Salut les ours !
Salut les chats !
Salut les bisons !
Salut les oiseaux !
Salut les tortues !
Salut les baleines !
Salut les pingouins !
Doucement les castors !
Enfants d'Espagne
25.2.07
MICHEL ET ELVIN
Hier, Valérie Crinière qui fut dans les années 90, une artisane indispensable à la vie de nato, évoquait la séance qui eut lieu à ADS et qui réunissait Elvin Jones et Michel Doneda pour un titre de l'album Vol pour Sidney. J'avais lors des dix années précédentes pas mal travaillé et échangé avec Michel, un musicien unique qui a engendré chez moi une poussée d'espoir que je ne connaissais pas alors (c'est Sylvain Torikian au début des annés 80 qui m'avait donné au Dunois une cassette de Doneda, je l'avais appelé tout de suite : la première fois que je réagissais à une cassette). Le souvenir de ce samedi à Vitry chez ADS m'a saisi comme il me saisit chaque fois que j'y pense depuis le jour de cette séance. Michel avait eu beau prévenir Elvin "qu'il ne jouait pas de jazz", cela n'avait de toute évidence aucune importance pour le batteur qui lui offrit une merveilleuse accolade et lui assurait que là n'était pas l'essentiel. L'essentiel a suivi en deux prises. Elvin Jones désirait rejouer avec Michel et il y eut un projet de quartet (avec Tony Hymas et Cecil McBee) qui eut presque lieu et fut repoussé à une date ultérieure. Les contingences, heurts, et embûches de l'existence n'ont pas permis à ce projet d'avoir lieu à temps. Au début des années 2000, j'avais repris du poil de la bête, secoué mon existence et gardais en moi ce projet. Michel continuait sa route exigente, je le retrouvais à Sons d'Hiver en 2001 pour une soirée de concert/enregistrement instantané organisée par Didier Petit (qui nous avait tous deux engagés ainsi que Pablo Cueco, Hélène Breschand, Phil Minton, Roger Turner, Alan Silva, Denis Colin Etienne Bultingaire et Thierry Balasse) avec le plaisir de l'écouter, depuis mon poste, derrière les micros. J'ai revu Elvin Jones plusieurs fois à Minneapolis et j'ai été content que mon fils Léo puisse le rencontrer. Nous avons évoqué l'idée de reprendre ce projet et puis un jour j'ai appelé chez lui, Keiko pleurait. Le lendemain Elvin était parti. J'ai violemment compris ce jour là que les projets n'étaient pas infinis. Je n'ai jamais rien ressenti de pareil. De cette rencontre de deux musiciens si expressivement engagés et que j'aime profondément, reste le magnifique "Egyptian Fantasy" sur Vol pour Sidney.
Jean
Libellés :
Lost and found,
Musica,
Valérie Crinière
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
3 commentaires:
Je ne crois pas au hasard, et pourtant, je viens de lire ce billet et devinez ce que je suis en train d'écouter , justement
"Egyptian Fantasy"
à chacun ses souvenirs, la musique permet ce tour de magie...
Vraiment dommage. J'avais entendu Doneda avec Tony Hymas aux Instants Chavirés et c'était superbe. Pourquoi ne pas avoir donné suite ?
Effectivement, Marius, c'était un très beau concert, il y avait eu un précédent à Chantenay-Villedieu en 1988. Merci de ce rappel aussi.
Jean
Enregistrer un commentaire