UN TITRE UN JOUR
Le 30 novembre 1965, Nina Simone enregistre avec son groupe de l'époque (Rudy Stevenson, Lisle Atkinson et Bobby Hamilton) en compagnie du producteur Hal Mooney la chanson "Four Women" - vantée à juste titre (c'est rare) sur la pochette comme "inoubliable". Portraits de quatre femmes afro-américaines, non pas stéréotypes (comme ce put être mal compris à l'époque de la sortie en 1966 sur l'album Wild is the wind), mais somme implacable et accablante d'une histoire passée, présente et à venir « Mon dos est fort, assez fort pour supporter la douleur infligée encore et encore (...) Ma vie a été trop dure, je suis terriblement amère ces jours-ci, parce que mes parents étaient esclaves ». Cette chanson a inspiré des rappeurs comme Talib Kweli (à propos de "Four Women") ou Jay Z ("The Story Of O.J."). Par chez nous, le Denis Colin trio et Gwen Matthews ont repris ce titre dans leur album Songs for Swans (2006), le trio Guillaume Séguron, Catherien Delaunay, Davu Seru en a donné une version instrumentale dans le disque La double vie de Pétrichor (2015) et One Another Orchestra une autre dans l'album éponyme (2024). Ces deux dernières versions sur deux arrangements de Davu Seru avec la clarinette de Catherine Delaunay portant les voix des quatre femmes.
Illustrations de couverture (des trois nato) : Daniel Cacouault, Matthias Lehmann et Nathalie Ferlut - Graphisme : Marianne Trintzius
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