Texte inspiré par le débat à venir du 7 novembre "La généralisation des stickers contre le discours critique" facilité par les retards SNCF
Nous avons aimé la musique
Nous entendons encore aimer la musique
Non parce qu’elle hisserait tel ou telle à quelque fauteuil de noblesse,
Quelque commande de pouvoir,
Quelque posture arrogante d’élection aussi bidonnée que bidonnante,
Quelque Victoire au grand V bien niais
Nous avons aimé la musique
Nous entendons toujours aimer la musique
Par ce qu’elle peut apporter de liberté, d’intelligence, de danse et de fraternité
Et nous avons été aidés ci et là par des commentaires engagés,
Des moments de littératures complémentaires
Les classements, les référendums, les notes, les étoiles
Et autres raccourcis choquants
Datent certainement d’avant l’ère numérique,
Mais leur dictature est assez récente
Le texte n’importerait plus
Voilà que priment : Les 100 meilleurs, les 10 meilleurs,
les sélectionnés,
Les parcours sup à coup de stickers « indispensables » ou « historiques »
Qui étouffent les vérités de l’histoire, les vérités indispensables
Celles de l’œuvre collective sans cesse en mouvement
Tout ce que nous désirons de la musique
Et tout ce qu’elle peut encore désirer de nous
Ne peut rimer avec Trip Advisor ou Uber
Et autres rigidités win win
Abolissons les notes et les classements
Enterrons les médailles
Et vivons la multitude.
Train vers Avignon le 6/11/2018
2 commentaires:
@+
D'accord à 101‰
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