Salut les ours !
Salut les chats !
Salut les bisons !
Salut les oiseaux !
Salut les tortues !
Salut les baleines !
Salut les pingouins !
Doucement les castors !
Enfants d'Espagne
5.8.07
À UN PRÈS
Ce matin, sortant de la boulangerie près du canal, un homme s'adresse à un pompier rejoignant sa caserne "Vous savez, quand j'ai vu qui était élu président, j'ai pleuré et j'ai eu envie de dégueuler !". Le monde présent par ses mutations et modifications génético-intellectuelles des êtres consommables ou consommateurs offre de plus en plus d'occasions biologiquement légitimes de vomir et pourtant on fait comme si l'on vivait dans une bienveillante méga-station balnéaire. Le boycott (n'ayez pas peur du mot, c'est juste du non achat et ce n'est pas passible de poursuites) de produits aussi signifiants que Coca Cola, Starbucks, Nike, Nestlé, Kellogs, Shell... (par leurs atteintes à la santé ou/et aux droits de l'homme) est une chose simple à la portée de tous et plus efficace que le tristement farceur bulletin (de moins en moins hygiénique) de vote. Plus que la philosophie de la non violence, c'est la puissance du boycott et de la désobéissance civile qui a fait la force des actions de Mohandas Karamchand Gandhi ou Martin Luther King. Alors que l'on nous répète toujours l'horreur de "ceux qui savaient", on "sait" aujourd'hui plus que jamais et l'on ferme les yeux grâce à des formules pratiques ("Ce n'est pas si simple", "Faut pas tout mélanger", "Ca n'a rien à voir" ...). On n'est pas à un près !
En 1939, un menuisier allemand, Johann Georg Elser, posa une bombe à Münich dans le but d'éliminer Hitler et d'éviter la guerre. Hitler sortit indemne de l'attentat car écourtant sa prestation, pressé de reprendre le train du retour. La bombe tua huit membres du parti Nazi et Elser fut arrêté par la Gestapo alors qu'il cherchait à passer en Suisse, envoyé à Dachau puis fusillé. Il fut critiqué même par des opposants du Nazisme ("Ce n'est pas la solution"...). La solution fut finale (et une nouvelle ouverture sur la barbarie qui n'en finit pas de durer dans toutes ses versions). Le temps que l'on s'en rende compte, d'autres tentatives d'assassinat manquées du chancelier-dictateur-transformateur-exterminateur allemand eurent lieu en 1941, 1943 et (dont la plus connue) en 1944 (il était bien tard). La seconde guerre mondiale qui succédait directement à la guerre d'Espagne indicatrice (hypocrisie et barbarie) fit "environ" 60 000 000 de morts dit-on. Le chiffre le plus précis avancé est de 56 125 262, mais ce n'est pas à un près, pas à un près. Elser manqua son coup (et le nôtre) à "un près".
À un près, c'est aussi chacun de nous, chacun responsable de tout (par nos actes ou nos absences d'actes), chacun redevable à l'humanité.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
On manque de menuisiers...
Se procurer d'urgence : Le guide de l'artisan
Enregistrer un commentaire