Les questions de styles, de catégories, ou pour un terme plus congruent, de genres, continuent leurs turlupinades sans réellement obtenir de réponses autres que les volontaires appropriations ou expropriations de leurs contours. Au hasard, très objectif, des balades discophiles, on découvre chez Gibert, fameux disquaire du Boulevard Saint Michel à Paris (supers imports de CDs toujours surprenants), que le disque d'Anamaz & Riverdog Une longue année, y est classé dans les nouveautés "Jazz". Le mot a depuis longtemps - par ses sorties ou ses explosions intérieures - pris toutes sortes de lignes flexueuses, si fait que ce qui était, par exemple, répertorié à une époque comme free rock, open folk ou rock progressif (terme apparu bien plus tard que la musique qu'il est censé désigner) est devenu en grande partie le jazz d'aujourd'hui. Mais avec Une longue année, il s'agit encore d'autre chose, et les classifications seraient ici, plutôt que des trains à wagons multicolores, des poupées russes, délivrant à chaque ouverture, un propos de "genre", une blessure même, plus intime encore, soulignant l'urgence des passions encore possibles.
Photo / Z. Ulma
1 commentaire:
Il y a LA MUSIQUE et ça devrait suffire, elle n'a pas besoin qu'on la qualifie plus avant.
Il y a LES HUMAINS, ça devrait suffire, ils n'ont pas non plus besoin d'être divisés, ni en genre, ni en quoi que ce soit.
Donner des genres c'est séparer ce qui n'a pas besoin de l'être.
Ceux qui ont besoin de diviser sont des INHUMAINS, certainement sourds à LA MUSIQUE et j'imagine leur première création "adjectivale" en MILITAIRE.
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