Salut les ours !
Salut les chats !
Salut les bisons !
Salut les oiseaux !
Salut les tortues !
Salut les baleines !
Salut les pingouins !
Doucement les castors !
Enfants d'Espagne
30.6.23
CE SOIR CHEZ TEXTURE PRESENTATION DU LIVRE DE GUY LE QUERREC
MICHEL PORTAL AU FUR ET À MESURES
28.6.23
SONG LIST AU PRÉSENT
Nas : "Cops Shot the Kid"
NWA : "Fuck tha Police"
13'12 : "contre les violences policières"
Rage against the machine : "Killing in the Name"
The Game : "Dont shoot"
Georges Brassens : "Hécatombe"
KRS One : "Sound Of Da Police"
The Dicks : "Hate the Police"
NTM : "Police"
Black Flag : "Police Story"
News from the jungle : "Open season"
Anti-Flag : "Fuck Police Brutality"
Bruce Springsteen : "American Skin (41 Shots)"
Wycleff Jean : "Diallo"
etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc.
23.6.23
PETER BRÖTZMANN
Il est des musiciens dont on a rêvé le son, l'invention, la puissance, l'expressivité, par ce qu'on lisait à leur propos, par ce qu'on entendait dire. Les disques ne se trouvaient pas facilement là où on était. C'était avant que, par la béatitude technologique, l'on croit tout disponible.
C'était le cas pour Peter Brötzmann. Quelle musique pouvait-il jouer pour mériter de tels mots ? Le pinacle ? L'érection sacrée ? L'armature hallucinante ? Un saxophone colossus - on avait déjà Rollins comme repère, on connaissait Ayler par le disque et Frank Wright nous avait un jour soufflés ? Et puis soudain, on se trouvait face à lui, face au duo avec Han Bennink, face au Globe Unity Orchestra d'Alexander von Schlippenbach ; on se procurait les disques de Machine Gun, du trio révolutionnaire Brötzmann-Van Hove-Bennink et même le 45 tours paru chez FMP "Einheitsfrontlied" ("Chanson du front uni" du mouvement ouvrier allemand ), une version de l'hymne d'Hanns Eisler et Bertolt Brecht sans les paroles ("Range-toi dans le front de tous les ouvriers avec tous tes frères étrangers"), mais avec une fougue propre à faire sauter le mur de Berlin. Baba ! BA-BA ! B.A.! B.A.! Avions-nous déjà senti un vent vif ? Une de ces expériences tourneboulantes aptes à rebattre les cartes d'une folle géographie. Peter Brötzmann jouait quelque chose d'entier, quelque chose d'hurlant qui sortait de l'immense blessure allemande des années 40 (naissance 6 mars 1941, le mois de l'élargissement d'Auschwitz, de la Bulgarie allemande, de la guerre dite "d'extermination" à l'est, et en France de la création du Commissariat général aux questions juives par le gouvernement Pétain). Il parle très bien de ça dans le livre au titre tellement éloquent que Gérard Rouy lui a consacré : We thought we could change the world (Wolke Verlagsges. Mbh - 2014), ouvrage caractéristiquement substantiel.
Le sens d'un Free jamais giratoire, parce que l'inhérence d'éclosion était le domaine sans bornes de Peter Brötzmann dont le cri s'allia avec tous les soulèvements de la liberté. Le tout en un puissant poème ignorant tout poste de douane. Ce qui pouvait donner aussi bien le confident 14 Love Poems (FMP 1984), le rudement tendre "Two Birds In A Feather" (in Solo FMP 1976), le mémoriel Die Like A Dog (Fragments of Music, Life and Death of Albert Ayler) (FMP 1994) ou l'au-delà du volcan où bouillonnent tous les rocks, tous les jazz, toutes les fissures, Last Exit (avec Bill Laswell, Sonny Sharrock, Ronald Shanon Jackson) auquel se joindra Herbie Hancock...
En 1984, Peter Brötzmann était venu à Chantenay-Villedieu (une si chouette année) pour jouer en plein air avec Günter Sommer et le Bagad de Kemperlé. À puissances populaires égales. En 2006, nous le retrouvions à Saint Paul pour le festival Minnesota-sur-Seine en trio avec Anthony Cox et Mark Sanders. Moments éminents.
Peter Brötzmann soufflait le ravage qui rassure la terre de ses meilleures semences. L'imparfait n'est pas, depuis hier, un temps juste.
21.6.23
LES BAS FONDS
"On a détecté des bruits dans l'Atlantique Nord..." entend-on. Quels bruits a-t-on détecté en Méditerranée ? Bruits de détresse insistants et bien peu entendus. Mieux vaut être milliardaire dans un sous-marin de tourisme que réfugié sur une embarcation de fortune en une mer devenue cimetière.
Aujourd'hui 21 juin, c'est l'été, il y a ceux et celles qui y voient le traditionnel signal Louis Philippin de "beau temps" et puis les autres saisis par le rappel impitoyable du "réchauffement climatique". C'est donc le jour choisi par le ministre de la sûreté-d'un-été-sûr pour dissoudre (procédé chimique aux effets secondaires toxiques) l'association au nom si bien trouvé, de celles et ceux alertant, en premier chef, de la situation mortifère dans laquelle nous sommes. Leur victime ? Par exemple, une installation d'un cimentier fort polluant passant des accords avec organisation terroriste politico-militaire en Syrie ? On entend le ministre de la sûreté : "aucune cause ne justifie qu'on blesse des forces de l'ordre", on pense aux blessés graves de Sainte Soline qui n'étaient pas des argousins, on pense aussi à la valeur de cette phrase pour l'ouvrier tourneur, poète et menuisier, Missak Manouchian...
19.6.23
16.6.23
A COMME ANAMAZ & RIVERDOG,
A COMME AXOLOTL,
A COMME SOUFFLE CONTINU
Photographies : B. Zon
10.6.23
RIVERDOG ET BAL POURRI
À l'heure où il est urgent de faire passer la vie devant le "debriefing" et le "rangement", il est des musiques aux formes diverses pour nous le rappeler de façons multiples et détonantes. Comme hier soir, 9 juin 2023, à Anis Gras (Arcueil 94) avec les groupes Bal Pourri (Benoit Guenoun, Yoram Rosilio, Makoto Sato) et Riverdog (Jack Dzik, Léo Remke-Rochard). L'impromptu réunissant le saxophoniste Benoit Guenoun aux deux jeunes minnesotans en fut le meilleur signe.
Photo : Z.Ulma
9.6.23
RIVERDOG DE PANTIN VERS ARCUEIL