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Salut les baleines !
Salut les pingouins !
Doucement les castors !
Enfants d'Espagne
14.6.20
MAURICE RAJSFUS
Rescapé avec sa sœur et grâce à sa mère, de la rafle du Vel d'Hiv en
juillet 1942 alors qu'il a 14 ans (sa famille dénoncée par un policier
voisin de palier), Maurice Rajsfus n'a eu de cesse de documenter la
violence systémique exercée par la police et ses significations. Auteur
de nombreux ouvrages tant sur la Rafle du Vel d'Hiv qui emportera ses
parents, la Collaboration, l'histoire de la police française (il fut le
premier à travailler sur la police de Vichy) et ses actualités
(il est l'auteur de Je n'aime pas la police de mon pays), fondateur
de l’Observatoire des libertés publiques en 1992, il tenait le bulletin Que fait la Police ? recensant des milliers de cas de violences
policières. Il avait été témoin pour défendre le groupe de rap La Rumeur
attaqué en justice par le Ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy pour
« diffamation publique envers la Police nationale » lors d'un procès qui
ira de 2002 à 2010. Frédéric Goldbronn lui a consacré le beau film L'An
prochain, la révolution. Maurice Rajsfus avait confié un extrait de
"Jeudi Noir", relatant la terrible journée du 16 juillet 1942, pour sa
mise en musique dans Chroniques de résistance de Tony Hymas. Cet
homme, qui avait écrit "Dans un pays où la police parle bien plus de ses
droits que de ses devoirs, quel espace de liberté peut bien subsister
pour ses citoyens ?", nous a quittés à 91 ans hier 13 juin, journée de
protestations contre les violences policières. Comme un signe de ce
qu'il reste à poursuivre.
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4 commentaires:
Merci pour cet hommage à Maurice Rajsfus.
En cherchant le film, je regrette que les distributeurs ne fassent pas l'effort de le mettre à disposition, et de ne le trouver disponible que sur A..... (l'un des GAFA).
Continuons à dénoncer les violences policières, tant que cela ne dérive pas vers le "sale blanc" ! Ce risque n'est pas à négliger. J'espère me tromper.
Car là où la police, en 1942, mettait en acte la politique nazie, il faut savoir peser si les violences policières de notre époque sont le fruit d'une politique, ou le triste reflet, en actes, de mentalités qu'on ne peut généraliser.
A l'inverse, on peut et on doit se demander si les propos, les insultes, les brimades, les harcèlements, et les violences antisémites commis par exemple au collège, au lycée, par une partie des élèves et de certains encadrants relèvent d'une conception de la laïcité pour le moins dégradée, ou d'une politique délibérée soutenue par les réseaux locaux d'une "police" d'Etats aux comportements totalitaires.
François Cotinaud
Le DVD de "L'An prochain, la révolution " de Frédéric Goldbronn " est disponible dans des boutiques de DVD indépendantes. Nul besoin d'Amazon. On peut le trouver aussi ici par exemple : https://www.librairie-publico.com/spip.php?article960
Retour bref sur la phrase du commentaire de François Cotinaud "Continuons à dénoncer les violences policières, tant que cela ne dérive pas vers le "sale blanc ! Ce risque n'est pas à négliger." Que voudrait dire la dénonciation absolument nécessaire si elle devait être accompagnée d'une police d'assurance. Le mouvement actuel ne saurait être contraint à cette étrange garantie. La nécessité absolue de l'abolition de la suprématie blanche doit être impérative à commencer par le groupe même dont elle est issue. À l'indispensable cri "Black Lives Matter" marqué autant par l'histoire que l'actualité, on a vu en réponse de très - au bas mot - hypocrites et déplorables - en l'état - slogans du type "All lives matter" ou comme hier Place de la République "White lives matter" sur une banderole hissée sur les toits par les fascistes de Génération Identitaire. Nous devons tous œuvrer à l'impératif abolition du racisme comme nous devons le faire pour l'insupportable oppression de classe.
Je me sens en effet aux antipodes de ces "White lives matter" et autres fascisants.
Restons vigilants sur toutes les formes de racisme.
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