En 1995, pour son interprétation de "Touche pas au Grisbi" in Les Films de ma Ville, Tony Coe faisait appel à Steve Argüelles (un de ses quelques batteurs préférés avec Tony Oxley et Kenny Clarke) et Benoît Delbecq, jeune pianiste qui faisait alors partie de l'avancée sûre d'une nouvelle garde (sans gardes fous) et qui l'avait fortement impressionné. 16 ans plus tard, le jeune pianiste est devenu une figure de référence et d'influence de la scène en mouvement, des jeunes musiciens se réclament de lui, il en profite pour saluer Ellington, le jouer et l'écouter comme la voix du sage nécessaire et inviter à son tour Tony Coe, musicien profondément ellingtonien et plus encore gonsalvesien (qui a enregistré et joué avec Paul Gonsalves in Tubby Hayes and the Paul Gonsalves All Stars : Don't Fall Off The Bridge - 1965), dans son projet Crescendo in Duke qui sort le lundi 27 février avec comme autres compagnons autant de coquins mirifiques : Steve Argüelles, Jean-Jacques Avenel, Antonin-Tri Hoang, Tony Malaby, The Hornheads, Yohannes Tona et Michael Bland. L'évident précepte de l'univers d'Edward Kennedy Ellington y est tendrement assumé, intériorisé, traduit, vécu, transmis : jouer l'autre pour se jouer pour jouer le monde. Une belle histoire d'ensemble comme la restauration du château de Goutelas qui inspira à Ellington une bien belle suite, justement rejouée ici : jouée justement en effet.
Crescendo in Duke
Les films de ma ville
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire