On se souvient parfois d'eux en images aux contours flous aux côtés de héros célébrés. Dans la longue liste des artisans inspirés qui, si ils n'ont pas créé ni rupture, ni fracas, n'en ont pas moins irrigué la vie de la musique d'une sève inestimable, on citera par exemple Bernt Rosengren, perçu, vu et entendu bien sûr avec Don Cherry (Eternal Rhythm, Eternal now Live in Stockholm), mais aussi avec George Russell (The Essence of George Russell), Krzysztof Komeda (Knife on the Water), Lester Bowie (Gittin' to Know Y'All, ou, plus encore peut-être, dans un balancement de découverte et de tradition par amour des traces transmises dont témoignent ses propres enregistrements (avec d'autres pointures scandinaves, comme Tommy Koverhult ou l'aussi immense qu'oublié Lars Gullin) comme son Porgy & Bess de grande subtilité, remarquable visite chez Gershwin (mort l'année de sa naissance). Plutôt qu'un désincarné RIP (référendum d'initiative populaire ?) pour ces musiciens, contentons nous d'un vif souvenir irrigué.
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