Enfants d'Espagne

Enfants d'Espagne

4.3.10

LES VOYAGES EXTRAORDINAIRES DE DIDIER PETIT



L'existence en réalisation ne supporte pas bien le cloisonnement stérile et la nécessité du voyage fécond peut alors devenir le temps intérieur. Didier Petit et son violoncelle se refusent à l'explication pour s'unir sans ménagement à l'insoupçonné qui fait l'être, cette inspiration d'origine, cette façon fertile de creuser.

Lors de cette deuxième tournée par avion, bus et train en Amérique du Nord, le violoncelliste s'est arrêté à St Paul, endroit souche des ces pérégrinations, pour deux soirées au Black Dog les 2 et 3 mars en compagnie de sûres connaissances. Un set seul en ouverture de chaque soirée pour chahuter l'exact et devenir plus précis, puis deux duos pleins de grâce, l'un avec le saxophoniste Nathan Hanson, et l'autre avec Lara Hanson (aux pinceaux) et deux trios foisonnants avec Milo Fine (clarinette, piano, batterie) et la chanteuse Viv Corringham puis avec la célèbre paire Adam Linz (contrebasse) et JT Bates (batterie). Le deuxième jour, Didier a même préparé un repas bourguignon pour 30 personnes (où l'on retrouvait aussi l'enregistreur Steve Wiese).

Ce fut une dense affaire de danses et de sourires, de cette action qui définit la musique pour paraphraser Charlie Chaplin (on a cru comprendre d'ailleurs en un moment furtif durant le set avec Linz et Bates que les Sex Pistols se seraient entendus comme cul et chemise avec Charlot), de cette chanson de geste qui se déplace et qui cherche là où elle trouve, qui ne promet pas la lune mais qui l'épouse. La veille Didier était à Chicago, le lendemain il partait pour Portland, puis Seattle, puis Vancouver avant de rejoindre Beyrouth. Pour d'autres nuances pétillantes, merci Didier.




Photos : B. Zon

1 commentaire:

Anonymous a dit…

Don't explain !