Salut les ours !
Salut les chats !
Salut les bisons !
Salut les oiseaux !
Salut les tortues !
Salut les baleines !
Salut les pingouins !
Doucement les castors !
Enfants d'Espagne
30.12.17
L'ÉTÉ 2017 DE TONY HYMAS
Nous avions déjà évoqué sur ce Glob le concert de Tony Hymas le 25 juin à la CNT avec Hélène Labarrière, Simon Goubert et Jacky Molard. Ce petit mot se terminait par un "à bientôt" qui ne pouvait que présenter une petite suite. Une suite amicale avec un parcours fait de repères d'estime, des camarades de la CNT, du harpiste enchanteur Maël Lhopiteau, de l'ancien lecteur de Jazz Ensuite passionné et merveilleux bâtisseur, Robert Peyrillou, de la fée passeuse Hélène Le Saux, des amis complices infaillibles de Treignac, Thierry, Isabelle, Thierry, Anna, Flavien, de Benjamin, Olivier et tous les familiers de l'indispensable et régénérateur Magasin Général à Tarnac, du généreux et créatif illustrateur sonore Daniel Fanger et tous les siens et de bien d'autres. Lorsque l'on cherche un synonyme au mot "concert", on tombe sur une petite liste dans laquelle figure "fraternité". Ce sera donc la définition appropriée pour ce musicien familier, que l'on ne voit pas assez, entendu alors seul ou avec deux trios aux recherches motivées, tournées vers le monde, le premier évoqué plus haut (trio de quatre) et le second avec Catherine Delaunay et Simon Goubert. Comme une petite brise de mémoire, quelques notes du pianiste adressées alors. Seule ponctuation : un autre "à bientôt" souhaité proche.
"25 juin 2017. Concert à la CNT à la Parole Errante à Montreuil (Est de Paris). Un bon piano (Steinway) facilite une bonne interprétation de Léo Ferré pour la première moitié du concert. La seconde partie est avec Hélène Labarrière, que je retrouve avec plaisir et avec qui j'ai joué en décembre à Brest - nous sommes donc à jour -, et Simon Goubert pour un trio très stimulant devenant quartet avec Jacky Molard lorsqu'il nous rejoint pour les parties espagnole et lakota. Son violon est magnifique pour Cant del Ocells (Jacky apprend vite!). Nous avons tous répété chez Simon et Sophia en début d'après-midi avant le concert, pas très loin, en y ayant bien déjeuné. Que de bonnes vibrations d'autant plus que les gens de la CNT étaient vraiment gentils et compétents. Nous avons convenu que ce trio avait de bonnes raisons de persister."
"26 juin 2017. En route (en TGV) vers la Bretagne à Redon pour un concert chez Maël Lhopiteau et Gaïa. Encore une fois le répertoire de Léo Ferré. Maël et Gaïa habitent un petit village (très petit), endroit parfait pour élever les enfants. Oh, et quand il ne joue pas de la harpe, Maël est un sacré adepte de la menuiserie".
"18 juillet 2017. Train vers Souillac - Festival - pour jouer Ferré - dans la grotte de Lacave - une grotte bien éclairée bien sûr (note : proche de la demeure du Lot de léo Ferré). (Il y a traditionnellement un concert dans cette grotte dans chaque édition de ce festival festival). Impossible d'avoir un vrai piano là-bas mais un Nordstage 2 EX est suffisamment proche. Belle atmosphère et bon concert. Marie-Christine Ferré était là et en a dit des choses touchantes."
"20 juillet 2017. Un peu de tourisme dans le sud Corrèze et le nord du Lot avec Jean Rochard, son fils Léo et Christelle au volant - en soirée retour au festival de Souillac pour voir Das Kapital (avec Daniel Erdmann, Hasse Poulsen et Edward Perraud) - voilà un véritable groupe (trio) ! - il fait fi des frontières - certainement pas du easy listening (selon quelques spectateurs), mais pas un millimètre à changer, c'est tellement vivant !"
"22 juillet 2017. Farniente Festival à St Nazaire - le concert aurait dû avoir lieu à Saint Marc sur la plage de Monsieur Hulot, mais la météo ne fût pas coopérative. À la place ça eut lieu dans un hangar ouvert sur le port de Saint Nazaire où j'eu la tâche de jouer en piano solo (Nordstage encore) pour un public debout - donc pas de concertos hein! - une heure avec un répertoire assemblé en fonction des réactions et aussi de personnes et d'éléments présents - intéressant - le vent n'atténua pas une chaleureuse réception. François Corneloup et Julia Robin en vacances dans le coin sont venus. Ensuite vint le temps d'écouter mon ami Jean-François Pauvros avec Antonin Rayon et Erick Borelva - un trio fascinant. Ils m'ont invité à jouer avec eux et à engager un duo avec Antonin (mais comment fait-il ces sons avec un Hammond et un Clavinet !?). Extraordinaire soirée se terminant par le set de MoE - un autre trio - qui ne fait pas non plus de prisonniers - extrême - est ce punk? - pas sûr, ils jouent tous vraiment bien - je ne peux pas dire exactement quel est le message mais ils signifient chaque mot, chaque note - achetez l'album!"
"8 août 2017. En vacances dans la région, ce qui tombe bien pour un concert au fameux Magasin Général de Tarnac. Un trio tout neuf avec Catherine Delaunay et Simon Goubert - avant de se voir, on a tous échangé des mp3 et des partitions auparavant - chimie immédiate à 3 - j'avais improvisé au Mans avec Catherine l'année précédente (aux Allumés du Jazz) et savait que ça prendrait. Simon et moi sommes déjà de vieux complices."
"9 août 2017. Même groupe (donc cette fois avec plus de répétitions) - une semaine après Kind of Belou - au Café du Commerce à Treignac - super! - je dis à Jean "nous voilà avec deux bons trios, c'est sans embarras et joyeux". Voilà de quoi préparer l'année prochaine."
"13 août 2017. Fay-sur-Lignon - pour jouer Ferré - formidable parcours à travers les montagnes d'Ardèche pour y parvenir (pas assez de temps pour le Mont Gerbier - zut !). Très chouette centre culturel (Ferme de Mathias) et une bonne équipe pour un concert apprécié. "
"14 août 2017. Retour en Angleterre la tête pleine de formidables souvenirs."
Sur le Glob : Tony Hymas, Hélène Labarrière, Simon Goubert, Jacky Molard à la CNT
Photographie / B. Zon (Hymas, Delaunay, Goubert devant le Magasin Général de Tarnac - Corrèze)
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22.12.17
ROSWELL RUDD
Quelques notes après une soirée d'écoute de disques de Roswell Rudd.
Une des très bonnes surprises de l'an 2004 - pour qui s'intéresse à la musique dans ses façons enregistrées - fut la réédition par l'épigraphiste Daniel Richard de l'album - sans titre - de Roswell Rudd publié sur America en 1971. Second album du tromboniste après Everywhere en 1966 (Impulse) et avant une renversante série dans les années 70 : Numatik Swing Band avec le Jazz Composer's Orchestra (JCOA), Flexible Flyer (Arista), Inside Job (Arista), The Definitive Roswell Rudd (Horo), Blown Bone (Philips). Et ça n'allait pas s'arrêter là.
Roswell Rudd disposa, à l'aube des années 60, une expression absolument inusitée, une sorte de coup de foudre du trombone, au milieu de la bataille menée saxophones, trompettes, pianos ou batteries battants pour atteindre la nouvelle chose. Nouvelle chose certainement re-déclarée en 1966 avec la musique du film de Michael Snow New York Eye And Ear Control avec Albert Ayler, Don Cherry, John Tchicai (qui figure aussi sur le disque America), Gary Peacock et Sunny Murray, mais présente les années précédentes dès Four for Trane d'Archie Shepp ou le New York Art Quartet. Le trombone de Roswell Rudd a marqué par à-coups successifs la nécessaire révolte, l'extraordinaire sursaut rugissant d'énergie des consciences et son indispensable réalisme. Compagnon de Shepp (quelques uns des albums marqueurs du saxophoniste), de Gato Barbieri (The Third World), de Charlie Haden (Liberation Music Orchestra), de Carla Bley qui aimait à la présenter comme le plus grand, Rudd alla judicieusement se coulisser dans les années 2000 jusqu'au Mali avec Toumani Diabate (Malicool) ou en Mongolie avec The Mongolian Buryat Band (Blue Mongol).
Avec Steve Lacy rencontré à la fin des années 50, au travers de formations diverses jusqu'aux années 2000 (Monk's Dream produit par Daniel Richard), le tromboniste exprima plus encore peut-être exhaustivement sa farouche et permanente vigueur. Tous deux, par épisodes réguliers pendant quatre décennies, ont fait surgir en une paire constellaire une admirable mise au point. La réécoute de Trickles (avec Kent Carter et Beaver Harris - Black Saint) et Regeneration (avec Misha Mengelberg, Kent Carter et Han Bennink - Soul Note) suffira à convaincre de l'oreille juste et de ses sentiments hardis.
... et le souvenir ému en 1978 d'une soirée au Riverbop où Roswell Rudd jouait dans le quartet d'Enrico Rava avec Jean-François Jenny-Clark et Aldo Romano et où Steve Lacy et Michel Portal, à leur invitation, vinrent se joindre à eux pour un set étincelant.
Roswell Rudd nous a quitté le jour de l'hiver.
Une des très bonnes surprises de l'an 2004 - pour qui s'intéresse à la musique dans ses façons enregistrées - fut la réédition par l'épigraphiste Daniel Richard de l'album - sans titre - de Roswell Rudd publié sur America en 1971. Second album du tromboniste après Everywhere en 1966 (Impulse) et avant une renversante série dans les années 70 : Numatik Swing Band avec le Jazz Composer's Orchestra (JCOA), Flexible Flyer (Arista), Inside Job (Arista), The Definitive Roswell Rudd (Horo), Blown Bone (Philips). Et ça n'allait pas s'arrêter là.
Roswell Rudd disposa, à l'aube des années 60, une expression absolument inusitée, une sorte de coup de foudre du trombone, au milieu de la bataille menée saxophones, trompettes, pianos ou batteries battants pour atteindre la nouvelle chose. Nouvelle chose certainement re-déclarée en 1966 avec la musique du film de Michael Snow New York Eye And Ear Control avec Albert Ayler, Don Cherry, John Tchicai (qui figure aussi sur le disque America), Gary Peacock et Sunny Murray, mais présente les années précédentes dès Four for Trane d'Archie Shepp ou le New York Art Quartet. Le trombone de Roswell Rudd a marqué par à-coups successifs la nécessaire révolte, l'extraordinaire sursaut rugissant d'énergie des consciences et son indispensable réalisme. Compagnon de Shepp (quelques uns des albums marqueurs du saxophoniste), de Gato Barbieri (The Third World), de Charlie Haden (Liberation Music Orchestra), de Carla Bley qui aimait à la présenter comme le plus grand, Rudd alla judicieusement se coulisser dans les années 2000 jusqu'au Mali avec Toumani Diabate (Malicool) ou en Mongolie avec The Mongolian Buryat Band (Blue Mongol).
Avec Steve Lacy rencontré à la fin des années 50, au travers de formations diverses jusqu'aux années 2000 (Monk's Dream produit par Daniel Richard), le tromboniste exprima plus encore peut-être exhaustivement sa farouche et permanente vigueur. Tous deux, par épisodes réguliers pendant quatre décennies, ont fait surgir en une paire constellaire une admirable mise au point. La réécoute de Trickles (avec Kent Carter et Beaver Harris - Black Saint) et Regeneration (avec Misha Mengelberg, Kent Carter et Han Bennink - Soul Note) suffira à convaincre de l'oreille juste et de ses sentiments hardis.
... et le souvenir ému en 1978 d'une soirée au Riverbop où Roswell Rudd jouait dans le quartet d'Enrico Rava avec Jean-François Jenny-Clark et Aldo Romano et où Steve Lacy et Michel Portal, à leur invitation, vinrent se joindre à eux pour un set étincelant.
Roswell Rudd nous a quitté le jour de l'hiver.
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16.12.17
LE PETIT ROI À CHAMBORD
Les rois temporaires aiment les plaisirs des rois de droit divin. Le mot régalien revient souvent dans les entourages, chez les échotiers ... Le 25e Président de la République Française (partisan de la réouverture des chasses présidentielles) fête, une semaine après les pompeuses funérailles nationales du musicien de cour Johnny Hallyday, son 40e anniversaire au Château de Chambord, monstrueux pavillon de chasse voulu par François 1er en 1519. 498 ans plus tard, les ministres du petit roi, prompts à nous faire savoir que pour sauver la nation il faut savoir se serrer la ceinture à la corde, affichent de solides et copieux patrimoines. Le smic est à 1149€, le RSA à 473€ et les manants sans le sous, sans demeure, envahissent les rues... Dernière nouvelle du royaume : "avec les migrants, le petit roi a choisi la fermeté".
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8.12.17
SUNNY MURRAY
La
batterie fut inventée pour et par le jazz signifiant pleinement toute sa
révolution. Baby Dodds, Zutty Singleton, Gene Krupa, Walter Johnson, Jo
Jones, Sidney Catlett, Cozy Cole, Kenny Clarke, Max Roach, Art Blakey
en furent quelques gigantesques et décisifs signataires jusqu'à ce qu'en
arrive un autre, Sunny Murray, à l'aube des années 60, pour révolutionner la
révolution, autorisant tous les impossibles en une grande bourrasque à
laquelle on doit tant.
Cette semaine, un grand musicien est mort.
Cette semaine, un grand musicien est mort.
Photographie de Ray Gibson pour la couverture du disque ESP 1032, 1966
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6.12.17
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