Enfants d'Espagne

Enfants d'Espagne

29.1.11

BONDAGE


Entendu ce matin à la radio la mention de ces deux fonctions : "Attaché auprès du ministre" et puis plus tard pour une autre situation : "Détaché auprès du ministre".

En sport ça s'appelle être à la corde ...

27.1.11

VOEUX PLEINS DE BONNES RÉVOLUTIONS


On dit que "le mois de janvier est celui des bonnes résolutions". Quelqu'un, et il n'était pas tout seul, a entendu "le mois des bonnes révolutions". Salut à tous les bons entendeurs !


24.1.11

NIGHT FOR TUNISIA



Au premier concert de Sons d'Hiver, vendredi dernier, la part la plus puissante, la plus touchante ne revint pas aux deux ensembles de grande qualité se présentant ce soir-là (Uz Quintet et Stone Quartet), mais à Fabien Barontini qui, avant même de présenter cette bonne soirée, offrit un salut fort aux Tunisiens et à leurs capacités qui devraient être les nôtres.

Des paroles très inspirantes, pleines d'amour, de désir et de non-résignation. On aurait pu ne venir au Kremlin-Bicêtre que pour entendre ces quelques mots, on en serait reparti avec une bonne respiration.

La musique de ces mots-là était une musique forte, non domestiquée, comme on l'aime, comme elle est nécessaire. Une musique qui donne quelque chose à jouer.

Merci Fabien

"L'oppression d'un peuple ou même d'un simple individu est l'oppression de tous"
Mikhaïl Bakounine



21.1.11

BON ANNIVERSAIRE SONS D'HIVER



Ce soir au Kremlin Bicêtre, coup d'envoi du festival in Val de Marne : Sons d'Hiver, qui pointe l'Échappée Belle de vingt années. Les souvenirs de moments d'inventions, de réflexions, de danses, de vivacité, de débordements et de grâce, sont autant de forces que Sons d'Hiver allume* chaque début d'année. Chapeau ! De quoi danser avec des idées... et pour longtemps. Bon anniversaire à toute l'équipe.

Le programme

Sons d'Hiver sur le Glob
Actu site nato : Sons d'Hiver 2010
Actu site nato : Sons d'Hiver au Souffle Continu 2010
Actu site nato : Next à Sons d'Hiver 2009
Actu site nato : Sons d'Hiver 2009
Actu site nato : Les Allumés du Jazz à Sons d'Hiver
Actu site nato : Brother Ali à Sons d'Hiver
Actu site nato : Face Candy à Sons d'Hiver


* Victor Hugo

19.1.11

DENIS COLIN ET LES ARPENTEURS : ÉTUDE DE TERRAIN RÉÉDITÉ




Etude de Terrain de Denis Colin avec les Arpenteurs (Didier Petit, Pablo Cueco, Camel Zekri, Régis Huby, Bruno Girard) fut une façon douce de terminer un siècle agité et d'un commencer un autre. L'évaluation de nos superficies mentales, créatrices et communicatives tombait à point. Disque charnière aussi dans la géométrie du clarinettiste puisqu'il fut en même temps la conclusion de l'époque précédente (hautement symbolisée par le Denis Colin trio avec Didier Petit et Pablo Cueco - à écouter : les disques publiés par In Situ et Transes Européennes) et l'ouverture à suivre (vers le chant avec Something in Common puis Songs for Swans, ou la remise en jeu de tous les terrains avec un Subject to Change au titre parfaitement descriptif présentant une nouvelle Société des Arpenteurs.

Au moment où Denis Colin et son nouvel ensemble vont arpenter la France en long et en large, il est de bon ton, de bonne terre, de réécouter aussi son Étude de Terrain d'il y a une décennie ou bien un siècle. Le disque est réédité en février (avec un emballage renouvelé).

Actualité Étude de Terrain et concerts Denis Colin à venir
Étude de Terrain
Something in Common
Songs for Swans
Subject to Change

12.1.11

À DADATES



L'an passé, un magazine avait gentiment demandé : "nato en cinq dates"? Comme si c'était possible, la réponse (qui ne put passer) fut celle-ci :

nato en 5 dates, nato en 5 dates, ils en ont de bonnes dans les journaux!!! nato en trois décennies aurait été plus facile Je pourrais dire les 5 jours précédents ou bien les 5 premiers ou bien choisir 5 jours de bonheur (il y en a plus) ou encore 5 jours d’angoisse (il y en a encore bien plus) ou encore 5 jours de lucidité (euh …) ou de déraison cubiste (ok ! ok !). Pour la jouer fine, je pourrais biaiser avec un « Je me souviens » à la Perec et déjouer les arrêts de jeux. Les moments décisifs ne sont pas forcément aisés: la fréquentation des banques « donne » de drôles de scènes. Autrement ! Mon premier cours de batterie avec Jacques Thollot (moment responsable de toute la suite) ? Les premières rencontres, souvent à Chantenay ou à Dunois avec Lol Coxhill, Tony Coe, Steve Beresford, Tony Hymas ou plus tard avec Sam Rivers ? Le coup de fil à Elvin Jones la veille de sa mort ? Le jour ou Michel Doneda est aller chercher « Terra » en camion avec mon père chez le presseur ? Le concert en pédalo avec Sylvain Torikian, Violeta et Nelly Lohier ? Les Instants Chavirés où Noël Akchoté ou Benoît Delbecq m’ont fait comprendre un autre âge qui est aujourd’hui le mien (l'avant hier et l'avant demain) ? Le jour où Violeta Ferrer a retrouvé la scène ? Art Moderna cha cha cha avec Raymond Boni, Max Eastley et Terry Day et l'harmonium "emprunté" au curé ? Le Black Dog avec les Merlins ? L‘enregistrement de la musique du film Avril Brisé de Liria Begeja ? L'arrivée à Cerillos ? Le pow wow de Little Eagle ? Les instantanés par grappes ? Le swinguely bonk et autres danses ? Le strip tease d'Annick Nozati et Lol Coxhill ? Les échanges de mesures de Tony Coe et Ali Farka Touré ? Les deux disques en un de Sylvain Kassap ? Tant d’apprentissage ? Les éclairages de Valérie Crinière, Fabien Barontini, Leda Le Querrec, Sara Remke ou Christelle Raffaëlli ? Le calendrier en feu ? Les enregistreurs ? Le chien de Joëlle Léandre qui s’évade à l’Opéra de Paris ? Les déménagements nocturnes ? La beauté des ours ? Les pinceaux de Pierre Cornuel ? Les feuilles roses ? Les conversations avec Abel Paz ? Les routes de nuit ? Les urgences ? La virée à Bruxelles au Journal de Spirou ? La main tendue de Didier Petit ? François Corneloup adoptant la balade ? Une poignée de main avec Kenny Clarke ? Une veste à succès avec Charlie Watts ? Le hamster de Jean-François Pauvros ? Les obsessions de Jacques Berrocal ? Des histoires d'ours ? Le trac souvent ? Le truc parfois ? LE concert de soutien aux Sans Papiers aux Instants Chavirés ? La première soirée au Clown Lounge avec Fat Kid Wednesdays ? Le boeuf du Bunker avec Jef Lee Johnson et Michael Bland ? Les valses de Vienne ? La Floride qui n'était pas seulement une voiture ? Des incompréhensions ? L’accueil tout chaud de Daniel Richard ? Des calculs de robinets ? La découverte de l’Autre Distribution ?… J’arrête là, ça n’avance pas ou ça avance trop, c’est injuste, la liste est injuste, on n'est pas là pour restreindre, sélectionner, étiqueter… J’avais écrit sur le blog du site nato le 1er mai 2008, ce qui reste valable : « Il arrive qu'un événement puisse conjuguer simplement et en évidence des intentions multiples. Le musicien, le producteur de disque, souhaitent vivement rencontrer non seulement un public, mais aussi - et surtout - un peu d'histoire présente. Alors, les efforts et peines s'effacent devant le sens. Ce fut le cas pour nous lorsque sur le site de Wounded Knee, dans un blizzard violent, réfugiés dans notre voiture, nous écoutions la radio KYLIE de la réserve lakota de Pine Ridge qui passait Oyaté alors que des centaines de cavaliers du Big Foot Ride apparaissaient sur la colline pour la dernière étape de leur long et signifiant périple *. Ce fut aussi le cas lorsqu'au 1er mai 1997, la CNT avait donné rendez-vous au Père Lachaise (mur des fédérés) pour sa manifestation rejoignant la grande manifestation unitaire et que son camion à l'entrée du cimetière passait le disque Buenaventura Durruti. Moments où tout se met en place dans la tête, instantanés de compréhension irremplaçable. ». Récemment, nous avons enregistré à Paris et Minneapolis I will not take « but » for an answer avec Ursus Minor, Boots Riley, Desdamona. La phrase est empruntée à Langston Hughes, l’attitude est proche. Non mais ! Mais...

JR (automne 2010)

* Lire « Sur la piste de Big Foot de Guy Le Querrec – préface Jim Harrison, texte JR – éditions Textuel.


Le temps du silence audible

Affiche du festival de Chantenay édition 1984 (Pierre Cornuel)


11.1.11

HAUSSE DU TON


«Ce que je n’aurais pu faire dans la société qu’en jetant une bombe – ce qui m’aurait conduit à l’échafaud – j’ai tenté de le réaliser dans la peinture, en employant de pures couleurs sortant de leur tube. J’ai satisfait ainsi à ma volonté de détruire, de désobéir, afin de recréer un monde sensible, vivant et libéré», écrit Maurice de Vlaminck dans Désobéir, en 1936