"Le zèbre, cheval des ténèbres,
Lève le pied, ferme les yeux
Et fait résonner ses vertèbres
En hennissant d’un air joyeux.
Au clair soleil de Barbarie,
Il sort alors de l’écurie
Et va brouter dans la prairie
Les herbes de sorcellerie.
Mais la prison sur son pelage,Robert Desnos
A laissé l’ombre du grillage."
Le Zèbre, halte chatoyante à Belleville (Paris), accueillait hier Sylvain GirO et ses copains de bal : Julien Padovani, Erwan Martinerie et Jean-Marie Nivaigne. En langage celte, le mot "bal" signifie "enveloppe". Le lac d'Eugénie narré, joué, chanté et dansé en est la lettre, état de connaissances, de sons et de sens. La vérité des mots est celle du voyage et la danse sa conclusion frémissante. Le sens vrai n'exclut pas. Mouvement dynamique, tourbillons isolés, questions -presque- imperceptibles, inquiétudes tangibles, constats d'humanités souffrantes, gestes tendres, la bande de Sylvain GirO, au Zèbre, nous a fait apprécier des distances considérables, comme autant de réalités taquines.
Photographie : B. Zon
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