Enfants d'Espagne

Enfants d'Espagne

11.12.07

L’EXTERIEUR NUIT ?






Hasard du calendrier ou signe des dieux, la révision de l’intégrale de la série télévisée d’André Joanny « Aglaë et Sidonie »(1968) a coïncidé avec la lecture du troisième volume de la nouvelle série du magazine Jazzman (sous titre : Jazzman nouvelle génération, couverture : Chet Baker).

Et c’est bien le renard Croquetout (sous les traits d’Alex Dutilh ou l’inverse) qui s’est démasqué dans sa chronique de Back on Top, huitième album recommandable du groupe minnesotan Happy Apple. Croquetout, alias Frollot, alias Alex Dutilh s’est fendu d’une perfidie du style de celles qu’il affectionne particulièrement (voir dans ces mêmes colonnes) en se servant de sa critique pour tenter de régler son compte au directeur artistique extérieur de Youth oriented et The peace between our companies. Trop pressé sans doute, il s’est laissé aller à forcer le trait de façon grossière en négligeant le groupe, la musique et le disque. Croquetout, critique méritant, qui, à l’occasion peut montrer quelques traits intéressants, se vautre dès que l’envie de pouvoir se change en envahissante bile (cf sa pitoyable allusion stupidement raciste pour le disque Minneapolis de Michel Portal à qui l’on avait -l’extérieur encore- «offert des bisons » -grosses bêtes noires frisées-).

On sait que les premiers ingrédients nécessaires à une critique intelligente et de sens sont beaucoup d’écoute, de connaissance du sujet et de partage du questionnement.

Si Croquetout avait pris la peine de s’intéresser au groupe Happy Apple pour une autre raison que la liquidation de celui qu’il pense être leur directeur artistique passé, il saurait que le disque Youth Oriented ne consacrait pas les débuts du groupe, mais seulement les débuts du groupe chez Universal Jazz, maison pour laquelle Happy Apple enregistra deux disques avec le réalisateur extérieur qui les fit venir en France plusieurs fois sans que notre renard ne se déplace (l’odeur extérieure sans doute). Cela fait une grosse différence.

Il saurait aussi sans doute (car il aurait affiché sa curiosité) que The peace between our companies est un projet incomplet (initialement double) parti d’une grande ambition du groupe contrariée par une période difficile marquée par la suractivité d’un autre groupe : The Bad Plus. (D’ailleurs l’histoire de ce disque qui contient peut-être le plus signifiant éclair du groupe sans lequel il n’aurait peut être pas survécu, comme le faisait remarquer un musicien récemment - son nom n’apparaitra pas ici afin que l’appréciation de son travail – validée par la rédaction de Jazzman - ne tourne pas au vinaigre -, serait un excellent sujet d’article tant il contient de paramètres multiples et non une vision simpliste, et ultra dépassée). Il n'ignorerait pas non plus que chaque membre d’Happy Apple appartient à d’autres ensembles, ce qui a beaucoup à voir avec tout.

Le renard a ses raisons, mais si Croquetout avait soigneusement consulté les notes de pochettes et s’était penché réellement (et non comme un maître de cour) sur les instrumentistes, il saurait aussi que le bassiste se nomme Erik Fratzke et non Erik Fretzke. Il ne s’agit pas ici d’une faute de (petite) frappe puisque l’orthographe est déformée deux fois à l’identique, mais bien d’ignorance.

Croquetout, pris de démangeaisons, est allé vite en besogne et, a exécuté, non pas l’extérieur (son but manifeste) mais sa propre crédibilité en tant que critique en mettant en danger d’autres crédibilités (est-ce bien raisonable dans notre société musicale si malade – il est vrai que le notable n’en subit peut-être pas les effets). Que dire d’un critique qui utilise des disques pour ses basses besognes ? L’ambition d’Alex Croquetout : « En finir avec la Critique ? ou « après moi le déluge ? »

Lorsqu’il accuse : « Le trio avait manifestement besoin de s’émanciper de projets imposés de l’extérieur », il faudrait qu’il précise de quelle imposition. Il serait bien en mal, l’animal qui ne voit les choses que dans des cages, des box et non dans la richesse et la complexité des rapports. Comme si l’histoire de tous les êtres n’était pour rien pour le devenir de chacun, chacun néanmoins libre et responsable ; comme si le libre arbitre se jouait sans rien sous les pieds, sans équipes et équipées, sans herbe, sans surface de réparation. Alex Croquetout est un spécialiste de la négation du champ mental, pour lui la relation n’est qu’un (petit) four.

Lorsque j’étais petit, l’équipe de football de Chantenay-Villedieu était réputée bien jouer à l’extérieur. Ca faisait envie. Lorsque j’ai rencontré Happy Apple, ils avaient un fort désir de jouer à l’extérieur. Cela faisait envie aussi. Ca a permis un bout de chemin à plus d’un, c’est déja ça. En tout cas !

Dans le nouveau film de Noémie Lovsky, Bulle Ogier jette sa radio par la fenêtre pour envoyer les nouvelles à l’extérieur.

Croquetout pour qui « le plan musical » et le « plan artistique » sont des choses séparées (comme le sexe et l’âme pour les curés) ne connaît rien à Happy Apple (qui l’an passé encore sous la férule de l’extérieur, a joué avec Benoît Delbecq, et l’année précédente avec François Corneloup) ne procède même pas à une fouille en règle (le douanier perd la main). En confesseur hautain, il les voit prêts à assumer « une nouvelle étape » (combien d’étapes jusqu’à présent ?) qui serait cette fois « Totalement cohérente » (à l’inverse des sept opus précédents ?). Et pour seule conclusion d’un disque classé plénitude 4 étoiles (on s’arrête chérie ?) et en lien avec la garantie de cohérence : « Sans direction artistique extérieure ».

Happy Apple est depuis 1996, un groupe passionnant, huit disques ont fait part de son étonnante vie et ses multiples envies. On recommandera Back on top pour les mêmes raisons qu’on décommandera les saletés des Brigades Dutilh, parce qu’on veut VIVRE.

Alex n’est pas rieur à l’extérieur et, journaliste, il donne raison à B. Traven.

Croquetout, champion de la cohérence, devrait savoir que pour toute création (et donc tout disque), il n’est comme intériorisation intime que l’imagination, si justement nommée par le mime Will Spoor : « l’extérieur absolu ».

JR


Prochain épisode : « Les raisons de la haine d’Alex pour l’extérieur »

12 commentaires:

Anonyme a dit…

Maux et mots

Anonyme a dit…

DANS LES DENTS

Anonyme a dit…

La critique du lard est facile, mais le lard de la critique...

Anonyme a dit…

Happy Apple c'est le truc que la vielle file à Blanche Neige...

Anonyme a dit…

JE COMPRENDS MIEUX CETTE BIZARERIE PUBLIEE SUR LE BLOG DE JAZZMAN LE 30/10/07

"Il y a quelques jours, dans son bureau new-yorkais, François Zalacain, le patron du label Sunnyside - et basque le plus célèbre de la 38ème rue - nous confirmait que ses nouveautés vont être incessamment distribuées en France par Naïve. Au programme, notamment, le Millenial Territory Orchestra de Steven Bernstein, le nouvel opus du saxophoniste Donny McCaslin, le groupe Happy Apple volant de ses propres ailes, un nouveau Bob Belden… Chroniques à venir dans Jazzman de décembre.

Alex Dutilh"

J'AI VU HAPPY APPLE A COUTANCES QUAND YOUTH ORIENTED EST SORTI ET C'ETAIT GEANT

Anonyme a dit…

Pourquoi donner de l'importance à ces critiques ringards qui nous font chier depuis des années. Ignorez les. On en a rien à branler de ces croque-morts. Ne perdez pas votre temps avec leurs conneries et faites de la musique bordel, de la putain de musique. C'est ça qu'on veut. C'est tout.

Anonyme a dit…

La critique n'est pas responsable de l'etat de la musique, mais ou est-elle ?

Anonyme a dit…

On attend le prochain épisode avec impatience

Anonyme a dit…

rafraichissements ! esquimeaux ! chocolats glacés !

Anonyme a dit…

Le bon truc la dedans c'est Aglae et Sidonie

Anonyme a dit…

Tant pis que des individus comme celui-ci ternisse l'image des critiques. Il y a en a beaucoup qui font des trucs bien avec sincérité et talent. Il faudra bien un requiem pour celui-la.

Anonyme a dit…

critique = mouvement d'humeur

critique amer et triste = formation en v

tout aimer = pas sectaire

pas tout aimer = faux = alibi = contre = payer pour dire mal = %