Salut les ours !
Salut les chats !
Salut les bisons !
Salut les oiseaux !
Salut les tortues !
Salut les baleines !
Salut les pingouins !
Doucement les castors !
Enfants d'Espagne
31.8.20
LE PETIT MOMENT DE MUSIQUE CONTEMPORAINE
29.8.20
ITARU OKI
21.8.20
HAL SINGER
Avoir un morceau qui s'intitule "Chant Inca" sur un disque dont le titre est Soul Africa relève d'une fantaisie géographique qui pourtant sait ses sources. Le jazz en est capable. En 1974 au Chant du Monde (en l'occurrence bien nommé) sortait cet album co-signé Hal Singer-Jef Gilson. À cette époque ce type de disque avait les honneurs de la radio. On y entend aussi Jacky Samson, Frank Raholison, Del Rabenja, Gerard Rakotoarivony et Bernard Lubat (remarquable au vibraphone). Hal Singer, qui avait joué avec Roy Eldridge, Don Byas, Jay McShann et Duke Ellington, s'est installé en France en 1965. Comme trop d'oubliés du jazz, il a apporté sa marque, importante, celle d'un jeu hyper chaleureux ne redoutant pas l' emportement maitrisé. Il vient de nous quitter à cent ans passés. Un siècle de jazz, ce n'est pas rien.
18.8.20
TANT DE TEMPS
Irréductibles avec leur tralala,
11.8.20
JEAN-FRANÇOIS PAUVROS ET ZOU
À VALENTON
Parvis du château de Valenton le 8 août 2020, fin de cuisante journée, Jean-François Pauvros (guitare) et Zou (dessin) s'installent à l'initiative et aux bons soins de l'équipe de la Bibliothèque de Valenton et d'alliés municipaux : Thierry, Marie-Jeanne, Amélia, Sandra, Annabelle, Samy. Réglages de guitares et de pinceaux. Place de village, place de vie sans âge. C'est aussi sommaire que l'entrée d'un livre. Plus loin, quelques résonances de zouk, plus près des rires d'enfants. Stand de brochettes africaines (délicieuses). Il fait très chaud. Des femmes s'installent d'abord, attentives, et puis un petit monde se groupe autour de la scène. Airs de jeux, les enfants continuent de courir, sûrs, naturels. Ils sont le rythme. Le guitariste choisit la méthode en apparence douce, une sorte de hors cadre de blues, mélancolie au rasoir. Le dessinateur fait émerger - jeux de courbes, de vagues, de filets d'air - des fantômes, esprits mexicains, africains, jusqu'aux êtres délivrant leur conscience. Tout est noir, tout est rouge en ouverture de toutes les couleurs avoisinantes. Le ciel est fendu par deux passages d'oies sauvages, la fournaise est fendue par les éclats de réel où sous nos yeux et dans nos oreilles se mettent à courir des bribes de futurs. Alors que se forme sur la toile, sous les doigts de Zou, un corps de femme aux pensées multiples, Pauvros joue les "Mémoires de l'oubli".[1] La place de village à l'état sauvage, celui qui respire.
[1] « Memorias del olvido » In Buenaventura Durruti (nato 3164/3244)
À écouter : Jean-François Pauvros avec Antonin Rayon et Mark Kerr : À tort et au travers (nato 5569), Illustrations : Zou
Photos : B. Zon