Est
sorti cette semaine L'âcre parfum des immortelles de Jean-Pierre
Thorn, film frémissant à fleur de bien des peaux marquées de petites
victoires, de déroutes cinglantes, de bonheurs et de douleurs
inoubliables ? Il y a tant de premières personnes. Rien n'est
nostalgique dans ces préhensibles plongées d'histoire, ces plongées
gorgées d'amour.
Films
en suite avec la vision de De cendres et de braises de Manon Ott
quelques jours après L'âcre parfum des immortelles de Jean-Pierre
Thorn, le second ayant son empreinte mémorielle dans le premier. En la
cité des Mureaux, Manon Ott filme en noir et blanc - et l'on est surpris
et heureux de constater qu'ici le noir et blanc fait bien mieux que
d'être un accessoire désespéré - l'héritage de ce que fut la classe
ouvrière, ses desseins, ses hasards, ses souffrances et les vies qu'on
s'y invente. Seuls les habitants ont la parole et partagent leur
persistance de rêves confrontés à d'implacables analyses. La judicieuse
et pénétrante musique d'Akosh S est à la hauteur du propos poétique d'un
très beau film.
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