
Partout le temps est compté, plus de possibilité de rêvasser quelques minutes en attendant son métro ou son bus, plus de vague donc plus d'océan, plus de source. "
Voyons.. il me reste combien de temps !" C'est le grand triomphe de la signalétique, du temps qui passe sous les fourches caudines, du temps imparti. En projet : une horloge décomptant les heures dès la naissance. "
Regarde the clock petit" (un peu d'anglais ça fait chic) et puis plus tard : "
Voyons.. il me reste combien de temps ? Zéro !". La vie - simple comme un coupe fil - ne sera alors qu'une suite parfaitement repérée, bornée de SMS, d'amitiés digitales et autres messages inutiles. Jacques Prévert avait écrit cette phrase contrastée préfigurant ce grand glissement: "
Le Temps nous égare. Le Temps nous étreint. Le Temps nous est gare. Le Temps nous est train".
Photo : B. Zon
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