"Concert impromptu, Anthony Cox réunit un quintet de dernière minute,
minute ultime, avec Bill Mike, Peter Schimke, Carnage et Stokley
Williams, concert que l’on emporte dans son cœur comme provision
nécessaire pour les temps à venir. De quoi se souvenir instantanément
pourquoi on peut encore croire à la musique. La beauté jouxtant l’enfer.
Une façon bien différente de regarder les hélicoptères les jours
suivants. Toute l’énergie de la rue du lendemain est là, jouée. Il n’est
pas question sournoisement de liquider le monde." Quelques lignes retrouvées, publiées sur ce Glob à propos d'un concert mémorable de la Black Dog Block Party (1) du 31 août 2008 à l'occasion de la turbulente contestation de la RNC. Le pianiste, claviériste de cette ineffaçable soirée était Peter Schimke, figure inséparable de la vie musicale des Twin Cities (Minneapolis - St Paul, Minnesota). Si les habitués du fameux club Artists Quarter le connaissaient bien puisqu'il en fut le pianiste régulier, pianiste de jazz mieux que confirmé donc, à l'œuvre et à la tâche avec Frank Morgan, Art Farmer, Tom Harrell, Charlie Persip, Billy Peterson, Irv Williams, Eric Leeds, Mike Stern, Paul Peterson, David Friedman, Chris Morrisey, Dave King, Estaire Godinez, Kenny Horst, Enrique Toussaint, Chris Bates, JT Bates... on savait moins peut-être ses débuts comme chanteur avec quelques étoiles de la scène rock de Minneapolis les New Psychenauts, le Swingin' Combo ou son premier gig comme pianiste avec Charlie Musselwhite. Il eut bien d'autres aventures partagées avec Martin Dosh, Iffy, Jeremy Ylvisaker, Jim Anton, Mankwe Ndosi ou les chanteurs James Curry, Mark Murphy ou Rita Coolidge. Peter Schimke cherchait quelque chose de particulier, il en parlait souvent. Il est parti sans tout dire...
(1) L'éléphant contre les chiens noirs le 12 septembre 2008
Photo : peterschimke.com
Salut les ours !
Salut les chats !
Salut les bisons !
Salut les oiseaux !
Salut les tortues !
Salut les baleines !
Salut les pingouins !
Doucement les castors !
Enfants d'Espagne
29.2.20
28.2.20
SI J'AVAIS QUATRE DROMADAIRES
Si
j'avais quatre dromadaires de Chris Marker est, à partir d'une
citation d'Apollinaire, un film-album de photographies animées par leur
co-existence ou plus exactement une suite d'arrêts sur image où est
sans cesse, mais délicatement, questionné la façon d'être un et dans la
multitude, et pour l'auteur avant pendant et après l'acte militant. Les
voix (Pierre Vaneck, Nicolas Youmatoff, Catherine
Le Couey) et la musique du trio Barney Wilen - Jean-François Jenny
Clark - Jacques Thollot pénètrent le corps du film dans tous les
croisements de confidences avec les images. Remarquablement restaurée,
l'édition DVD de ce film charnière de Chris Marker (1966) contient
également un très avisé livret accordéon (Les Mutins de Pangée).
Libellés :
Jacques Thollot,
Kinéscope,
Musica
26.2.20
KRISTIN ROSS, RIMBAUD ET TEXTURE
Les bouleversements poétiques, politiques, vivants, amoureux et nos capacités de conjugaisons à refuser le tout tracé !
Hier soir, à la librairie Texture (94 Avenue Jean Jaurès, 75019 Paris - établissement hautement recommandée), Kristin Ross présentait la nouvelle édition de son ouvrage rédigé en 1987 : Rimbaud, la Commune de Paris et l’invention de l’histoire spatiale (Éditions Amsterdam/Les prairies ordinaires). L'idée de La Commune perdure et la perspective de nos capacités bouleversantes aussi. À nous d'en saisir la (dé)mesure.
Hier soir, à la librairie Texture (94 Avenue Jean Jaurès, 75019 Paris - établissement hautement recommandée), Kristin Ross présentait la nouvelle édition de son ouvrage rédigé en 1987 : Rimbaud, la Commune de Paris et l’invention de l’histoire spatiale (Éditions Amsterdam/Les prairies ordinaires). L'idée de La Commune perdure et la perspective de nos capacités bouleversantes aussi. À nous d'en saisir la (dé)mesure.
Libellés :
Commune,
Lectures pour tous
20.2.20
18.2.20
MARIANA OTERO
"HISTOIRE D'UN REGARD"
Le film de Mariana Otero Histoire d'un regard est encore à l'affiche dans pas mal de salles. Ce regard c'est celui du photographe Gilles Caron pour trois intenses années (Vietnam, Guerre des six jours, Mai 68, Biafra, Prague, Irlande du Nord, Tchad, Cambodge, soit une part hautement constitutive de l'histoire "moderne"), c'est aussi celui de la cinéaste, remarquable de distance juste, et c'est encore le nôtre et les interrogations qu'il suscite (depuis l'enfance même). Un très grand film, bouleversant, où chaque angle de vue, mais aussi d'écoute, est une question vitale.
Libellés :
Kinéscope,
Sels d'argent
16.2.20
GRAEME ALLWRIGHT
Graeme Allwright a joué à Bobino le 30 novembre 1980 pour la soirée d'hommage à Beb Guérin disparu deux semaines plus tôt. Beb jouait sur Jeanne d'Arc de Graeme Allwright, enregistré en 1972 et le dernier morceau de cet album s'intitule "Le Monde se prépare à un grand changement". Le chanteur néo-zélandais (fameux pour avoir adapté en Français tant de folk singers américains) vient de partir avant de voir le résultat. On le comprend.
Libellés :
Lost and found,
Musica
13.2.20
LONGUEURS D'AVANCE
Charles Reeve a récemment, lors d'un débat public, cité "ces anarchistes
qui avaient une longueur d'avance : Emma Goldmann, Elisée Reclus...".
Lorsque, au détour d'un affuté programme de "spectacles" concocté par
Jigfree Jigfree, on lit : "Là où le sol s'est enlaidi, là où toute poésie a disparu du
paysage, les imaginations s'éteignent, les esprits s'appauvrissent, la
routine et la servilité s'emparent des âmes et les disposent à la
torpeur et à la mort", citation empruntée à Du Sentiment de la
nature dans les sociétés modernes, ouvrage de Reclus écrit en 1866, et qu'on regarde (ressent) le monde 154 ans plus
tard, on se dit qu'on a un sérieux besoin de "longueurs d'avance".
Libellés :
Lectures pour tous,
Noir et rouge,
Signe nature
11.2.20
CLAIRE BRETÉCHER
Le parcours (journaux de) Tintin puis Spirou puis Pilote (ajoutons un
aîné qui avait été abonné à Record auparavant) avec un détour par Le
fameux Trombone Illustré d'Yvan Delporte, a été, pour une certaine
génération, parfaitement marqué par la participation très affirmée de la
dessinatrice Claire Bretécher à ces hebdomadaires (sans omettre ses
diverses et savoureuses participations au Tac au Tac avec Gotlib, Giraud, Fred,
Franquin...). "Hector", "Des navets dans le cosmos", "Les Gnangnan",
"Les Naufragés" (scénario Cauvin à son meilleur), "Robin les foies",
"Baratine et Molgaga", "Cellulite"... autant de noms qui ont solidement
(dé)formé notre irrévérence. Et bien sûr la suite adulte avec, entre
autres, le très sauvage, hilarant et prophétique "Bolot Occidental".
8.2.20
ENFANTS, HÉROS DE CONDUITE
Images
d'enfants allant passer leur bac entourés de cordons de CRS, enfants
frappés par ces mêmes policiers lorsqu'ils exercent leur esprit critique,
enfants durement sanctionnés, humiliés, par l'institution pour les
mêmes raisons.
La levée des enfants est d'une grande beauté, sa répression féroce est une horreur.
Être muets, laisser faire = devenir complices.
Photo © L'Humanité
La levée des enfants est d'une grande beauté, sa répression féroce est une horreur.
Être muets, laisser faire = devenir complices.
Photo © L'Humanité
Libellés :
Dictionnaire de la Macronie,
Enfants
6.2.20
SPARTACUS
Spartacus mena en 73 avant JC, contre l'État Romain, une révolte massive
d'esclaves inspirés. Ce n'était pas la première révolte servile à
Rome, il y en eu d'autres de moindre ampleur plus de 4 siècles
auparavant. Les noms de Salvius Tryphon, Eunus, Athénion n'ont pas été
retenus, mais celui de Spartacus est devenu synonyme d'une permanente
aspiration. Les ouvrages d'Arthur Koestler et Howard Fast, le mouvement
fondé par Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, ont beaucoup œuvré pour
cette pérennité, mais, plus encore peut-être, un film réalisé en 1960
par Stanley Kubrick et interprété et produit par Kirk Douglas (également
producteur des Sentiers de la Gloire du même Kubrick à propos de la
vaniteuse absurdité meurtrière de l'obsession militaire). Kirk Douglas a
quitté l'arène à 103 ans. Que viva Spartacus !
Libellés :
Commune,
Confistoire,
Kinéscope,
Lost and found
4.2.20
L'ESSENTIEL AVEC PHILIPPE QUICHON
Philippe Quichon est un des grands philosophes de notre époque, il mêle
ses réflexions, constats et désirs à une mise en pratique immédiate.
Philippe Quichon appartient à la famille Quichon dont les péripéties
nous sont contées et dessinées par Anaïs Vaugelade. Un livre essentiel.
• Anaïs Vaugelade : Philippe Quichon veut voler (L'école des loisirs)
- conseillé par Julia à la Librairie Texture (94 Avenue Jean Jaurès, 75019 Paris) où l'on sait que les lettres l i r e sont dans liberté.
• Anaïs Vaugelade : Philippe Quichon veut voler (L'école des loisirs)
- conseillé par Julia à la Librairie Texture (94 Avenue Jean Jaurès, 75019 Paris) où l'on sait que les lettres l i r e sont dans liberté.
Libellés :
Comix,
File de l'eausophie,
Lectures pour tous,
Pinceaux
Inscription à :
Articles (Atom)