À Saint Claude, la graine souterraine germe, le temps circule, le mouvement est énergique, réfléchi, le répertoire se dessine bien fraternellement. Christophe Joneau et ses compagnes et compagnons de la Fraternelle offrent au trio naissant (de ses bribes de concerts de formations élargies à la CNT puis à Treignac) un décor
naturel, un accueil fécond : un, deux, trois de trois à un.
Les interstices existent, dans le fameux "chacun collectivement", de poésie, de musique. Hier soir à la Vapeur à Dijon à l'invitation de Jacques Parize et ses camarades de Media Music, le trio Tony Hymas, Hélène Labarrière, Simon Goubert les a exploré avec une délicatesse n'excluant pas les marques blessées du réel.
"Himno
de Mujeres Libres" joué hier par Tony Hymas-Hélène Labarrière-Simon
Goubert, salutaire non seulement dans l'Espagne libertaire de 1936, mais
tous les jours comme l'a rappelé la contrebassiste. Le trio joue ses
présents. À l'Arrosoir de Chalon-sur Saône hier soir, dans l'ambiance
fraternelle du lieu, écoute dense et éclosions vibrantes, poésie
épanouie des convictions et expression musicale à vif du secret des
choses.
À Mâcon, au bien nommé Crescent, la musique jouée par le trio Hymas-Labarrière-Goubert prend, pour ainsi dire, appui sur le paysage, jusqu'à apparaître comme sa formation originale, son acte de présence éclairé. "The wise ones !"
La grande image dans la petite image, la petite image dans la grande... l'énergie, l'espace et le souffle. Le son est plein, les relations en fête, le vin s'appelle "Rebelle" et la discussion qui suit porte sur la poésie et le réveil. C'était à Cosne-sur-Loire hier soir, le trio Hymas-Labarrière-Goubert pétri d'existence. Il reviendront en Bourgogne après ces quelques jours. L'ailleurs est à la porte.
Merci à Roger Fontanel, Émilie, Patrick, Max et tant d'autres pour avoir aidé à réaliser ces moments uniques.
Photo : B. Zon
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