En ces temps de tentations impériales, il est bon de rappeler que Limoges, un temps surnommée la Ville rouge, s'opposa au coup d'état Louis-Napoléon Bonaparte. En 1871, Limoges connaît aussi sa Commune. Alors qu'un détachement militaire se rend à la Gare pour prêter main forte à l'armée versaillaise contre la Commune de Paris, une foule se presse pour empêcher le train de partir au cri de "Vive la Commune". Les soldats fraternisent avec la foule "Les soldats offraient leurs chassepots et leurs cartouches à qui les voulait : 80 fusils tombèrent de cette façon entre les mains de la population de Limoges". Puis la foule avec les déserteurs envahissent la préfecture. Le préfet déguisé en domestique s'enfuit. Mais le maire demande l'intervention d'un détachement du 81e régiment d'infanterie et du 4e régiment de cuirassiers, commandé par le colonel Billet (quel nom ?) qui sera tué dans la bataille. La répression est sanglante. Thiers dira : "À Limoges, s'est produite une émotion peu dangereuse ; mais les communards de cette ville, jaloux de se montrer à la hauteur de ceux de Paris, ont assassiné le colonel du régiment de cuirassiers qui était cantonné dans le département. La répression va suivre de près ce lâche attentat".
Limoges est une ville d'étincelles, et les étincelles ne sont rien d'autres que la voûte étoilée qui porte nos espoirs. À Limoges, après les mots d'Artaud, Ursus Minor avec Boots Riley et Desdamona pour leur dernier concert de cette tournée automnale, jouèrent en douceur, pleine de mots, pleine de rythmes, pleine de sens, la matière forte pour exprimer ce qu'il y a de plus vif, l'expérience dansée, inséparable de la manière d'exister.
Photos : B. Zon
1 commentaire:
On aurait tord d'oublier Limoges qui est une ville qui a compté pour beaucoup de choses y compris pour les musiques que vous aimez.
Enregistrer un commentaire