Salut les ours !
Salut les chats !
Salut les bisons !
Salut les oiseaux !
Salut les tortues !
Salut les baleines !
Salut les pingouins !
Doucement les castors !
Enfants d'Espagne
29.10.10
URSUS MINOR,
BOOTS RILEY, DESDAMONA
LES MOTS JUSTES DE PHILIPPE CARLES
Il arrive, c'est encore possible, qu'une chronique, un article, vous touche, non parce qu'elle dit du bien de votre disque ou votre concert et assure ainsi de ce fait un passage un peu illusoire vers une forme de reconnaissance (ce n'est pas désagréable avec une boussole), mais parce qu'elle touche au plus juste de vos intentions propres, parce qu'elle assure une transmission du geste musical, du geste social, non dans le délire égotico-médiatico-publicito-politico-fais-moi-une-place-chéri-ô, mais dans une relation totale assurant la compréhension commune de l'histoire et de l'actualité. "L'histoire et l'actualité du jazz" c'était le motto de l'ancienne revue Jazz Magazine (aujourd'hui transformée en compression Jazz Magazine-Jazzman) à l'époque où son rédacteur en chef était Philippe Carles. C'était aussi sa réalité et sa puissance de découverte. Et bien ce sentiment, plusieurs l'ont partagé à la lecture du compte rendu de Philippe Carles du concert d'Ursus Minor à l'Ermitage le 15 octobre dernier publié sur le forum de Jazz Magazine ("Cure de jouvence est cure d'expérience" disait une jeune fille de 90 ans). La veille on parlait de Jo Jones et le lendemain on discutait avec les manifestants bretons de la manière de s'intégrer dans leurs actions. Le beau papier (au titre précis et quasi arboricole "We insist") du co-auteur de Free Jazz Black Power a touché quasi sensoriellement le groupe d'ours en balade. Si belle activité mérite assurément d'avancer plus encore l'âge de la retraite. Merci Philippe Carles !
Chronique de Philippe Carles à lire sur Jazz Magazine.com
Photo de Langston Hughes
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2 commentaires:
J'ai manqué ce concert et j'enrage
Cet article à fait encore bien plus que ça sur les Ours rêveurs que nous sommes. Il a mis un mot d'ordre sur notre lutte, un slogan sur notre révolution. Il a éclairé, mais avec le plus "sensoriel" des discernements ce projet sur sa raison d'être. En bref, il a mis des mots, un discours sur nos intuitions, sans dogmatisme et sans coercition, nous ouvrant à nous-mêmes et aux autres, au point même de nous rendre cette confiance qui finit par s'entamer au long de nos quêtes incessantes et irraisonnées, quand l'attention de nos contemporains vient à nous manquer un peu. Enfin, voilà tout ce qui se passe quand un article, plutôt que de simpliste sanction commerciale, fait oeuvre de journalisme au vrai sens sociologique et musicologique du terme. Sans nous dire "comment" être, cet article a su nous redire "pourquoi" être, avec une écriture d'une justesse littéraire rare,trop rare de nos jours, bien plus constructive et porteuse d'avenir car elle a su nous interpeler sans entamer notre libre-arbitre et sans corrompre le sien! Au fond, un geste, une posture de vraie solidarité.Précieuse réciprocité
Un message d'urgence nous a été envoyé, que nous n'aurions pu prendre que pour un signal de détresse. Le talent de son auteur en a fait un cri de ralliement, et je l'en remercie infiniment.
F.CORNELOUP
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