Après Langonnet, Laon et La Ferté Alais, Ursus Minor est arrivé à Tours au proverbial Petit Faucheux qui fête cette année ses 25 ans avec un beau livre de textes et de photographies*. Renaud Baillet nous accueille à la Gare. Pensée forte pour Jef Lee Johnson à la réception du Grand Hotel de Tours, bâtiment moderne d'après guerre, avec le souvenir, en ce même lieu, d'une conversation fondatrice en 2005, lors d'une venue précédente du groupe. Nous retrouvons un peu plus tard Bernard Aimé, ce soir visiteur, grand architecte de jazz et de plume.
Parmi quelques autres retrouvailles tendres, celle de Mehdi jeune danseur de 12 ans, fan d’Ursus Minor (et Ill
Chemistry). Manifestement content de rejoindre Desdamona, il a fait le voyage Le Mans-Tours
avec sa maman allumette. Sa présence nous rappelle à l'évidence - explicite dans le concert - qu'Ursus Minor n'est jamais loin des moments fertiles de l'enfance, un filet d'espérance, une lueur persistante, un cœur optimiste. Une classe est là également qui ne pourra hélas - forcée à détaler à cause du couvre feu du pensionnat à 23h30 - partager le "We shall not be moved" final . D'abord "I shall not be moved", ce spiritual remontant à l'esclavage, est devenu "We shall not be moved" chant activiste dans les années 30, accompagnant le mouvement ouvrier américain puis la lutte pour les droits civiques. Pour Ursus Minor (Tony Hymas, Grego Simmons, François Corneloup, Patrick Dorcean, Ada Dyer, Desdamona), le chanter avec le public est un acte de fidélité. Fidélité à la liberté du langage, sorte de façon dansée d'appréhender les manières brutes de la vie.
*25 ans de jazz au Petit Faucheux 18€
Photo : Z. Ulma
1 commentaire:
Merci Jean pour ce petit commentaire. Mehdi était ravi d'être parmi vous ; ça été un grand plaisir.
Maman allumette
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