Minor. Un choix heureux pour tous ceux qui savent l’importance de cette formation. La voix et les mots de Stokley Williams impriment au récit un tempo mélancolique, lancinant et lumineux à la fois. Les pastilles vocales de Marie-Christine Barrault sur le thème principal font des nœuds dans la gorge. Comme les intonations de la guitare électrique de Jef Lee Johnson qui rappellent : 1. Combien les compositeurs (et les cinéastes) délaissent cet instrument lorsqu’ils imaginent une B.O ; 2. Combien ce musicien manque (le sujet de Coup de sang est la disparition : la douleur et le désarroi qu’elle porte en elle).
Puis, en compagnie de Jean Rochard, conseiller musical sur quelques uns de ses films, Jean Marbœuf s’est prêté à cet étrange exercice consistant à répondre aux questions d’un public engourdi par le noir et le confort de la salle, retourné par la force de l’œuvre.
Le réalisateur a gratifié les spectateurs tullistes d’un bonus avec la projection du court-métrage Help! (2), qu’il a réalisé avec le concours de Jacques Tardi.
Dans l’après-midi, une discussion s’est installée dans le hall du cinéma Véo de Tulle. Les deux Jean, Marbœuf et Rochard, ont comparé leurs visions sur le sujet du jour avec celles du réalisateur Carlos Saboga et du compositeur Alain Jomy.
Profitant de sa présence en Corrèze, Jean Marbœuf était convié quelques heures plus tard à Treignac pour une seconde projection dans les salons de la galerie Treignac Projet. Le choix de ce lieu délicieusement impropre à la projection d’une œuvre de cinéma n’avait rien d’anodin puisque l’endroit fût le théâtre il y a près d’un an de l’enregistrement du quatrième album d’Ursus Minor.
* Un grand merci à Agnès, Christiane, Sam et Lise pour leur accueil.
Photo : Agnès Gameiro-Delteil
(1) Avec Pierre Arditti, Marie-Christine Barrault, Fadila Belkebla, Bernard Haller, Michèle Simmonet, Anne Deleuze, Sandrine Leberre, Patrick Laval, Violeta Ferrer, Julie Marbœuf ... Les films du Chantier (2006)
(2) Film inspiré de "Quand ils sont venus chercher..." de Martin Niemöller. Avec Eric Mariotto, Julie Marbœuf, Pierre Cognon, Paul Borne. Décors dessinés par Jacques Tardi. Grand Prix du court métrage au Festival des films du Monde de Montréal. (2013)
Il y a des noms qu’on était certain d’entendre samedi dernier à Tulle. Et on les a entendus : Bernard Hermann, Georges Delerue, Nino Rota… Ces compositeurs ont été cités dans le cadre du 6ème Ciné d’été à Tulle, festival placé sous la houlette d’Agnès Gameiro et qui avait opté cette année pour une thématique axée autour des musiques de films et des chansons dans les films. Ont été projetés Le bal, Chantons sous la pluie, Une chambre en ville, On connaît la chanson, Aubervilliers, Sita chante le blues…
Et puis, par le biais d’un partenariat avec Kind of Belou (plus le soutien logistique de l’I.P.N), le public a pu (re)découvrir Coup de sang, le film que Jean Marbœuf a réalisé en 2006 (1). La présence dans ce festival de ce film étrange et mélancolique, à la forme non conventionnelle est due à sa bande originale signée Ursus Minor. Un choix heureux pour tous ceux qui savent l’importance de cette formation. La voix et les mots de Stokley Williams impriment au récit un tempo mélancolique, lancinant et lumineux à la fois. Les pastilles vocales de Marie-Christine Barrault sur le thème principal font des nœuds dans la gorge. Comme les intonations de la guitare électrique de Jef Lee Johnson qui rappellent : 1. Combien les compositeurs (et les cinéastes) délaissent cet instrument lorsqu’ils imaginent une B.O ; 2. Combien ce musicien manque (le sujet de Coup de sang est la disparition : la douleur et le désarroi qu’elle porte en elle).
Puis, en compagnie de Jean Rochard, conseiller musical sur quelques uns de ses films, Jean Marbœuf s’est prêté à cet étrange exercice consistant à répondre aux questions d’un public engourdi par le noir et le confort de la salle, retourné par la force de l’œuvre.
Le réalisateur a gratifié les spectateurs tullistes d’un bonus avec la projection du court-métrage Help! (2), qu’il a réalisé avec le concours de Jacques Tardi.
Dans l’après-midi, une discussion s’est installée dans le hall du cinéma Véo de Tulle. Les deux Jean, Marbœuf et Rochard, ont comparé leurs visions sur le sujet du jour avec celles du réalisateur Carlos Saboga et du compositeur Alain Jomy.
Profitant de sa présence en Corrèze, Jean Marbœuf était convié quelques heures plus tard à Treignac pour une seconde projection dans les salons de la galerie Treignac Projet. Le choix de ce lieu délicieusement impropre à la projection d’une œuvre de cinéma n’avait rien d’anodin puisque l’endroit fût le théâtre il y a près d’un an de l’enregistrement du quatrième album d’Ursus Minor.
* Un grand merci à Agnès, Christiane, Sam et Lise pour leur accueil.
Photo : Agnès Gameiro-Delteil
(1) Avec Pierre Arditti, Marie-Christine Barrault, Fadila Belkebla, Bernard Haller, Michèle Simmonet, Anne Deleuze, Sandrine Leberre, Patrick Laval, Violeta Ferrer, Julie Marbœuf ... Les films du Chantier (2006)
(2) Film inspiré de "Quand ils sont venus chercher..." de Martin Niemöller. Avec Eric Mariotto, Julie Marbœuf, Pierre Cognon, Paul Borne. Décors dessinés par Jacques Tardi. Grand Prix du court métrage au Festival des films du Monde de Montréal. (2013)
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Violeta Ferrer
5.7.16
LA VIE 49.3
Et hop encore un petit coup de 49.3 à l'Assemblée Nationale !
Photo B. Zon
Le 5 juillet passage de la Loi Travail par le 49.3 (à suivre ...) |
Photo B. Zon
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Autorités,
Paris Debout
4.7.16
ALTERATIONS FESTIVAL
Alterations
Festival
Café Oto Londres, 15-19 juin 2016.
Texte et photographies : Gérard Rouy
Alterations en 2016 et en 1984
Alterations (Steve Beresford, Peter Cusack, Terry Day, David Toop) est un
quatuor d’improvisateurs basé à Londres, qui a donné de nombreux concerts entre
1977 et 1986. Provenant de sphères musicales assez distinctes, les quatre
musiciens partageaient une prédilection pour un polyinstrumentisme sauvage.
D’abord totalement acoustique, le groupe fut amené à utiliser de plus en
plus d’instruments électriques au cours de ses concerts, avec une volonté de
briser au passage quelques règles non-dites, théories et bienséances associées
à la scène parfois très puritaine de la « free music » des années 70-80.
Leur particularité résidait dans un réjouissant et bouillonnant patchwork permanent
d’instruments et d’objets sonores hétéroclites, de styles musicaux et de
figures rythmiques exaspérées (éléments de pop, de free jazz, de punk, de
musiques traditionnelles, de hip hop, de chansons croonées…), sans aucun tabou.
Le groupe a sorti trois vinyles à cette époque : Alterations (Bead, 1978), Up Your Sleeve (Quartz, 1980) et My favourite animals
(nato, 1984), suivis de CDs de divers extraits de concerts : Alterations
Live (Intuitive Records, 2000) et Voila Enough! (Atavistic, 2002). Il
semblerait (dixit Jean Rochard) qu’une ressortie de My favourite animals se
profile…
Après une nouvelle réunion du groupe le temps d’un concert
dans la capitale britannique en 2015, un Alterations
Festival était organisé en juin dernier proposant des concerts au Cafe Oto
et des expositions, films, conversations et ateliers à l’espace Oto Project,
sous la houlette des Unpredictable Series (Blanca Regina et Steve Beresford).
Des expositions de photographies, tracts et affiches d’époque ;
la projection du film Unpredictable : The art of Terry Day’ ; deux
ateliers : ‘Field Recording’ avec Peter Cusack, ‘Making bamboo flutes’
avec Terry Day ; présentation de la prochaine réimpression du magazine
Musics (sous forme de gros livre) publié par Ecstatic Peace Library (Thurston
Moore et Eva Prinz). Les concerts se déroulaient au Cafe Oto les 18 et 19 juin,
en groupes composés de membres d’Alterations et d’invités (tels que John
Butcher, Rhodri Davies, la violoncelliste Hannah Marshall, Evan Parker, la
vocaliste Elaine Mitchener, Thurston Moore, l’exploratrice d’objets Rie
Nakajima, Max Eastley, Lee Patterson, la violoniste Satoko Fukuda, l’artiste
peintre Gina Southgate), chaque soirée se concluant par un concert
d’Alterations au grand complet.
Je me souviens, par exemple, de deux quartets remarquables, gorgés
de retenue et d’émotion, l’un avec Evan Parker, Hannah Marshall, Rhodri Davies
et Peter Cusack, l’autre avec John Butcher, Elaine Mitchener, David Toop et
Terry Day, où triomphait la libre improvisation « classique ». En
revanche, rien de « classique » dans les concerts d’Alterations où se
bousculent la subversion, la confrontation et la gourmandise. Le festival 2016
connut un grand succès. Qui sait ? Peut-être sera-t-il renouvelé dans
l’avenir…
Gérard Rouy
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